identité : Madeline, prénom désuet souvent remplacé par Maddie, voire Mad pour ceux qui ne craignent pas de perdre un doigt d’un coup de dents bien placé. Née Nott, elle vient de retrouver son patronyme chéri et comptait l’arborer encore quelques temps. Que nenni, elle sera bientôt une Lestrange et devra une nouvelle fois abandonner son nom pour celui d’un étranger. âge & naissance : née un jour de printemps, le 2 mai 1952, c’est au Skyward Manor familial qu’elle a vu le jour, dans le Devon (Angleterre). Aujourd’hui elle porte ses trente-deux ans sans y prêter attention, le temps n’a pas encore d’emprise sur ses traits fins. origine & nationalité : si sa nationalité est toute britannique, ses origines sont plus mêlées. Les racines de la famille s’étendent dans toute l’Europe, principalement en France et en Angleterre, avec des ancêtres d’origine juive du côté de sa mère. statut de sang : pur, évidemment. études : scolarisée à Poudlard comme il se doit, elle a entendu le choixpeau grommeler dans ses oreilles un certain temps avant qu’il ne se décide pour Serpentard. Un tantinet trop sournoise pour Serdaigle, semblait-il. emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, c’est la fortune familiale plus que son salaire qui empli les coffres, mais elle ne manque de rien et n’a pas besoin de rouler sur l’or pour se sentir satisfaite. Traqueuse de loups-garous pour le service de contrôle et régulation des créatures magiques du Ministère, elle ne paie pas de mine à première vue, mais excelle dans sa branche. Nombreux sont ceux qui ont haussé un sourcil narquois en la voyant débarquer, avec ses ongles parfaitement manucurés et ses coiffures toujours impeccables. Mais les moqueries ont cessé quand les résultats sont tombés. Elle est tenace, elle est douée, et dormir dans la boue ne la rebute pas le moins du monde, tant qu’il y a un bain chaud au bout du tunnel. statut civil : veuve depuis peu, après que son mari ait succombé à une longue maladie. Le mariage a été aussitôt annulé, faute d’avoir été capable de produire un héritier. Mais le temps de savourer ce célibat tout neuf lui échappe déjà, car un autre fiancé a été trouvé et elle doit de nouveau se plier à la volonté paternelle. Sa respectabilité ne sera reconnue qu’une fois au bras d’un homme de la bonne société. Seule, elle ne vaut rien. Seule, elle est une menace à l’honneur de sa famille. orientation sexuelle : bisexuelle, bien que la plupart de ses relations – hors mariage – aient été avec des femmes, et qu’elle n’ait pas ressenti d’attirance pour un homme depuis bien longtemps. baguette magique : en bois de chêne blanc, elle est très rigide et possède un cœur de plume de phénix. particularité magique : aucune. origines de l'avatar : européennes par sa mère (Irish, German, Norwegian, English, distant Welsh) et juives par son père.

Que pense ton personnage de la situation actuelle ?
Pétrie de préjugés envers les sorciers de basse naissance, Madeline s’accorde de temps en temps un froncement de nez désapprobateur quand un né-moldu accède à une fonction qu’un sang-pur aurait pu réclamer de plein droit. Un réflexe profondément ancré en elle qu’elle ne cherche ni à combattre, ni à se défaire. Mais ses opinions ne franchissent que très rarement la barrière de ses lèvres, et elle poursuit son chemin dans une neutralité quasi-irréprochable. Dans ce bourbier politique, mieux vaut rester impartial et tirer son épingle du jeu en toute discrétion. Une leçon inculquée dès le plus jeune âge, qu’elle a retenue et qu’elle applique à la perfection. Elle n’était pas vouée à porter la Marque des Ténèbres et cela lui convient très bien. Habituée à agir pour ses propres intérêts avant tout, elle n’a aucun désir de se retrouver enchaînée à une volonté supérieure – celle de ses parents lui pèse déjà suffisamment. S’il lui arrive de faire glisser le dossier d’une de ses proies dans une main intéressée, c’est pour conserver les bonnes grâces des hautes sphères, non par conviction personnelle. La guerre ne la regarde pas.

---

Enfance dorée ; du moins la couche d’or était suffisamment épaisse pour cacher ce qui macérait en-dessous. Les années d’enfance à songer qu’elle avait vraiment de la chance. Toutes ces années à savourer cette place parfaite, l’enfant du milieu, la seule fille de la fratrie, gamine irréprochable qui trottait gentiment dans les pas de son aîné et modèle. Elle était douce cette enfance, tant qu’elle donnait satisfaction aux géniteurs. Ils étaient doux, ces moments où elle pouvait s’exercer à martyriser le petit frère, parce que c’était ce que faisait son aîné et qu’il y était presque encouragé. Marsh, le frère adoré. Marius, le petit avorton qu’on ne lui donnait pas la possibilité d’aimer. Les places étaient bien définies et il ne fallait pas en déroger. Ne pas bouger. Ne pas questionner. Obéir, dans ces conditions, était d’une facilité étonnante.

Pas si parfaite que ça, cette vie. Toujours marcher droit finissait par devenir fatiguant. Des élans de rébellion à étouffer, des envies de libertés impossibles à satisfaire. La brutalité de l’éducation parentale parvenait quelquefois à fendiller l’armure de l’enfant bien obéissante. Il fallait toujours trouver le moyen de parvenir à ses fins sans éveiller ni soupçons ni colère, ce n’était pas si facile. Faire porter le chapeau à Marius, ça marchait les premières années, beaucoup moins quand ils furent tous à Poudlard. Elle prit ses distances avec ses frères, pour mieux tisser son propre réseau de relations. Marsh restait son modèle, mais de loin. Marius, elle préférait l’oublier et faire en sorte qu’on ne les associe pas. Et elle brilla, elle brilla autant que possible. D’excellents résultats scolaires, une cour d’amis soigneusement sélectionnés et tous prêts à porter le chapeau pour les mauvais coups qu’elle pouvait inventer … Elle passa à Poudlard des années intenses à développer son potentiel loin du carcan parental. Elle pu ainsi demeurer la fille chérie, auréolée des attentes glorieuses de ses parents. Le plus dur restait à venir, n’est-ce pas.


Madeline voulait devenir créatrice de parfums, on lui a dit Tu travailleras au Ministère. Bon. Elle est entrée dans un service choisi au hasard, y a effectué de basses besognes sans trop s’y intéresser. Le café, le thé, les petits gâteaux, et avec le sourire. Puis elle est tombée sur un dossier fascinant, l’a épluché de bout en bout, et s’est plongée dans les autres, encore et encore. Elle s’est renseignée, s’est formée. Sans prévenir personne, elle a fait des missions de terrain avec de vieux sorciers accomplis qui la couvaient d’un regard paternaliste – mais qui étaient ravis de partager leur savoir avec cette gamine si attentive. Ca lui a pris des années. Et finalement son petit papa a manqué s’étouffer avec son cognac quand elle lui a annoncé sa promotion. Elle l’avait eu, ce satané job, elle était devenue traqueuse de loups-garous. Tout le monde a hurlé qu’elle ne pouvait pas, que c’était indigne, qu’elle devait renoncer. Mais il était trop tard, qui donc aurait pu la déloger sans causer de scandale ? Elle avait gagné.

Damn, il était vieux. Au moins quinze ans de plus qu’elle, si ce n’était davantage. Elle n’en voulait pas, mais elle n’avait pas son mot à dire. Elevée depuis l’enfance dans ce but, celui de donner sa main et tout le reste de sa personne à un homme soigneusement choisi parmi le gratin sang-pur. Après tout, lui ou un autre, puisqu’elle ne pouvait pas choisir. Elle serra les dents et céda au mariage en songeant que les choses s’arrangeraient, avec le temps … Une semaine, un mois, un an, elle a arrêté de compter. Vieux n’était plus le seul reproche qu’elle pouvait lui faire à présent, mais mettre des mots sur la cruelle réalité n’était pas une option. Sois belle et tais-toi. Alors ses sourires de façade tenaient bon, parce que c’était tout ce qui comptait pour son père, pour sa mère, pour tout le monde. Elle attendait qu’un héritier apparaisse, pour être libre, peut-être. Derrière les portes closes, elle rêvait de s’enfuir.

Et Madeline fuyait, oui. Vers Elle, qui était dans sa vie depuis tant d’années. Son refuge, son cœur, la chaleur tant attendue quand elle s’éclipsait du manoir glacial de son époux. Toujours là pour l’accueillir dans ses bras, dans ses draps, pour écouter ses lamentations ou la faire taire d’un baiser. Pour apaiser le feu des hématomes qui couraient sur sa peau et qu’elles faisaient semblant d’oublier. Toutes ces longues années de mariage, allégées pendant ces brefs instants de fugue. Elle comptait plus que tout. Elle lui permettait de tenir.

Mais le pauvre vieux avait la santé fragile, et les années de mariage ne l’avaient pas arrangé. Trop de zèle pour concevoir l’héritier, sûrement !, au point qu’il finit par ne pas s’en relever. La mort dans les draps entortillés, à moitié étouffée par le corps soudain flasque sur elle, un cri pour alerter les elfes de maison. Qu’ils s’en occupent, vite ! Le corps fut enlevé, la famille conviée. Elle ne parvint pas à feindre les larmes, c’était au-dessus de ses forces. Personne ne sembla le remarquer au demeurant, d’autres questions étaient plus urgentes. Attendait-elle un héritier ? La réponse tomba quelques semaines plus tard. Elle n’était pas enceinte et par conséquent, le mariage était caduc. Adieu manoir, fortune, respectabilité. A peine veuve, de nouveau jetée sur le marché des futures épouses, pour n’avoir pas pris la peine de pondre un foutu gamin. L’affront était cuisant.


Ce n’est pas de ma faute ! Il était trop vieux, il ne pouvait pas … Les reproches s’accumulaient, la honte et le déshonneur flottaient au-dessus de sa tête. Mais elle avait échoué et elle s’en rendait bien compte, et c’était impensable. Ce n’était pas de sa faute à elle ! Elle avait fait de son mieux ! Il était mort trop tôt, elle n’avait pas voulu que ça tourne ainsi, au vite … Alors je te trouverais un mari plus jeune. Et tu tâcheras de faire ton devoir, cette fois. Oui, bien sûr que oui. Elle ferait ce qu’il faudrait. Encore un mariage arrangé, encore une mascarade où elle endosserait un rôle détesté. Pour le bien de tous.  

Mais elle avait un peu de répit, le temps que cher papa trouve un nouveau prétendant. La voilà de retour vers Elle pour y noyer son chagrin, pour fêter une liberté toute neuve et trop fragile. Elle se prend à rêver, et pour la première fois, à exprimer ses souhaits à haute voix. Ses doigts entortillés avec ceux de Madeline, elle parle de vie commune, de voile qui tombe, de vérité enfin révélée. Et le rire dans la gorge de Madeline s’échappe avant qu’elle ne puisse le retenir, mais c’est déjà trop tard. Déjà elle s’écarte, elle la repousse. Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? Rien, c’est pas drôle, c’est juste inconcevable, Madeline s’est moquée parce qu’elle n’y aurait jamais songé, elle n’a pas pris le temps de le faire, elle aurait sans doute dû mais … Et comme ça, en un instant, la bulle éclate, le rêve se brise. Elle lui refuse ses bras, ses baisers, sa vie qu’elle était pourtant prête à lui offrir juste une seconde plus tôt. C’est fini.

mischief managed.

cette fiche est parfaite pour moi, j'ai vraiment hâte de voir maddie en jeu, ça promet

Tu es maintenant prêt.e à t'épanouir à nos côtés ! Nous te suggérons de commencer par aller vérifier les registres, afin de t'assurer que tout est bien en ordre — puis tu es libre de t'amuser ! N'oublie pas qu'en cas de besoin, tu peux toujours contacter @sirius black, @cordelia nott ou encore l'un des membres du staff qui nous aident en ce moment. Et si tu as quelques idées pour alimenter La Gazette du Sorcier, n'hésite pas non plus à les contacter. Bon jeu parmi nous.

vérifier les registres créer ta fiche de liens te lancer en rp

poster des préliens lire la gazette voter pour nous