identité : Alastor Moody. Comme une  prédestination entre le prénom et la vocation, entre le caractère et le nom.  Parait qu'les choses sont bien faites. âge & naissance : 30 mars 1945, en plein coeur de Londres. Ville jamais quittée, ou alors pas longtemps, comme si elle collait à la peau ou un truc comme ça. origine & nationalité : le mot anglais sur les papiers d'identité, la mère qui a traversé l'atlantique y'a longtemps, depuis son Canada. Et dans le sang, des traces de l'Ecosse, l'Irlande, de l'Allemand si on remonte bien.  statut de sang : la place dans le registre malgré l'arbre généalogique en bordel. Le sang est pur, comme les intentions. études : la place toute trouvée chez les lions, Gryffondor a beuglé le Choixpeau. Comme son père avant. Comme tous les Moody à ce qu'on dit. emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, Auror de père en fils, de mère en fils, Auror un point c'est tout. L'Alast-auror. Sûr qu'ils ont fait exprès, en vrai. 18 années passées dans le service, même qu'on l'envisageait directeur. Faut pas déconner. statut civil : quand on fait ce métier là, on se marie pas. Ou à quelqu'un qui fait pareil. Le célibat, depuis longtemps déjà. Un marmot aussi, mais pas le même nom, ça compte pas. orientation sexuelle : pas le sujet en priorité, se paye pas le luxe de se restreindre du coup. Bisexuel, si on doit choisir l'étiquette. baguette magique : bois de prunellier, crin de sombral, 27,4cm. particularité magique : occlumens. Manquerait plus que le camp d'en face ait accès aux pensées. Celui là ou un autre, d'ailleurs. origines de l'avatar : canadiennes, anglaises, irlandaises, écossaises et allemandes.

Que pense ton personnage de la situation actuelle ?

La guerre, elle a toujours été là. Le bien, le mal, des plombes que ça dure. Là, c’est Voldemort, ses acolytes, la fourberie sous cape et les tatouages sur le bras pour se donner un genre. Le mal à l’état pur, c’est ce qu’on dit, mais Alastor, il sait bien que ce  sont que des hommes, des femmes. Mauvais, bouffés jusqu’à l’âme, plus rien de bon à en retirer. Et quand il aura fini avec ceux-là, alors quoi ? D’autres toujours qui seront là, parce que la guerre ne s’arrête vraiment jamais. Parce que le bien, le mal, c’est l’éternel combat, et lui il a choisi son camp. Mais même celui-là est coupé en deux. Le bien qui fait les choses mal, et celui qui a même pas le droit. Mais dans ce monde là au final, à quoi ça sert de s’encombrer de ça ? Surtout avec ces gens-là, qui prennent la vie des autres, et il faudrait épargner ? Ca avait un bout de sens avant, mais de moins en moins. Ce sont des hommes, des femmes. Et ça peut saigner. Mourir. Arrêter de nuire. Sûr, c'est pas la meilleure solution, mais quand ça arrive... Avant, y'avait la culpabilité. Maintenant, elle s'installe plus. Faut passer à autre chose. Vouloir la paix après tout, c’est pas être pacifiste. La subtilité, les idéaux, c’est le truc de Dumbledore. Moody, lui, il a perdu ses illusions en même temps que son oeil. Ou alors c’était avant. A force de croiser les sourires dans les couloirs du Ministère, se demander si c’est des vrais. Suffirait juste de relever les manches, Revelio, fini. Mais c’est pas une solution Alastor, ils tatoueraient tout le monde Alastor, ils trouveraient autre chose. Relever les problèmes, ça y’a du monde. Tenter des trucs, y’a plus personne. Ou alors si, dans l’illégalité. Ca cause un petit cas de conscience. Petit seulement. Pas de quoi pas en dormir la nuit. Toute façon, la nuit, y’a mieux à faire. C’est ça la guerre.

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« Les règles sont les mêmes pour tout le monde, monsieur Moody. »

Y’avait de la colère dans le ton, contenue, mais là quand même. Et de la malice dans les yeux du jeune Moody. Les règles, ça lui avait toujours paru fameusement con. Regarder le temps défiler en cours parce que c’était une heure, pas moins, alors qu’il maîtrisait le sujet, merci. Aller cafter qu’un vert et argent avait été pas sympa alors qu’un bon sort lui apprenait la vie, franchement… HPM, haut potentiel magique, c’était ce que les adultes disaient. Sauf que son potentiel, il s’exploitait pareil que celui des gosses moins doués, et que ça servait pas à faire la loi. Il ferait ça quand il serait grand, tu parles d’une façon de penser. Mais pour ça, il fallait apprendre à suivre les règles. Le paternel pas ravi de voir la progéniture pas rentrer dans le moule, la mère inquiète que les portes du Ministère s’ouvrent pas pour cause de désordre les années d’avant. Sauf que le potentiel, ça se gâche pas. Appui de Dumbledore, ça a suffi pour perpétrer la tradition des Moody Auror. Là-bas par contre, les règles, ça rigolait pas. Qu’elles aient du sens, ou pas.


« C’est l’tien. »

Ca lui faisait une belle jambe. Le ventre était même pas rond, pas encore, mais le teint blafard, l’haleine acide, le décolleté qui commençait à plonger. Quel apprenti Auror il aurait été à pas remarquer ça. La petite vingtaine à peine passée, un mouflet, ça se faisait. Sauf que père et auror, en fait, y’avait comme une incompatibilité. « J’espère qu’y me ressemblera pas trop » Histoire qu’elle ait pas à contempler le père indigne à longueur de journée. Géniteur, c’était plus approprié.  « Moi ça me plairait. » Elle comprenait pas. Elle comprendrait pas, ni elle, ni les autres, ni personne. « J’peux pas le reconnaître. L’élever. J’vais risquer ma vie, c’est pour ça que j’ai signé. Mais pas toi. ‘Fin. » Regard vers le ventre encore plat. Qu’elle profite. « Pas vous, du coup. » Déjà les yeux mouillés, le trémollo dans la voix qui allait sûrement lui asséner un argument pas attendable. « Je sais. » Pas d’espoir dans tout ça. Comme quoi, ça lui arrivait de se tromper. Elle comprenait. Elle avait toujours compris. « J’peux être là dans 8 mois. » Calcul rapide, ça donnait ça. « Te serrer la main ou quoi, si jamais. » L’air con, mais en même temps. « Au revoir Al’. » La bise calée sur la joue, et toujours ce raccourci ridicule. Peut-être bien que ça allait lui manquer.


« Diffindo ! »

Il s’entendait encore le dire. La rage qui avait amplifié le sort, ou juste le combat qui avait trop duré. Pas son genre de tuer. Pas ce qu’on lui avait pas appris mais même, on se rabassait pas au même niveau, hein. Et le reflet qui lui renvoyait les conséquences, le nez de travers, la balafre tout le long. Des blessures de guerre, ça il en avait. Des qui se voyaient par contre… Comme pour son oeil, celui à gauche qui voyait plus depuis des lunes déjà. Rien à taper de la coquetterie, mais afficher la faiblesse, ça ça se faisait pas. Pour l’oeil, il avait bien une potion, un truc efficace qui colorait l’iris et qui donnait l’illusion. Pour le reste, il compensait. Un oeil, ça suffisait pour viser juste, juré. « Va m’falloir un truc pour ça. » Le médicomage pas bien fan comme d’habitude de le blinder de quelque chose pas nécessaire, ça va t’user à forcer Moody. Ouais, mais pas le choix. « T’appliques tous les matins, ça comblera. »Mais ça soignera pas. A force, ça soignait plus, sûrement parce qu’il trainait, ou juste ça marchait moins. L’index sur la plaie, une douleur plus tard, plus rien. Jusqu’à demain matin. Au moins, Evan Rosier aurait pu se vanter de lui laisser un souvenir avant d’partir.


« C’est ça ou la porte, Alastor. Tu n’es pas le chef ici. »

La fin de phrase trop appuyée, ça voulait dire quoi ça ? Être chef, non mais et puis quoi encore ? Pas sa faute si Dumbledore lui avait demandé, le retour des choses en plus, vu le passif et son soutien pour qu’il soit là où il était. Mais ça, l’autre pouvait pas le savoir. Ou si ? L’oeil mauvais, le bon du moins, et la porte qui claque pour plus voir la sale gueule suffisante. Partir, il y avait bien pensé, mais quoi ? Pas difficile à comprendre que l’Ordre avait dans ses rangs des Aurors. Encore plus des qui avait copiné avec le grand chef. Et puis au moins ici, y’avait des infos à récupérer. Fallait jouer finaud, encore plus maintenant. Maintenant qu’on l’écoutait plus, qu’on le renvoyait à l’insigne et à obéir, juste. C’était ce qu’il faisait pourtant, obéir, comme un bon croup bien dressé, enfermer les méchants. Sauf que là, on commençait à le faire avec les gentils, et ça lui plaisait pas. Sûr que les noces, c’était pas le bon lieu, le bon endroit. Mais fallait comprendre, non ? Quoiqu’en fait, maintenant, est-ce qu’y avait encore quelque chose à comprendre ? Moody, lui, il comprenait de moins en moins.

mischief managed.

il gère ton moody ça m'étonne pas venant de toi hâte de le voir en jeu

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