feat lee pace — soft dark nothing.
identité : aberthol ; sonne comme un nom de médicament, et pourtant, paraît que c’est gallois, premier-né de la branche affublé de ce qui signifie sacrifice, rien que ça. les potes ils utilisent plutôt bertie et les anciens collègues étaient plutôt portés sur,
ó mordha nom du grand-père pas totalement inconnu, gravé à la face de milliers de cartes de chocogrenouilles encore distribuées aujourd’hui. icône, héro de toujours, tentes (tâtes) tant bien que mal de rester dans ses pas.
âge & naissance : quarantaine qui se rapproche, fermes les yeux sur les
trente-neuf années déjà écoulées, préfères vivre au jour le jour sans les prendre en compte, continues de vivre la nuit comme si les réveils n’étaient pas de plus en plus difficiles, que le brouillard mettait de plus en plus de temps à se dissiper, loin d’apprendre des erreurs anciennes ou récentes. enfant du printemps, a vu pour la première fois le jour le onze mai mille-neuf-cent-quarante-quatre au beau milieu de la campagne anglaise.
origine & nationalité : papiers de naissance qui indiquent
l’irlande; sang anglais qui s’ajoute du côté du paternel, mère toute droite venue d’europe, nord et allemagne se battent en son sein, origines trahies dans son accent tranchant ou dans ses insultes dans sa langue maternelle.
statut de sang : taché depuis des générations, loin de la pureté prônée par certains,
sang plus que mêlé, incertain, mère née-moldue, semble détester la magie (même la sienne) autant que certains en détestent l’absence dans les veines de ses ancêtres. deux mondes qui ne cessent de se croiser, de se heurter, querelles évitables à tes yeux.
études : y est allé les bras ballants, sans la moindre idée de la maison dans laquelle t’avais envie d’atterrir. conversation avec le frère cadet, quelques jours auparavant, il n’arrêtait pas de parler de l’une d’entre elles, insistait presque et aucune autre ne semblait avoir grâce à ses yeux. tapes causette avec le choixpeau, balance que poufsouffle serait la meilleure des maisons pour toi, maintiens que tu préférerais les
vert et argent, t’assures de retrouver ton frère l’année d’après au sein de la même maison. n’as de toute manière jamais vraiment porté attention au blason arboré par les amis que tu pouvais te faire.
emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, famille moyennement fortunée, l’argent n’est jamais resté très longtemps entre les mains de qui que ce soit, paternel adoré, adulé, qui avait le défaut de dilapider une grande partie du salaire en paris de matchs de quidditch; quatre têtes blondes à la maison, ça ne coûte pas rien non plus. se détacher de tout ça, les finances se portent mieux une fois que l’envol est pris. mains en or, don dans la famille, clairement passion des potions dans le sang. quelques années à sainte mangouste, au service d’empoisonnement par potions et plantes, qui finissent en chute libre. décides de ne pas se démonter, passion toujours présente, fais les démarches nécessaires pour devenir
potionniste-apothicaire. économies rassemblées, pour ouvrir sa propre boutique au chemin de traverse. flanqué à la botte du ministère depuis quelques années, grassement payé, impression d’être étroitement surveillé plus les mois passent, plus les évènements s’assombrissent, ignorent que le mal est déjà bien immiscé, que le frère est enrôlé, venin si proche et distant en même temps. arrière-boutique servant officiellement à toutes les confections de potions, officieusement, t’en aussi pour y revendre herbes d’une toute autre magie.
statut civil :véritable fleur bleue dans l'âme, chéris chaque relation comme si c'était la plus belle chose au monde, décrocherais toutes les étoiles si t’en avais la possibilité, la capacité. portes dans ton cœur chaque personne, chaque âme qui a pu partager ton quotidien, mais n'a jamais suffi. malédiction en plein cœur, moitié qui ne reste jamais, à croire que ce n’est pas fait pour toi, qu’une force supérieure s’acharne à le rendre impossible.
célibataire depuis quelques mois, déchirement de cette séparation forcée, de tous les précédents échecs, de ce fantôme dont tu pensais avoir enfin réussi à tourner la page.
orientation sexuelle : l’amour ça tombe dessus quand on s’y attend le moins, n’as jamais été regardant sur quoique ce soit d’autre que les sentiments.
pansexuel, capacité exceptionnelle à en éprouver pour n’importe qui, s’attache (trop) rapidement, certaine naïveté qui ne fait voir que les bons côtés de la personne, qui aveugle le reste.
baguette magique : tendance à l’égarer un peu partout, véritable miracle d’avoir réussi à garder la même depuis tes onze ans, baguette particulièrement fine, bois assez clair provenant d’un
mélèze (paraîtrait qu’il est réservé à ceux ayant des talents cachés). brûlé partiellement à quelques endroits (et reprises), a vu de trop près nombre d’explosions de chaudrons, du long de ses
29 centimètres auxquels s’ajoutent
74 millimètres. d’une souplesse inégalable, sifflerait presque lorsqu’elle est en mouvement, cœur renferme un
ventricule de snallygaster, filet doré serpente paresseusement tout le long.
origines de l'avatar : anglaises & allemandes.
que pense ton personnage de la situation actuelle ?peur de perdre un proche, peur des nouvelles, des noms énumérés à la radio, peur d’en entendre un trop familier un jour, peur que cette guerre dure, s’installe à jamais. peur de ce qui se passerait si le ministère venait à sombrer, si la pureté du sang venait à régner. déchiré à l’idée que le frère cadet puisse tomber, que famille ne soit pas suffisamment à l’abri. tenter désespérément de faire au mieux, de faire ce qu’on peut avec les moyens du bord. fioles qui s’entrechoquent, se multiplient à l’attention du ministère, dans l’espoir de pouvoir aider un minimum ceux qui partent au combat, espoir d’entrer, quitte à forcer un peu la porte, dans les bonnes grâces du ministère. tentes d’éloigner ces craintes assourdissantes le temps de quelques heures, les étouffer à coup de sorties, à coup de substances qui peuvent bien passer sous la main.
i solemnly swear i am up to no good.
factsbaguette de saule précieusement gardée, bien qu’elle ne t’obéisses pas le moins du monde.
✩ à défaut d’avoir un rythme de sommeil décent; préfères siestes en plein milieu de journée, d’activité.
✩ tonne de plante dans le magasin, chance d’avoir la magie qui vient en aide pour s’en occuper; bien que pas rare que tu te prennes un arrosoir en pleine tête par inattention.
✩ gardien de l’équipe des serpentards en dernière année, certainement grâce au poste de capitaine de merwyn à l’époque.
✩ tatouage magique sur la hanche gauche; fiole de felix qui se remplit et se désemplit inlassablement, étoiles qui s’y baignent paresseusement. encré dans la peau depuis des années, motif qui tient à cœur, moitié dessiné par tes mains, moitié par ton grand-père.
✩ collection impressionnante de bracelets, en porte toujours l’un ou l’autre au poignet, rares sont ceux sans histoire.
✩ à force de recherches et d’études des différents ingrédients, plantes, as pris le pli de dessiner, de croquer surtout, sur à peu près tous les bouts de parchemins qui peuvent te tomber sous la main.
stories « berthie, laisse-le tranquille s’il te plaît. » agites fermement la tête de gauche à droite, en signe de protestation, entoure de tes petits bras la jambe de ton grand-père, un air de défi qui ne te ressemblait vraiment pas sur ton visage.
« c’est bon, il ne dérange pas, je dirais même qu’il m’est d’une précieuse aide. » main du plus âgé qui vient se perdre dans tes cheveux, les décoiffer plus qu’ils ne l’étaient déjà, paternel qui se contente de soupirer en refermant la porte de la pièce, sans pouvoir s’empêcher de te dire de t’éloigner un peu du chaudron, quatre fois que t’avais réussi à te brûler les mains depuis que vos vacances avaient commencées, mais de toute manière bon-papa avait dit que c’était le métier qui commençait à rentrer, alors tu te fichais pas mal des brûlures en question, bien trop content de pouvoir l’observer, de pouvoir
l’aider, plus que fasciné du haut de tes neuf ans par son métier, et le talent qui en découlait. notais mentalement tous les gestes qu’il pouvait faire, tannais peu importe qui avait le malheur de te parler avec tout ce que tu pouvais apprendre à ses côtés. aux anges lorsqu’il te laissait ne serait-ce que t’occuper de la découpe d’un ingrédient, ou d’en mettre l’un ou l’autre dans la concoction. mais aujourd’hui, c’est un peu différent, aujourd’hui, il bloque sur quelque chose. l’observes du coin de l’œil, essayes de prendre le même froncement de sourcils, calques la même moue de réflexion sur ton visage, jusqu’à ce qu’il ne quitte temporairement la pièce en te disant qu’il revenait dans deux minutes. idée qui picote les doigts, alors que tu fixes le liquide bouillonner paresseusement dans le chaudron. combien de fois ne t’avait-il pas dit de ne pas toucher ou tenter quoique ce soit tant qu’il n’était pas là ? mais il ne l’avait pas précisé, cette fois-ci. dernier regard lancé vers la porte avant de jeter sans trop de confiance pistils de valérianes, aîné revient pile à ce moment-là, se dépêche de t’éloigner le plus rapidement du chaudron, même si le mal est déjà fait. mais aucune explosion, aucune odeur âcre, ni quoique ce soit de mauvaise augure, juste grand-père qui te fait dé serrer la main en te demandant ce que t’avais bien pu mettre. bafouillements des explications qui disparaissent bien rapidement en voyant la fierté dans son regard, les encouragements à pousser ton raisonnement et surtout la promesse et proposition de t’apprendre encore plus de choses sur le sujet.
·͙*̩̩͙˚̩̥̩̥*̩̩̥͙ ✩ *̩̩̥͙˚̩̥̩̥*̩̩͙‧͙
dégeulasse; il faisait tout bonnement dégeulasse, n’avais pas pris la peine évidemment de regarder à l’avance le temps qu’il pourrait bien faire, trop obnubilé par une seule et même chose, par le besoin que cette sortie soit la plus parfaite possible. niamh l’avait bien compris, n’avait rien dit lorsque vous vous étiez installés sur ce bateau, n’avait rien dit lorsque les verres encore vides s’étaient naturellement remplis d’eau de pluie, s’était mordue les lèvres pour éviter de partir en fou-rire directement, ce que vous n’aviez pas tardé à faire, avait relâché un peu du stress que t’avais accumulé les derniers jours. tous les tracas du quotidien mis de côté, une évidence, un naturel dès que tu lui parlais, en avais presque oublié le pourquoi du comment t’avais voulu organiser ce dîner. remontée d’angoisse en palpant les poches de moins en moins discrètement, merlin, où est-ce que t’avais bien pu foutre -
« c’est ça que tu cherches ? » aussi doucement que la voix de niamh, la boîte est posée sur la table, la pousse un peu vers toi avec cet air attendri qu’elle avait tendance à arborer à chacune de tes maladresses.
« eh… oui, comment est-ce que tu- » « c’était dans ta veste-» que tu lui avais donnée quelques minutes après votre arrivée, voyant qu’elle était frigorifiée.
« -et elle dépassait de ta poche depuis qu’on est partis de la maison. » passes une main sur ton visage, un peu désespéré, on avait franchement déjà fait plus subtil, et surtout, de toute les manières dont t’avais pu rêver de ce moment, de cette demande, aucune ne ressemblait à ça.
« désolé, je voulais vraiment… » faire les choses bien, correctement, dans les normes ?
« oui. » voix qui vacille, ses yeux voilés dans les larmes lorsque t’y reposes les tiens, mais ce sourire que t’avais toujours adoré chez elle.
« mille fois oui, berthie. »✩✩✩
trombes d’eau qui se sont empirées, semblent être les seuls à s’aventurer en-dessous, mains accrochées, doigts entremêlés, sourire flanqué sur le visage entre le son de ta veste bien trop longue pour elle, lui claquant les chevilles entre chaque foulée et ses questions à répétition auxquelles tu ne répondais pas, te contentais de l’entraîner avec toi, jusqu’à votre nouvelle destination. rues de plus en plus familières, jusqu’à votre jardin, l’entends protester, quelques
« on aurait pu juste transplaner. » ou
« on va attraper la crève avec tes idioties. », mais son sourire trônait sur son visage, donnait l’impression de s’étirer jusqu’à ses oreilles. espace vert minuscule, saule fraîchement planté y prenait quasiment toute la place, payait pas de mine sous cette pluie battante, finis par prendre niamh par les épaules, réponds à son regard interrogateur en posant nonchalamment ton menton sur le haut de sa tête.
« il a deux ans et sept mois. » sens son regard bouger, se lever vers toi.
« comme notre relation. » acquiesces doucement, sourire idiot de conséquence qui accompagne sur le visage.
« je me suis dit que ce serait…chouette de le voir grandir au fil des années. » restez sous la pluie, bien trop longtemps pour votre bien, à regarder cet arbre,
« tu sais que ma baguette est en saule ? » bien évidemment, n’aurais pas voulu le laisser au hasard, ce désir de garder, laisser une preuve centenaire de cet amour que tu pouvais lui porter.
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pieds qui dévalent les marches, juste quand ça commençait à sentir le brûlé, juste à temps pour retirer les œufs au plat, grimace en voyant à quel point un des deux a pu morfler, tente tant bien que mal de le séparer soigneusement de l’autre, finit par s’écraser lamentablement dans ton assiette qui ne ressemble déjà plus à grand-chose, pas très grave au fond, ce qui comptait, c’était bien celle que tu réservais à niamh. semblant de stress flottait dans l’air de la maison ces derniers temps, mariage qui se rapprochait de plus en plus, impression que les préparatifs étaient interminables et pourtant, continuais de travailler, un peu un incontournable pour pouvoir vous offrir cet énième projet que vous aviez de déménager, de prendre quelque chose de plus grand, déjà dans l’optique d’agrandir votre famille. enchaîniez pas mal ces derniers jours, certainement pas une raison pour oublier les attentions du quotidien. ne t’étais pas attendu à ce qu’elle descende avant que t’aies fini de lui préparer son petit-déjeuner.
« t’étais pas en congé ? » relèves le regard quelques secondes vers elle, le temps de servir le thé. suffit totalement à ce que tu fasses déborder la tasse, étouffes une insulte en te brûlant les doigts.
« t’as la grâce d’un éruptif dans les escaliers. » sourire au coin de ses lèvres alors qu’elle s’accoude à la table, pose son menton entre ses mains avant de tirer une des tasses vers elle. prends place à ses côtés, manges un peu trop tranquillement, coup d’œil jeté à l’horloge refait soudainement surgir angoisse (réelle) d’être en retard. toast en bouche, tentes de rassembler tes affaires, bien évidemment qu’il en manque, bien évidemment que ce serait trop facile si ta baguette n’était pas sur le haut de la liste.
« ton badge est sur la table de nuit. » bien mieux que n’importe quel bloc-notes, t’as un soupir de soulagement, la remercie en filant dans les hauteurs, récupères le bien et en redescendant, niamh tends d’un air désinvolte ta baguette qu’elle a trouvé tu ne savais où. quitte à être en retard, tu pouvais bien prendre le temps de la remercier une nouvelle fois de la saluer correctement avant de partir pour sainte-mangouste.
✩✩✩
journée chargée, presque comme tous les jours au final. niamh était repassée entre deux préparatifs pour venir t’apporter le lunch totalement oublié lui aussi sur le plan de la cuisine, était restée le temps de ta pause, l’avait laissée partir un peu à contre-cœur. pensais finir la journée sans autre pareille interruption, entre deux patients, on t’annonce que merwyn t’attends à l’accueil. presque prêt à tout laisser tomber d’un coup, précipitation pour le rejoindre, persuadé qu’il avait pu lui arriver quelque chose, suffisait de voir la pâleur de son visage quand t’es arrivé pour t’en assurer. le noies sous les questions, dont il se débarrasse d’un revers de main, incompréhension totale lorsque la seule chose qui arrive à traverser ses lèvres et un faible
« c’est niamh. ». ne comprenais pas ce que ta fiancée pouvait bien faire là, celle qui était encore présente il n’y avait que quelques heures d’ici. suis son regard vers le couloir des urgences, juste deux secondes, deux secondes de trop. image du brancard gravée à jamais dans l’esprit, de la jeune femme allongée, nuque dans un angle bien trop inhumain. paraissait que la perte d’un proche ça pouvait s’apparenter à poser le pied sur une marche inexistante, fraction de seconde d’incrédulité, d’égarement, le temps de réajuster erreur et réalité. perte qui prend plutôt aux tripes, refuse de lâcher prise, maux qui s’insinuent par tous les pores de la peau, n’entendais, n’écoutais plus rien de ce que le brun pouvait dire, des explications du pourquoi du comment, la finalité avait l’air d’être la même, cœur déchiré, arraché, qui ne voulait rien entendre quand on lui disait que c’était fini, trop tard, qu’il n’y avait plus rien à faire.
✩✩✩
jours, semaines plus tard, perdu notion du temps depuis la disparition de niamh, tout se ressemblait, tout était atrocement vide, atrocement fade. t’étais persuadé que de reprendre le travail pouvait être bénéfique, mais à part occuper l’esprit une poignée de minutes, avant que la douche froide ne refrappe, ça ne changeait pas grand-chose, pour ne pas dire rien. came en guise de mercurochrome sur les maux, tombé dedans comme par évidence, anesthésiait un minimum les pensées le soir, permettait pas franchement de dormir ni de se reposer, mais au moins quelques poignées de minutes permettait de ressentir quelque chose d’un minimum positif. malaise planait dans la pièce, le sentait malgré l’état presque léthargique de la cervelle. bras croisés contre la poitrine, ça a des airs de jugement dernier à la tablée qui te fait face. sorte de conciliabule, cherchent possiblement à prendre des pincettes là où tu préférerais te prendre directement le mur de pleine face. fixes inlassablement le plafond, à attendre que le ciel te tombe sur la tête avec un peu de chance. finissent par te demander si tu ne voulais pas reprendre des congés. réponse rapide, n’en pouvais plus de dépérir dans cette maison qui ravivait bien trop de souvenirs, qui criait sa présence à chaque seconde. avais bien squatté quelques jours par-ci par-là chez les cadets, conscient toi-même de la loque que tu pouvais autant physiquement que mentalement, n’avait pas la moindre envie de leur imposer ça trop longtemps. malaise augmente d’un niveau avant de commencer à percer l’abcès. peuvent pas continuer à te garder dans cet état, en moins d’un mois t’étais présenté totalement défoncé deux fois, sans doute un miracle que ça n’ait pas eu d’impact sur d’autres personnes. voulaient bien donner une semaine de sursis, dernière chance de te rattraper, n’avaient soi-disant pas envie de se séparer de toi. bien évidemment qu’une semaine n’avait rien changé, que le même cirque avait recommencé, sauf qu’à la fin de la représentation t’avais juste été bon à faire tes cartons.
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« ils me haïssent. » larmes de crocodiles qui coulent le long des joues du cadet de la famille, au beau milieu de son appartement, de son salon un peu trop vide pour ce dîner qu’il semblait s’être tué à préparer depuis salazar seul savait combien de temps.
« naah. » ne sais plus trop dans quel sens faut secouer la tête, te rends compte après une poignée de secondes que t’opinais, changes directement de direction, même si pour être totalement honnête, il y avait certainement un beau gros mélange de haine et de jalousie qui ne datait pas d’hier, de la part de la fratrie manquante.
« j’suis sûr y sont juste…occupés. » essayes tant bien que mal de sauver les meubles, très maigre espoir qu’un jour vous puissiez vous voir tous ensemble sans que personne ne se saute à la gorge, ou que personne ne manque à l’appel, qui restait malgré tout.
« c’est sûr que tout est bien mieux que traîner avec un cracmol. » accueilles ses propos avec une moue, problème bien plus profond que ça, mais clairement pas en l’état ni dans l’envie de le lui exposer. minutes passent où t’essayes de continuer de le réconforter, finalement, étreinte sur le canapé semble être la meilleure des solutions, même pour toi, bien qu’un peu trop bien installé, sommeil qui menace de frapper d’une seconde à l’autre. lutte difficilement, et maintenant que la conversation est plus légère, ne fais même plus tant attention que ça à ce que peut bien dire ton frère, véritable pipelette quand il s’y mettait.
« -…tout envoyé comme ça, tu te rends compte ? » silence qui devient un peu pesant, comprends qu’il attendait une réponse.
« ouais, grave d’la moutarde. » « hein ? » « deux. » ça ne fait rire que toi, faut dire que ton interlocuteur n’est vraiment pas d’humeur à l’humour, hésites entre voir du désespoir ou de la pitié dans son regard, décides d’essayer d’étouffer le rire dans le deuxième (dixième) biscuit à ta portée. l’entends soupirer, changer de place pour s’asseoir en face de toi avec un de ces airs de mauvais jour.
« berth-» « préffent. » balayes miettes crachées hors du fauteuil d’un revers de main, essayes tant bien que mal de les foutre ensuite sous le tapis à l’aide de coups de pieds.
« -sérieusement, c’est plus possible, faut- faut vraiment que t’arrêtes de prendre ces merdes, je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais si t’as besoin d’aide- » esprit tournait déjà au ralenti, finit par se détacher totalement de ce que peut dire le cadet, se détache de ce qu’il ne voulait pas entendre, c’était tellement plus simple, plus facile, plus la moindre idée de ce qu’il pouvait baragouiner, observais juste ses lèvres bouger sans arriver à écouter un mot de plus. te rends compte que ce n’était déjà vraiment pas spécialement poli, et en plus certainement pas ce dont il avait besoin aujourd’hui.
« …- ne te la ramènera pas. » aouch, aurais préféré se dissocier de la réalité quelques secondes de plus pour éviter d’entendre ça. poses un peu trop bruyamment les mains sur tes genoux, pas grave, t’en profites pour te relever du canapé.
« on passe à table ? je meurs de faim. » vraiment pas, après avoir englouti l’entièreté de sa boîte à biscuits. croises son regard alors qu’il s’apprêtait à reprendre la parole, finit par se raviser certainement en voyant tes propres larmes de reptilien prêtes à pointer le bout de leur nez.
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jour à marquer d’une pierre blanche, des années que ce n’était plus arrivé, que les quatre frères ne s’étaient plus rassemblés, au même endroit au même moment. des lustres que t’avais l’impression de ne plus avoir souri comme ça. tous les différents semblaient avoir été mis de côté pour quelques heures, s’étaient mis d’accord pour venir t’aider dans la dernière ligne droite qui te séparait de l’ouverture de l’apothicairerie. bien évidemment, quelques remarques n’avaient pas pu s’empêcher de fuser, de s’insinuer, mais l’ambiance bonne enfant avait pris le dessus, comme un échantillon de ce à quoi votre enfance aurait pu ressembler dans d’autres condition, chacun y avait mis du sien, décorations peut-être un peu chaotique, détonante par endroit, mais te rappellerait quotidiennement chacun d’eux.
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le ciel était dégagé, la tête aussi de toute pensée, de tout souvenir, seule chose qui ramenait à la réalité c’était le contact de ses doigts sur ta main. t’aurais pas su dire depuis combien de temps il la regardait, l’inspectait. avais perdu la notion du temps de toute manière, te perdais au choix dans l’immensité des étoiles, ou dans celles qui semblaient briller dans ses yeux. pieds qui se balançaient dans le vide, au bord du toit sur lequel vous vous étiez installés, avaient fini par fuir la soirée.
« -non mais elle s’arrête un bon moment, puis regarde, là, elle reprend ! » acquiesces un peu distraitement, pas que le sujet de ta ligne de cœur ne t’intéressais pas, mais parce que t’étais pris par autre chose, dilemme qui ne te quittais plus depuis que vous vous étiez rencontrés. clairement, quelque chose se passait entre vous, cinquième sortie ensemble, rapprochement indéniable. même si ça faisait des années, tu te sentais mal vis-à-vis de niamh. ne pouvais t’empêcher de penser à elle, impression de la trahir d’une certaine manière. mais dernièrement, les cauchemars s’étaient espacés, tout semblait s’être un peu amélioré, plus léger une fois que t’étais accompagné. avais fini par timidement y voir un signe, te dire que sans nécessairement tourner la page il y avait quelque chose à tenter, à vivre.
✩✩✩
« je suis désolé. » n’arrivais même pas à le regarder dans les yeux, maltraitait un bout de manche depuis que tu t’étais retrouvé devant lui. ne le faisais absolument pas de gaité de cœur. retenais uniquement tes larmes en te disant que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. surtout pour lui. espérais pouvoir le protéger de cette manière, l’éloigner de tout ce merdier. terreur qui s’était imprégnée jusque dans les os, refusais qu’il puisse finir comme niamh, et encore, ce serait certainement pire. ne serait pas seulement victime d’un accident, ne pouvais qu’être reconnaissant dans un sens, envers merwyn, d’avoir pris la décision (le risque ?) de te prévenir. le savais pourtant, que c’était risqué par les temps qui couraient de sortir avec un né-moldu, mais n’en avait fait qu’à ta tête, t’étais sans doute persuadé que ça n’arriverait qu’aux autres. ton cadet t’avais ramené directement à la réalité, bien pire qu’une douche froide quand il avait annoncé que ton compagnon était dans le collimateur des partisans du mage noir. voulais l’en éloigner le plus possible, n’avais rien trouvé de mieux que cette rupture, quitte à vous déchirer tous les deux, au moins il avait bien plus de chance de rester en vie, c’était bien le plus important.
mischief managed. prénom & pseudo : spf
âge : toujours pas la trentaine
disponibilité pour le forum : je passe normalement tous les soirs et généralement au moins un rp par semaine
pays : pas bougé de celui de la bière & des frites
personnage : inventé
où avez-vous connu le forum : lilith jtm
(accepte mon amour ok
)
votre avis : il est toujours aussi insane
crédit icon & gifs : gif; @thenperish icon; @torrance.
mot de la fin : je vous aime tous en ft