identité : Jude O’Riley. âge & naissance : 48 ans, né le 12 janvier 1935 à Cairns, Australie. origine & nationalité : australienne, ancêtres irlandais du côté paternel et italiens du côté maternel. statut de sang : sang-mêlé. études : école de la magie australienne. emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, éditeur en chef de la Gazette du Sorcier. statut civil :célibataire, anciennement fiancé. orientation sexuelle : homosexuel (information non vouée à être divulguée) baguette magique : bois de noyer, aile de Billywig, 27,23cm. particularité magique : métamorphomage. Capacité maîtrisée à des fins d’infiltration journalistiques, subie toutefois en cas d’émotions incontrôlables. origines de l'avatar : irlandaises par ses deux parents, italiennes, anglaises, écossaises et néerlandaises.

Que pense ton personnage de la situation actuelle ?
« Vous savez, tout le monde a une opinion sur la question. Même ceux qui prétendent qu’ils n’en ont pas. »
Sourire léger, presque indécelable. Le filtre de la cigarette tapoté délicatement, geste indétectable.
« Ne pas choisir un camp, c’est finalement en choisir un, vous ne croyez pas ? En tout cas… »
Pause. La nicotine qui vient frapper le palais, comme une caresse meurtrière.
« ... la neutralité journalistique n’existe pas, tout le monde sait ça. Mais si vous posez cette question rapport à notre... disons, ligne éditoriale controversée, c'est que vous n'êtes pas doué pour lire entre les lignes.»
Était-ce réellement surprenant ?
« Alors oui, nous tapons sur le Ministère comme sur ceux qu’ils traquent. Mais peut-être que s’il les traquaient mieux, nous aurions de bonnes raisons de les encenser, non ? »

Fumée pointillée causée par le rire que la question a elle-même causé.
« La résistance ? Vous plaisantez ? »
Mégot écrasé sans une pointe de colère, tapoté 3 fois contre la porcelaine.
« Chacun son combat. Le mien, je le mène tous les jours, dans ce journal. »
Pause.
« Et au moins, moi, j’y associe mon nom. »
Fin de l’entrevue.

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Extrait de pensine : juillet 1967, bibliothèque d'Ilvermorny.

« Vous gâchez vos talents ici, Monsieur O’Riley. »
Silence, qui appelait la suite.
« Et des talents comme le vôtre, c’est tout à fait ce que je cherche. »
« C’est donc un entretien d’embauche ? »
Sourire, léger, méfiant. Comme toujours avec ces gens-là. Après tout, il avait été l’un d’entre eux.
« Faux. Une offre, immédiate. Vous avez déjà fait vos preuves, semble-t-il. »
« Vous faites bien d’employer le passé. »
Silence, encore. L’homme avait le regard vif de celui qui sait où il va.

« Écoutez, je vais être franc. Je me fous bien de savoir ce qui a poussé une plume aussi brillante que vous à venir prendre la poussière entre ces étagères. »
« Vraiment ? »
Instinct qui ne trompait pas. La curiosité, la base même de leur métier. Feu son métier, du moins.
« Vraiment. Je ne vous demande pas d’être le sujet d’un article, je vous demande d’en écrire pour moi. »
Léger rire, sonore, sec. La nicotine comme un carburant pour répondre, tout à coup.
« Londres regorge de plumes brillantes, comme vous dites, et pourtant… vous traversez l’Atlantique. Croyez-bien que je me sens flatté, mais… »
« Mais vous allez me dire non et retourner à votre job sous-payé de documentaliste pour élèves plus ou moins doués. »
Le culot. Autre qualité, défaut s’il en était, lié à ce qu’il avait fui.

« J’entends ici des conversations au moins aussi intéressantes que ce qui se lit dans votre Gazette. »
Rire franc. Aucune vexation. Merde, est-ce qu’il avait perdu la main ?
« C’est vrai, on ne fait pas du grand journalisme. Mais vous, vous en faisiez. Votre papier sur le trafic d’oeufs d’Opaloeil, c’était quelque chose. Ça a résonné jusqu’à chez nous, et même qu’un de nos pigistes a raconté ça avec une mollesse… Pitoyable. »
Regards qui se jaugeaient.
« Donc là, vous allez me servir un laïus sur le journalisme d’investigation, vanter mes louanges jusqu’à ressusciter mon ego, c’est ça ? Franchement… »
Pause, nouvelle bouffée.
« …si vous aviez vraiment lu mes articles, je pense que vous sauriez que je ne fais pas ça pour la gloire. »
« Je sais. Vous faites ça pour le puzzle. »
La curiosité, la sienne, soudain piquée.
« Il y a des journalistes qui font ça pour le frisson. Le danger. D’autres, pour la justice, les ragots, pour les gallions, la reconnaissance de papa ou d’autres trucs mais vous, vous Jude… »
Index pointé vers lui. Geste de trop.
« Vous reliez les choses. Ça se sent. Vous connectez, vous faites du lien, vous… vous ordonnez la réalité pour qu’elle se montre sous son vrai jour et ça, mon gars… »
Familiarité. Mauvais point ça. Dommage après un speech pareil.
« Ça c’est l’esprit que je veux pour la Gazette demain. »
Soupir, léger. Presque imperceptible.
« Si seulement vous aviez été une énigme à résoudre, peut-être que tout votre petit discours aurait pu m’intéresser, alors. »
Validation implicite derrière tout le cynisme d’une réplique. Merde.
« C’est pas non plus sur moi que je veux que vous écriviez. »
Poignée de main, ferme, plus encore que la première.
« Réfléchissez, Monsieur O’Riley. »

Réfléchir.
Ça, il savait faire.

À l'encre d'un souvenir.

Jude,

Je sais comme tu aimes l’écrit. Comme tu y es plus à l’aise qu’à l’oral, même si tout le monde ne le sait pas. J’ai appris à lire dans tes silences, c’est que tu m’en as offert beaucoup.

Je ne crois pas que cette lettre te parviendra. Si c’est le cas, tu la liras, avec cette froideur analytique que tu dois avoir quand tu lis l’article d’un de tes sous-fifres, sûrement à chercher une faute, une tournure peu élégante et il y en aura sûrement, ça n’est pas mon métier. Tu vois, je fais un effort. Ce qui est con, je le sais, parce qu’il n’a jamais été question de ça entre nous. Il n’a jamais été question de quoi que ce soit vraiment d’ailleurs, et c’est ça, vraiment, qui est con.

Tu m’as dit une fois que pour toi, l’amour, c’était une invention de l’humanité pour justifier le bordel que nous infligent nos hormones. C’est toujours plus facile pour toi de trouver une explication à un truc que tu ne comprends pas, que tu ne maîtrises pas. Alors c’est sûr, faire entrer quelqu’un dans ta vie, comment tu pourrais ? Un autre, on peut pas le maîtriser, on peut pas l’aligner tout droit avec ses propres valeurs comme tu le fais avec tes ridicules paires de pompes dans ton entrée. Et puis pour ça, d’ailleurs, il faudrait que t’en aies une, de vie.

Quel gâchis, vraiment. Je crois que t’es le mec le plus brillant que je connaisse, avec tes monologues insupportables parfois sur tes grandes certitudes de la vie, ta culture, même cet espèce d’humour à froid trop intelligent pour que je le comprenne parfois. Faut dire qu’on se voyait tard la nuit, aussi. C’est bien le seul créneau qui te restait finalement, dans ton espèce de vie faussement remplie où en fait, tu t’intéresses surtout à celles des autres. Je me souviens, le premier soir, dans le bar, quand on t’a demandé pourquoi tu n’avais jamais songé à écrire un livre si t’étais si doué que ça. Ta colère, putain, c’était magistral, froide et toute contenue dans ton regard et ta mâchoire serrée, tu t’es insurgé en disant que les auteurs n’étaient pas plus méritants que les journalistes.  Tu t’en souviens sûrement, tu te souviens toujours de tout.

Mais maintenant que je sais, maintenant que j’ai plus l’illusion du mystère qui t’entourait à ce moment là, sous les néons blafards, je sais pourquoi tu pourrais de toute façon ne rien écrire de personnel. Parce que tu n’aurais rien à raconter. Ta vie à toi, c’est la procuration. Spectateur de l’existence des autres, et aussi de la tienne, mais que c’est triste ! Que c’est triste Jude, d’être à plus de la moitié de sa vie sans qu’elle ait vraiment commencé. Ou peut-être que t’es devenu comme ça parce que celle que t’avais avant ne t’allait pas. Comment je saurais ? Il aurait fallu que tu parles. De toi, je veux dire, et pas d’une théorie sur les sept degrés de séparation ou je ne sais quoi.

Parce que là, la séparation, elle est de ta faute à toi. Je sais, tu me dirais que ça n’a aucun rapport avec le sujet, tu vois que je te connais un peu quand même.

On aurait pu être heureux ensemble. On aurait pu, si t’avais laissé les hormones faire leur travail pour devenir autre chose. Si t’avais laissé une place pour mes baskets pourries à côté de tes pompes bien rangées. Comme ta fausse vie.

Allez, brûle-moi ça comme tu le ferais avec un article raté, Jude. Ça changera rien à ma vie, finalement.
Au moins, j’en ai une. Et j’aimais bien quand t’en faisais partie.

C’est tout moi ça. Émotionnel et optimiste, jusqu’au bout.
Comme quoi, on était pas faits pour être ensemble.

A.

Papier à ne pas publier.

TO-DO LIST JUDE O'RILEY - 22 JUIN 1983.

• Relire article sur la soirée du solstice d'été.
  
• Vérifier informations sur l'attaque présumée de la "fête de la musique".
  
• Se renseigner sur la "fête de la musique" (tradition moldue ?)
  
• Relire article sur les parterres de fleurs de Miss Ladystone.
  
• Engueuler Tom pour ses idées d'articles merdiques.
  
• Virer Tom.
  
• Réécrire article sur le solstice d'été.
  
• Acheter pâtée de Lorem.
  
• Arrêter de fumer
  
• Apprendre à John à utiliser une putain de virgule, merde !
  
• Préparer comité éditorial de demain.
  
• Préparer leçon de ponctuation pour le comité éditorial de demain (pas que pour John)
  
• Checker photos de Peter.
  
• Écrire à Deirdre pour annuler repas de dimanche.
  
• Demander à Penny d'écrire à Deirdre pour annuler.
  
• Vérifier orthographe du mot "Succintement" : manque un truc non ?
  
• Rach.ter u.e fo.tue p.ume.
  
• D.rmi. Dorm.r. DORMIR.
  

2 vérités, 1 mensonge : Jude Edition.

AU TRAVAIL
1 - Est déjà arrivé une fois en retard le matin - ne s'en est toujours pas remis.
2 - A reçu 4 menaces de mort qu’il a collé sous sa chaise, pour littéralement s’assoir dessus.
3 - Fait des semaines de 35h maximum.

SPÉCIAL AUSTRALIE
1 - S’est réveillé à l’hôpital après avoir tenté d’utiliser un boomerang, pour voir.
2 - Utilise fréquemment l’expression « Ça m’en bush un coin. »
3 - Retrouve son accent une fois le seuil des 4 bières dépassé.

HABITUDES
1 - Ne vient jamais au travail sans son fléreur, Lorem Ipsum.
2 - Lit Sorcière Hebdo le soir avant de dormir, pour se détendre.
3 - Boit une potion anti-mal des transports tous les matins après son café. Sinon, bonjour le transplanage.

PETITES MANIES
1 - Collectionne les cartes Chocogrenouilles.
2 - A classé tous les ouvrages de la grande bibliothèque d’Ilvermorny par ordre alphabétique et par section.
3 - Possède une malle contenant tous les numéros des journaux auxquels il a participé - parfaitement classés par date, évidemment.

TALENTS SPÉCIAUX
1 - Capable de dénicher du Péteuforik dans n’importe quelle ville sorcière.
2 - Capable de name dropper l’oncle de la belle-soeur d’un collègue croisé il y a sept ans en soirée.
3 - Capable de montrer son affection comme un être humain normal.

mischief managed.

le voilà enfin, cet oncle encore pire que rita
j'ai adoré l'idée de la to-do liste et du deux vérités pour un mensonge, ça donne une telle idée du personnage ! on t'attend de pied ferme à la rédac en tout cas, il est temps de faire filer tout ça droit à la gazette

Tu es maintenant prêt.e à t'épanouir à nos côtés ! Nous te suggérons de commencer par aller vérifier les registres, afin de t'assurer que tout est bien en ordre — puis tu es libre de t'amuser ! N'oublie pas qu'en cas de besoin, tu peux toujours contacter @sirius black, @Cornelius Cresswell, ou encore l'un des membres du staff qui nous aide en ce moment. Bon jeu parmi nous.

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