feat Lee Joo-young — order of the phenix.
identité : Yŏng-ja, voici le prénom inscrit sur ses papiers britanniques. Un prénom qui sonne étranger et qui attise la curiosité de beaucoup. C’est un prénom populaire de là où elle vient, la Corée. Ce petit pays séparé en deux depuis presque trois décennies pour en former deux. Parfois, elle se surprend à l’écrire en hangeul, l’alphabet coréen, de son écriture enfantine comme le juge sa mère.
영자, cela semble si naturel et pourtant si lointain. Pour cause, la jeune femme n’a aucun souvenir des premiers mois de sa vie passée en Corée. Du plus loin qu’elle se souvienne, elle a toujours porté le nom de famille de son père britannique,
Holt, et non pas Im, celui de sa mère. Parfois, elle s’était même présentée avec un prénom occidental pour faciliter ses échanges avec les autres. Janet Holt. Ce prénom, ou déguisement plutôt, l’avait suivi toute son adolescence et durant la première moitié de sa vingtaine, s’accrochant désespérément à tout ce qui pouvait cacher sa différence. Aujourd’hui, elle rejette ce faux prénom qui lui fait même honte. Il était la preuve accablante qu’elle avait tenté de rejeter ses origines. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer tout le mal que cela avait dû causer à sa mère. Elle porterait désormais son prénom avec fierté, peu importe qu’il soit difficile à retenir, à écrire ou prononcer pour les autres. C’était son identité.
âge & naissance : Âgée de
32 ans, Young-ja a depuis longtemps abandonné l’idée de connaître un jour les circonstances de sa naissance, sa mère ayant toujours bien gardé ses secrets. Elle avait toujours prétendu qu'il n'y avait aucun mystère, que l'histoire était telle qu'on le lui avait raconté. Elle était la fille de son père, point. Mais Young-ja savait que ce n'était pas la vérité et que cela avait sûrement un lien avec la Guerre de Corée, elle qui est née lors de la dernière année de ce conflit ayant séparé son pays. En effet, elle est née un
9 mars 1953 dans la ville de
Busan en
Corée, soit quatre mois avant le cessez-le-feu. A quoi bon connaître la vérité ? Les principaux concernés n'étaient plus de ce monde.
origine & nationalité : D
’origine coréenne, Young-ja a grandi et vécu la plus grande partie de sa vie au Royaume-Uni, lui donnant la
nationalité britannique. N’ayant aucun souvenir de la Corée, la jeune femme s’est toujours sentie plus anglaise que coréenne. Quand bien même elle avait découvert il y a longtemps que celui qu’elle avait toujours appelé papa n’était pas son père biologique.
statut de sang : Young-ja avait bien remarqué les choses étranges entourant sa petite sœur au cours de leur enfance, ces pouvoirs bizarres qui la faisaient envier. Peut-être que les siens étaient plus timides et se ferait connaître à l’adolescence avait-elle tentée de se convaincre à de maintes reprises. Cependant, c’est aux 11 ans de Mi-ja que Young-ja avait fini par comprendre que jamais elle ne serait comme sa sœur, une sorcière. Elle était, elle l’apprenait alors, ce qu’on appelait
une moldue. Quel affreux nom.
emploi & finances : ££££££, ll y a peu encore, Young-ja ne roulait pas sur l’or mais gagnait un salaire décent en travaillant comme
journaliste au Daily Mail. Après le malheur qui a touché sa famille il y a peu, elle a hérité de tout l’argent que ses parents avaient mis de côté ainsi que leurs biens matériels. Seule survivante, elle a aussi hérité des petites économies de sa sœur. Mais qu’en avait-t-elle à faire de tout ça ? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire d’être un plus fortunée qu’elle ne l’était ? Elle n’avait jamais voulu de tout cela. C’était de sa famille dont elle avait besoin, pas d’argent.
statut civil : Célibataire, Young-ja a approché du mariage par le passé pour finalement refuser l’engagement, passant sa carrière en priorité. Aujourd’hui, elle regrette presque cette décision qui, elle le sait, l’aurait assurément rendue malheureuse. Cependant, si elle avait accepté, peut-être aurait-elle réalisé le rêve de sa mère de faire d’elle une grand-mère de son vivant. Surtout, elle ne serait pas alors affreusement seule à l’heure actuelle.
orientation sexuelle : A l’adolescence, Young-ja s’est beaucoup questionnée sur sa sexualité. Elle savait qu’être attirée par les filles n’était pas acceptable. On attendait d’elle qu’elle se marie avec un homme et ait des enfants, du moins ses parents. Mais qu’est-ce que les autres femmes pouvaient attirer son regard… Et pourtant, les hommes l’attiraient aussi. C’était indéniable. Pendant longtemps, elle s’était demandée ce qu’elle était avant d’apprendre l’existence du terme «
bisexualité », de comprendre qu’elle n’avait pas à choisir. Du moins, elle n’avait pas à choisir un label mais, oui, elle avait la possibilité de faire un choix si elle le voulait. Peu avait cette chance. C’est ainsi qu’elle voyait les choses, du moins. Laisser son cœur choisir, prendre le risque de tomber amoureuse d’une femme et donc de vivre dans le secret ou bien choisir un homme à tout prix pour ne pas subir une vie de jugement. Pour ne pas affronter celui de ses parents, surtout, et causer de la déception. C’était là le grand problème de sa vie. Du moins, ça l’avait été pendant longtemps, Young-ja rejetant ses partenaires féminines avant que cela ne devienne sérieux. Désormais, ce problème n’existait plus et était loin derrière d’elle. Et pourtant, elle aurait tout fait pour que cela revienne la hanter.
particularité magique : Aucune, à son plus grand désespoir. Elle aurait adoré avoir ne serait-ce qu’un quart de la magie de sa sœur et pouvoir appartenir au fascinant monde des sorciers.
origines de l'avatar : Sud-coréenne.
Que pense ton personnage de la situation actuelle ? Young-ja a toujours été mise au courant des nouvelles du monde sorcier grâce à sa sœur. Ce monde qui l’avait toujours fascinée l’avait petit à petit terrifiée, prenant conscience de tous les dangers qui s’y déroulaient. Il était d’autant plus dangereux pour les sorciers de parents moldus, telle que sa petite sœur, Mi-ja. Mais que pouvait-elle faire pour la protéger, elle qui n’était qu’une simple moldue ? Rien, voilà la réponse et il n’y avait rien de plus terrifiant. De fait, elle avait longtemps eu l’impression d’avoir un train de retard sur les évènements, notamment quand ils ont fini par toucher son monde, un monde qui ignorait tout de la magie. Alors même qu’elle rapportait les évènements dans le Daily Mail en pensant comme tout le monde qu’un serial killer rôdait dans le pays, c’était Mi-ja qui lui avait révélé la vérité. Bien sûr, c’était évident. Mais encore une fois, que pouvait-elle faire ? Elle continuait d’écrire des articles sur les évènements en cachant la vérité et rapportant les déclarations des services de police alors même qu’elle savait pertinemment qu’ils faisaient fausse route. Et elle avait eu tout le malheur du monde à faire cracher le morceau à sa sœur quant à son implication dans cette guerre. Oui, elle s’était engagée dans cette guerre, pas de la même manière que leur père l’avait fait pour la Guerre de Corée il y a plusieurs années cependant. C’était un engagement un peu différent entouré de secrets qu’elle ne pouvait dévoiler. La frustration de Young-ja quant au fait de ne rien pouvoir faire ou de devoir respecter les secrets de sa sœur ne cessait d’augmenter alors même qu’elle lui fournissait sans cesse des informations qu’elle était censée garder pour elle dans le cadre de son travail. Ces informations qu’elle parvenait à soutirer aux forces de police avaient l’air de beaucoup intéresser sa sœur et possiblement les personnes avec qui elle travaillait contre le Seigneur des Ténèbres -
qu’est-ce qu’elle aurait aimé écrire ce surnom dans ses articles, cela aurait eu un effet incroyable sur les lecteurs du Daily Mail. Au moins n’était-elle pas tout à fait inutile dans cette guerre se disait-elle. Mais elle voulait faire plus. Elle voulait s’impliquer davantage. Aujourd’hui, elle se demande encore comment elle a réussi à convaincre Mi-ja mais le fait est qu’elle a fini par lui parler de l’Ordre du Phénix, cette organisation secrète à laquelle elle participait et à qui elle avait partagé les informations rapportées par Young-ja du monde moldu. Peut-être pourrait-elle se montrer utile dans leur rang ? Oui, même si elle n’était pas une sorcière. Young-ja, malgré les dangers, avait immédiatement accepté et s’était retrouvé impliquée, enfin, dans le monde incroyable et terrifiant des sorciers. Elle n’était pas la plus utile dans l’Ordre, ayant principalement un rôle d’information ou d’aide dans des missions de reconnaissance en terrain moldu -
qu’est-ce que certains sorciers pouvaient être totalement déconnectés du monde extérieur, ne sachant même pas s’habiller convenablement pour ne pas attirer l’attention. Mais elle avait son rôle dans cette guerre et était heureuse d’apporter de l’aide, aussi minime soit-elle. Un rôle qui lui tenait d’autant plus à cœur maintenant que leurs ennemis lui avaient tout pris. Elle fera tout ce qu’il lui est possible de faire pour gagner cette guerre, magie ou pas magie.
I solemnly swear I am up to no good.
La petite fille observait son père craintivement, persuadée qu’elle avait fait une bêtise. Mais ce n’était pas à elle qu’il adressait sa colère, celle-ci colorant son visage d’une teinte rouge. Non, il s’adressait à sa maitresse d’école, la toute première dans sa vie. Une femme d’une quarantaine d’années, fin de trentaine peut-être, qui peinait à garder son propre calme, visiblement gênée par la situation. Young-ja aussi avait remarqué les autres parents dans le hall de l’école qui observaient la scène discrètement, accentuant cette désagréable impression d’avoir fait une bêtise. Cela ne faisait même pas deux semaines qu’elle avait commencé l’école et déjà elle s’était attirée des problèmes. Qu’est-ce que sa maman allait bien dire ?
- Monsieur Holt, je voulais simplement l’aider à s’intégrer. Les autres enfants n’arrivaient pas à retenir son prénom, plaida la maitresse d’école d’une voix douce, la même qu’elle utilisait pour s’adresser aux enfants.
- Quel est son prénom ? demanda soudainement son père, d’une voix rendue encore plus dure suite aux paroles de son interlocutrice.
Young-ja observa sa maitresse qui sembla devenir rouge à son tour, balbutiant.
- Monsieur, là vous vous méprenez, je…
- Quel est son prénom ? répéta-t-il fermement.
La maitresse d’école ouvrit les lèvres mais aucun son n’en sortit. Le rouge s’attaquait maintenant à son cou. Young-ja ne comprenait pas. Parlaient-ils de quelqu’un d’autre ? Sa maitresse la connaissait. Elle l’avait plus souvent appelée Janet mais assurément, elle devait connaître son prénom.
La femme poussa un soupir, évitant soigneusement les yeux innocents de la petite fille.
- Je m’excuse, j’ai encore du mal à mémoriser. Son prénom n’est pas commun et…
- Mais c’est son prénom, la coupa le père. Young-ja.
Deux syllabes. Rien de bien difficile si on essaye seulement de s’en souvenir. Ma fille ne changera pas de prénom juste pour votre bon vouloir. Elle ne s’appelle pas Janet mais Young-ja. Et je ne veux plus jamais que vous ou un autre membre du personnel éducatif ne l’appelle autrement que Young-ja. C’est compris ?La maitresse de Young-ja déglutit difficilement avant de hocher la tête.
- Oui monsieur.Sans plus attendre, Young-ja se laissa guider à l’extérieur de l’école par son père qui lui tenait fermement la main, ignorant soigneusement tous les regards portés sur lui. Elle retenait ses larmes, inquiète de perdre le peu d’amis qu’elle avait. Tous les autres enfants l’appelaient Janet. Est-ce qu’ils voudraient bien jouer avec elle encore s’ils ne savaient pas prononcer son prénom ?
Les jours suivants, la maitresse avaient fait beaucoup d’efforts pour se souvenir du prénom de Young-ja, ayant quelques ratés ici et là. Elle avait réussi à l’appeler au moins quatre fois Joung-ja mais, finalement, elle avait fini par ne plus faire d’erreurs. Quant aux autres enfants, c’était peine perdue. Ils n’avaient gardé que Janet en tête et ça convenait bien à la petite Young-ja qui aimait posséder un nom ne mettant pas en avant sa différence. Même ses parents avaient fini par accepter que les petits utilisent ce prénom, quand bien même cela semblait peiné sa mère.
* * *
-
Pardon ? demanda Mi-ja, les yeux tout autant écarquillés que le reste de sa famille.
La famille Holt se trouvait entre les voies 9 et 10 de la gare King’s Cross. Cela faisait bien 10 minutes qu’ils tournaient en rond, cherchant désespérément la voie 9 ¾. Mi-ja en était venue à désespérer, commençant à croire que tout cela était une blague de mauvais goût fait à sa famille. Mais Young-ja ne voulait pas y croire. Oui, les hommes pouvaient être terribles mais pas à ce point. Et, comme elle avait raisonné, ils n’avaient pas rêvé le Chemin de Traverse et tout ce qu’ils y avaient vu, à moins d’avoir été drogués. Peut-être qu’elle aurait dû garder cette dernière information pour elle car il lui avait semblé lire de la panique dans le regard de sa petite sœur.
Heureusement pour eux, au même moment, un couple portant des capes sur le dos étaient apparus avec un garçon qui semblait du même âge que Mi-ja. Le pauvre semblait terrifié tandis que ses parents semblaient combler de joie. Young-ja avait vite compris que c’étaient là des sorciers. Ses parents aussi, au vu du coup d’œil qu’ils avaient partagés, mais ils ne semblaient pas pressés de s’adresser à eux, probablement retenus par la honte qui s’abattrait sur eux s’ils faisaient fausse route. Ils n’avaient pas envie de revivre ce moment gênant, vécu cinq minutes plus tôt, lorsqu’ils s’étaient adressés à un agent. Avant même que cette autre famille ne les rejoigne, Young-ja était allé à leur rencontre, désormais certaine qu’ils avançaient dans la même direction. Ce serait moins gênant pour elle, en tant que jeune adolescente, que pour ses parents.
Mais le couple avaient immédiatement pris les choses en main, comprenant immédiatement qu’ils faisaient face à un couple de « moldus », comme ils aimaient les appeler. Et maintenant, la mère de famille leur expliquait qu’il fallait traverser la barrière de métal pour atteindre la voie 9 ¾. Rien de plus normal.
- Oui, insista l’époux avec un grand sourire malgré les yeux écarquillés de la famille Holt. Il faut traverser cette barrière et ensuite vous vous trouverez sur la voie 9 ¾ où le Poudlard Express nous attend.Il se tourna alors vers les parents des filles.
- Oh, bien sûr, seuls les sorciers peuvent passer, ajouta-t-il avec un petit sourire contrit.
- Bien sûr, répondit le père de Young-ja avant de lancer un regard incertain à sa femme qui, de toute évidence, mourrait d’inquiétude pour Mi-ja.
La mère du garçon sembla comprendre la situation et se tourna vers son mari.
- Pourquoi tu ne leur montrerais pas comment faire ? Allez-y ensemble, dit-elle en s’adressant à son mari et à son enfant.
Le petit semblait apeuré mais, tenant bien son chariot à bagage, se plaça face à la barrière comme son père lui indiquait. Ce dernier se tourna une dernière fois vers la famille Holt.
- Ce fut un plaisir de vous rencontrer !Puis, lui et son fils avancèrent à pas rapides en direction de la barrière avant de disparaître soudainement. Young-ja lança des regards paniqués autour d’elle mais personne ne leur portait attention. Les gens n’avaient-ils donc aucune curiosité pour les autres ?
- Et voilà ! s’exclama la sorcière, un grand sourire aux lèvres.
Je peux accompagner vos filles si vous le voulez.- Oh… Je ne suis pas une sorcière. Bredouilla Young-ja, presque honteuse.
C’est juste ma petite sœur.
- Oh… répondit la sorcière, avec de la sympathie dans le regard.
- Est-ce que vous pouvez l’aider, madame ? intervint la mère de Young-ja en posant une main sur l’épaule de Mi-ja, qui semblait quelque peu livide.
Avec le train, aussi.L’accent de sa mère était encore plus prononcé qu’habituellement du fait de son inquiétude mais la sorcière n’y porta pas attention, offrant un sourire chaleureux en guise de réponse. Mi-ja prit une grande inspiration et prit chacun d’entre eux dans ses bras tour à tour, finissant par Young-ja qui lui fit promettre de lui écrire régulièrement.
- Chaque semaine, lui promit Mi-ja avant de s’approcher de la sorcière avec son chariot.
Je suis prête.
- Alors c’est partie ! Je m’occuperai bien d’elle, promit-elle aux Holt.
A leur tour, la sorcière et Mi-ja disparurent. Young-ja ne désirait rien de plus que de les suivre. Mais c’était impossible. Elle appartenait au monde moldu.
* * *
Chère Mi-ja
J’ai bien reçu ta dernière lettre et le colis d’anniversaire attaché avec. Merci beaucoup ! Le carnet est magnifique, tu l’as acheté à Pré-au-Lard ? (Tu aurais pu ajouter un ou deux bonbons d’Honeydukes avec…) Je ne sais pas encore ce que je vais écrire dedans. Peut-être en ferais-je un journal intime mais tu serais capable de fouiner à l’intérieur, je te connais ! Ou peut-être que j’y écrirais une histoire, oui. Tu penses que j’aurais des problèmes avec le ministère de la magie si j’écris une histoire de sorcière ?
Au fait, alors comme ça tu t’es endormi en cours d’histoire de la magie ? J’imagine que tu ne l’as pas écrit dans ta lettre aux parents. Umma aurait fait un scandale. J’ai eu la malchance d’arriver cinq minutes en retard en cours de mathématiques il y a un mois et tu n’imagines même pas toute la leçon que j’ai reçu. Umma était dans tous ses états et parlait tellement vite que j’ai compris seulement la moitié de ce qu’elle disait. D’ailleurs, elle et papa insistent pour que je prenne des cours de coréen le soir. J’imagine que c’est toujours mieux que d’avoir des cours pendant les vacances.
En parlant d’eux, il faut que je te dise ce qu’il s’est passé la semaine dernière quand papi et mamie sont venus pour mon anniversaire. Bon, déjà, je n’étais pas particulièrement contente de les voir et c’était évidemment réciproque. Ils ne se sont pas cachés de le montrer mais tu comprends, la famille avant tout blablabla. Quand on en était au gâteau, ils ont commencé à parler de la Corée et à imaginer ce que ma vie aurait été si j’y avais grandi. Ils disaient comme quoi j’aurais été pauvre, que ça aurait été dangereux et que je n’aurais eu aucun futur envisageable dans un « tel pays ». Papa était déjà sur les nerfs à ce moment-là et il a tenté de changer de sujet mais ils sont revenus à la charge, en disant à quel point maman avait eu de la chance de tomber sur un homme comme leur fils pour prendre soin de nous. Papa est devenu tout rouge et les a fait taire mais j’ai bien vu que umma était ébranlée par cette conversation. Tu la connais, elle n’a rien dit et s’est contentée de faire la vaisselle pour fuir. J’ai fait semblant de ne pas comprendre et j’ai aussi fui la table en prétextant vouloir lire le livre que j’avais reçu comme cadeau.
Quand papi et mamie sont partis, j’ai entendu les parents discutaient dans leur chambre. Je crois qu’umma pleurait. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’ils disaient mais au vu des regards qu’umma m’a jeté le reste de la soirée, elle avait peur que j’aie des questions sur ce que papi et mamie ont dit. J’ai prétendu le contraire même si ce qu’ils avaient dit confirmait ce que toi et moi on suspectait. Je pensais devoir garder mes questions pour plus tard mais papa a trouvé un prétexte pour qu’on aille en ville, lui et moi. Comment c’est arrivé, je ne saurais pas trop te dire, mais on en est venu à parler de tout ça et il m’a fait comprendre que mes doutes étaient fondés. Ce n’est pas mon père biologique. Ça m’a rendue triste mais je n’étais pas surprise. Je crois qu’il avait peur que je le rejette mais je l’ai réconforté. Il sera toujours mon père. C’est lui qui prend soin de moi depuis que je suis un bébé. Il m’a fait promettre de ne rien dire à umma, sur le fait que je sache.
La guerre était un moment difficile pour tout le monde, les femmes n’étaient pas épargnées. Je ne sais pas qui est mon père biologique mais, pour être honnête, je n’ai pas vraiment envie de savoir. Umma a probablement de bonnes raisons pour garder ses secrets. Mais ne vas pas imaginer les pires scénarios. Tu sais, je m’étais renseignée, et le simple fait d’avoir un enfant hors mariage en Corée était très mal vu. Umma aurait été ostracisée par tous, même sa famille. Je suis contente qu’elle ait rencontré papa. Sans ça je n’aurais pas eu ma petite sœur sorcière. Mais du coup, je pense que le gène sorcier doit venir de papa. Je l’espère en tout cas, sinon la nature aurait été injuste !
Evidemment, ne parle pas de tout ça aux parents. Tu n’es pas censé être au courant mais je pense que c’est important que tu le saches.
Je t’aime petite sœur
Yŏng-ja* * *
Mi-ja regardait par la fenêtre, ses longs cheveux bruns tombant de part et d’autre de ses épaules. Young-ja, elle, était allongée sur le lit de sa sœur, le nez plongé dans son manuel d’histoire de la magie. A chaque fois que sa sœur revenait à la maison pour les vacances, Young-ja ne pouvait s’empêcher de voler les livres d’école de sa sœur pour absorber le plus d’informations possibles sur le monde sorcier, les trouvant bien plus passionnant que les siens.
- Comment elle s’appelait déjà ? demanda Mi-ja, les yeux rivés vers un point fixe.
La fille qui habitait à côté. Celle qui a déménagé cet été.Young-ja lança un coup d’œil à sa sœur avant de concentrer à nouveau son regard sur cette histoire de gobelins.
- Becca, répondit-elle en essayant de ne pas porter attention à cette petite douleur ressentie au cœur, comme un pincement.
- Becca ! s’exclama Mi-ja en claquant ses mains.
Elle a ton âge, non ? Seize ans ? Ou plus ?
- Seize ans, oui. Young-ja faisait semblant de toujours s’intéresser au livre qu’elle tenait au-dessus de sa tête mais les mots n’avaient plus aucun sens à présent. Elle le referma et le posa à côté d’elle, les yeux posés sur le plafond.
- Tu la voir encore au lycée alors.
- Non, elle a aussi changé d’école. Elle est dans une école privée maintenant.
- Ah oui ?Mi-ja garda le silence quelques instants avant de se tourner vers sa sœur, songeuse.
- C’est pas de ça dont parlait Malcolm hier au parc ?
- Hein ?
- Quand on est allé au parc hier après-midi, Malcolm parlait d’une fille qui avait déménagé et changé d’école. Ça doit être elle ! Il disait qu’elle avait dû faire une grave connerie pour que ses parents en viennent à ça. Ils sont très croyants, non ? Je me souviens qu’ils étaient super stricts avec elle quand on était petites.Young-ja lança un nouveau regard à sœur, qui attendait une réaction de sa part. Est-ce qu’elle savait ?
- Oui, ils ont toujours été très stricts. Dit-elle sans grande conviction, histoire que sa sœur passe à autre chose.
- Becca était super sympa pourtant. Tu t’entendais bien avec elle, non ?L’adolescente se redressa sur le lit, croyant un instant qu’une accusation avait été formée. Mais elle se trompait, Mi-ja regardait à nouveau par la fenêtre, ses mains jouant distraitement avec un élastique. Sa sœur ne se doutait de rien, devinait-elle. C’était une conversation innocente et pourtant Young-ja se sentait mise au pied du mur. Elle détestait cette sensation et elle refusait que cela devienne commun avec sa sœur. Ses secrets étaient déjà bien trop lourds à cacher à ses parents.
Elle prit une inspiration et se racla la gorge.
- J’ai un truc à te dire.
- Hm ? répondit Mi-ja distraitement.
Les mots se bloquaient dans la gorge de Young-ja. Sa sœur finit par la regarder à nouveau, cette fois-ci avec une sorte d’inquiétude dans les yeux.
- Unnie ? dit-elle.
Est-ce que tout va bien ?
- Elle est partie à cause de moi.
- Qui ça ? Becca ?Young-ja hocha de la tête.
- Sa mère… Elle nous a vu nous embrasser.C’était dit. Il n’y avait plus de retour en arrière.
Mi-ja ne dit rien pendant plusieurs secondes, observant sa sœur, la bouche entrouverte par cette déclaration. Young-ja craignait qu’un air de dégoût vienne remplacer son choc. Elle attendit mais jamais il ne vint. Bien sûr qu’il ne viendrait pas. Pas avec Mi-ja.
- Vous vous êtes embrassées ? dit-elle finalement en venant s’installer à côté de sa sœur.
Ça a duré longtemps ? Je veux tout savoir. Maman le sait ?
- Woah, attends. Je viens te dire que j’ai embrassé une fille et… Tu t’en fiches ?
- Parce que tu crois que ça m’étonne ?Young-ja eut un mouvement de recul, presque offensée par les mots de sa sœur. Celle-ci se mit à rire.
- C’est comme si tu m’apprenais que j’étais une sorcière.Là, elle enfonçait clairement le bouchon trop loin.
- Tu crois que je n’ai pas vu tes réactions quand Elizabeth Taylor passe à la télévision ? Surtout dans Cléopâtre !
- Ok, là tu vas trop loin, Young-ja protesta en levant le doigt.
- Tout ce que je dis, reprit Mi-ja après avoir ri davantage, c’est que j’ai deviné depuis longtemps. Et oui, je m’en fiche. Maintenant, est-ce que tu vas, oui ou non, me dire ce qu’il s’est passé avec Becca ?Young-ja avait envie de protester à nouveau et informer sa sœur qu’elle était aussi attirée par les hommes mais ça n’allait pas les aider à avancer dans la discussion. Alors, elle lui raconta tout. Les rapprochements avec Becca à la sortie du lycée, les rendez-vous secrets, les lettres cachées et, enfin, le malheureux baiser durant lequel elles avaient été surprises. Ainsi s’était terminé son tout premier amour.
- Elle n’a rien dit à maman ou papa. Je pense qu’elle ne voulait pas que ça s’ébruite. Non seulement sa fille en a embrassé une autre mais en plus c’est la petite étrangère d’à côté.
- Ne dis pas ça, la sermonna Mi-ja avec une petite tape sur le bras.
- C’est comme ça qu’elle m’appelle, je n’invente rien.Young-ja avait un jour surpris la mère de Becca parler d’elle en ces termes à la sortie de l’église, une des dernières fois où ses parents l’avaient forcé à venir. Elle ne comprenait toujours pas la logique derrière leur insistance à aller à l’église chaque dimanche alors même qu’une de leurs filles était une sorcière.
Mi-ja resta silencieuse de longues secondes, le regard dans le vide. Elle semblait… triste ?
- Pourquoi tu ne m’as rien dit plus tôt ? finit-elle par demander timidement, le regard fuyant.
Est-ce que tu avais si peur de ma réaction ?
- Oui et non. Je suis paranoïaque depuis le début de cette histoire. C’est surtout que je n’avais pas envie de laisser de traces dans nos lettres. Je ne sais pas, des fois que ton hibou lâche la lettre en plein Londres ou que ta réponse tombe entre les mains de maman.Ce qui était ridicule puisque jamais une seule de ses lettres n’avaient été ouvertes sans son autorisation.
- Hector ne ferait jamais ça ! Mi-ja protesta immédiatement, l’air offensée, ce qui fit rire Young-ja et détendit l’atmosphère.
La plus jeune des deux sœurs poussa un soupir. Elle prit la main de Young-ja dans la sienne.
- Désolée, c’est juste… J’ai l’impression de rater beaucoup de choses en étant à Poudlard. D’abord ce qu’il s’est passé avec papa, maintenant ça. Sans parler du fait qu’on t’appelle Janet…Tous les adolescents et enfants du quartier l’avait appelé Janet hier quand elles étaient allées au parc. Young-ja n’avait pas relevé, quasiment tout le monde, en dehors de sa famille, l’appelait Janet. C’était, d’une certaine manière, son deuxième prénom. Ce n’était pas la première fois qu’on l’appelait ainsi devant Mi-ja mais maintenant que celle-ci avait 14 ans, elle prenait sûrement conscience de plus de choses qu’auparavant.
- Désolée de ne pas te l’avoir dit plus tôt, s’excusa à son tour Young-ja qui serra la main de Mi-ja un peu plus fort.
Oui, Young-ja aurait aimé qu’elle soit là à ses côtés. Elle aurait aimé grandir avec elle. C’était ça le problème. Mais depuis trois ans, elles ne se voyaient qu’aux vacances d’hiver et d’été, la cadette passant la majorité de l’année dans une incroyable école de magie qui n’était pas accessible pour Young-ja. Cette école, même si elle rêvait de la rejoindre, la privait de précieux moments avec sa sœur. Elles évoluaient toutes les deux dans des mondes différents et semblaient se redécouvrir à chaque retrouvaille.
Chaque jour, Young-ja craignait que vienne un temps où la vie les sépareraient. Mi-ja dans le monde sorcier et Young-ja dans le monde « moldu ». Est-ce qu’elles étaient vouées à s’éloigner ?
* * *
- Maman, on en a déjà parlé des centaines de fois, soupira Young-ja tout en essuyant une assiette avant de la poser dans le placard au dessus de l’évier.
Sa mère avait attendu que le déjeuner ait pris fin et que son père soit occupé dans le jardin pour aborder à nouveau le thème du mariage. Young-ja continuait d’espérer que sa mère finirait par se lasser mais elle semblait, au contraire, plus acharnée encore. Désormais, il n’y avait plus aucune rencontre sans qu’elle ne parle de ça ou qu’elle y fasse référence.
- Tu as 32 ans. Rétorqua sa mère qui lui tendit une nouvelle à essuyer.
- Tu dis ça comme si c’était l’argument ultime.
- Ca l’est ! Tu as 31 ans, tu ne peux pas continuer à être célibataire ! Qu’est-ce que les autres doivent penser de toi ! s’alarma-t-elle.
Young-ja poussa un autre soupir.
- Je me fiche de ce que les autres pensent de moi. J’ai mis ma carrière en avant, tu le sais.Sa mère se tut un instant. Elle avait toujours du mal à rétorquer quand la carrière de sa fille était posée sur le tapis. Elle ne voulait pas froisser Young-ja sur son plus grand accomplissement. Aussi, elle était fière d’elle. Personne n’en doutait. Mais ce n’était pas non plus ce qu’elle avait attendu d’elle.
- Tu as une très belle carrière. Maintenant il faut un mari et des enfants. Les femmes de ton âge arrivent parfaitement à gérer carrière et vie de famille.Ce n’était pas tout à fait vrai d’après Young-ja mais elle ne rebondit pas sur cet argument, consciente qu’à son époque elle pouvait encore faire un choix. Cependant, Young-ja était bien trop prise par son travail au Daily Mail et par ses récentes missions avec l’ordre du phénix pour seulement imaginer une vie de famille. Quand est-ce qu’elle aurait du temps pour trouver un mari et s’occuper d’enfants en bas âge ? Qui les garderait quand elles et son futur mari imaginaire auraient de longues journées de travail ? Bien sûr, sa mère se porterait volontaire mais elle savait aussi qu’elle se sentirait coupable de ne pas les voir proprement grandir. Non. Pour l’instant, son métier était sa priorité. Tant qu’il la passionnait, il passait au premier plan.
- Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? demanda Young-ja en ayant l’impression d’avoir déjà eu ce même argument par le passé.
Epouser le premier venu ? Je ne suis amoureuse de personne.
- Tu n’essayes même pas de rencontrer qui que ce soit en dehors de ton travail ! protesta sa mère qui lavait les derniers couverts dans l’évier.
Je ne comprends toujours pas pourquoi tu as rompu avec Oscar.Oscar. Ils s’étaient rencontrés à l’université. Ils avaient été en couple pendant plusieurs années avant qu’il ne lui pose un ultimatum. Il l’aimait et voulait fonder une famille avec elle. Il jugeait que sa carrière de journaliste prenait trop de place. C’était lui ou sa carrière. Le choix avait été facile. Et dire qu’elle avait passé tant d’années avec un homme qu’elle pensait connaître. Cette pensée lui laissait toujours un goût amer.
- Nous étions trop jeunes.
- Cela n’empêche qu’entre temps tu aurais pu trouver quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui accepte ta carrière.Sa mère n’était pas dupe. Elle la connaissait bien.
La cinquantenaire s’essuya les mains et observa sa fille qui finissait de ranger les couverts. Young-ja se tourna alors vers elle, observant ses traits si semblables au sien. Personne n’avait jamais pu douter des liens qui les unissaient, Young-ja ressemblant à une version plus jeune de sa mère. Et d’après les quelques photos de jeunesse de sa mère, ses gênes avaient pris le dessus sur ceux de ce mystérieux père biologique dont elles n’avaient jamais parlé. Young-ja lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Les traits de Mi-ja, quant à eux, étaient un peu plus différents, ayant héritée de plusieurs traits caucasiens de leur père. C’était sûrement une des raisons pour laquelle leur mère était plus stricte avec Young-ja, car elle lui ressemblait davantage. Elle lui rappelait davantage la Corée où les attentes portées sur les femmes sont bien différentes de celles du Royaume-Uni. Aussi, elle avait passé plus de temps avec sa première fille, la seule qui n’avait pas étudié à l’autre bout du pays pendant sept longues années.
- Je ne veux que ton bonheur.
- Umma, je suis heureuse comme ça.
- Tu pourrais l’être encore plus.Cette fois-ci, sa mère se détourna, un air triste sur le visage. Young-ja ne savait pas quoi lui dire. A vrai dire, il y avait tant de choses qu’elle aurait aimé lui dire mais elle n’avait pas les mots. Elle s’était toujours mieux exprimée en anglais qu’en coréen mais c’était cette langue que sa mère comprenait parfaitement et c’était donc dans cette langue qu’elles communiquaient principalement. C’était encore plus difficile pour Mi-ja qui avait quasiment tout oublier de la langue coréenne par manque de pratique. Elle s’y était remis récemment, pour renforcer ses liens avec leur mère, malgré la guerre qui faisait rage. Ou bien, Young-ja soupçonnait, à cause de cette guerre.
Comment parvenir à communiquer parfaitement ce qu’elle ressentait alors qu’il y avait tant de choses qui l’en empêchait ? D’abord la langue et ensuite les secrets, il y en avait tellement entre elles… Son attirance pour les femmes, ses origines, son implication dans un ordre secret magique avec Mi-ja. Tant de choses que sa mère n’était pas capable de comprendre.
* * *
- Young-ja ? Les yeux dans le vague, fixés sur un point de sa machine à écrire, il fallut que son prénom soit prononcé une deuxième fois pour qu’elle réagisse enfin.
- De nouvelles lettres de lecteurs, lui indiqua sa collègue avec un sourire plein de compassion.
- Merci, Rose.Young-ja s’empara des lettres, tendant une main au-dessus de son bureau. Il y en avait sept conclut-elle après les avoir comptées. Elle en recevait tous les jours depuis son dernier article.
Elle ouvrit la première, le cœur serré. On la remerciait, encore, pour avoir si bien décrit ce que beaucoup ressentaient. Ce qu’ils ressentaient dans leur propre famille, dans cette société qui les mettait de côté pour leur appartenance à une autre culture. Beaucoup s’étaient retrouvés dans ses mots. D’autres voulaient simplement lui adresser leur sympathie et compassion. Aucun ne parvenait à imaginer la douleur qui la hantait. Cet article avait été à la fois un récit autobiographique et un article hommage. Un dernier geste d’amour envoyé à sa famille qui avait quitté ce monde. Elle était seule, à présent.
Les sept auteurs de ces lettres lui présentaient leurs condoléances.
« C’est terrible ce qu’il vous est arrivé. » « Personne ne devrait vivre ça. » « Je prierai pour vous. » Cela faisait presque un mois déjà. Un mois qu’elle vivait dans un monde où ses parents et sa sœur n’existaient plus. Du moins physiquement. Mais ils étaient là, dans son cœur et dans ses pensées à chaque instant. Comment était-elle seulement parvenue à continuer à vivre sans eux ? Young-ja l’ignorait. Le choc avait fait place à la peur. La peur avait fait place à la détresse. La détresse avait fait place à la tristesse. La tristesse, bien qu’elle fût toujours là, avait laissé de la place à la colère. Au désir de vengeance. Peut-être que c’était ça qui la faisait tenir.
« J’ignore, comme tout le monde, l’identité de la personne qui a ôté la vie à ma famille. Mais je sais une chose. Justice sera rendue. » C’est ainsi qu’elle avait terminé son article. La moitié d’un mensonge glissé à l’intérieur. Qui avait assassiné sa famille ? Elle ignorait les noms. Mais elles connaissaient les coupables. Les mangemorts.
Peu importe qu’elle n’ait pas de pouvoirs. Elle retrouvera les coupables avec l’Ordre du Phénix et les empêchera de faire du mal à qui que ce soit d’autre.
mischief managed. prénom & pseudo : Sandy et mon pseudo est Lothlorien.
âge : 28 ans
disponibilité pour le forum : Honnêtement je pense que ça dépendra des périodes mais pour le moment je pense pouvoir passer plusieurs jours par semaine, voir tous les jours de la semaine
pays : France
personnage : Totalement inventé. Je cherchais un forum HP pour jouer une sorcière et au final ça m’a inspiré une moldue
où avez-vous connu le forum : PRD
votre avis : Le forum a l’air top, trop hâte d’écrire avec vous
(JK Rowling pétasse !)
crédit icon & gifs : gifs par @matafeos / icon par : @vaughnslens.
mot de la fin : C’est un détail mais j’ai écrit le prénom de Young-ja de deux manières différentes. Young-ja, avec le système de romanisation qu’on utilise plus couramment en 2024 et qui est beaucoup plus facile à écrire sur un clavier que Yŏng-ja (que je dois littéralement écrire avec un copier-coller car j’ai aucune idée de comment faire l’accent sur le o
) qui est écrit selon le système de romanisation utilisé pendant une grande majorité du 20ème siècle au Royaume-Uni, notamment pendant les années 50, décennie où elle est arrivée dans le pays. Son prénom aurait donc été écrit de cette manière dans les papiers administratifs. Je suis un tantinet pointilleuse sur certains détails mais voilà, je voulais simplifier pour tout le monde. Voilà, j’arrête de parler maintenant. Enchantée tout le monde !