feat boran kuzum — order of the phoenix.
identité : hasan yılmaz ; donne dans l'inconnu et c'est tout à son désavantage - un nom venu de nulle part, d'aucun dirait sans famille parce-que le sang s'est vicié sous la pourriture moldue. oui
yılmaz se retiendra peut-être parce-que les lettre chantent mais son histoire grince, elle bruit de ce qu'elle a fait et de s'en porter fier quand on lui somme de garder le museau à terre pour en renifler la vermine
âge & naissance : à l'orée
1955 un deux janvier ; le môme de neige se fait bercer ; pour lui on s'éprendra de la poudreuse et du vent humide ; pour lui la mort des arbres ne signifiera plus que la naissance du printemps. oui pour hasan, si beau, l'on trouvera à l'hiver et ses obscurités des tendresses qui n'existaient pas.
origine & nationalité : l'éclatement familial n'est pas l'accouchement d'une tragédie ; quitter la turquie c'était pouvoir y retourner ne profiter que de ses charmes après s'être vu offrir un emploi dans la gestion des finances d'une banque anglaise qui avait souhaité s'offrir du génie mathématique - ici, le père
yılmaz rencontra la source de ses premiers problèmes car
gizem n'était pas femme à faire d'une vie une esquisse parfaitement dessinée. d'origine turque et de nationalité anglaise, hasan porte l'accent haut et rupin de londres et ses ressortissants
statut de sang : au feu ses charmes et ses prouesses, pour les cloportes le
sang-mêlé porte les fumets d'une honte dont il ne se drapera jamais.
jamais ; parce-qu'il voudra que son statut reste indigeste pour ceux qu'il méprise en miroir ; qu'ils s'en étouffent ou le dégueulent de ce corpus il restera arrogant
études : le choixpeau ne s'était pas embarrassé de trop de réflexion lorsqu'il avait avalé les boucles de sa passe cornée.
gryffondor haut et fort et le gamin aux sourires comme des bénédictions s'était élancé parmi les siens. on en avait retenu, de son passage rugissant, autant de fierté que d'arrogance, autant de bravoure qu'un coeur paisible à
emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, à parler comme les bonimenteurs et à force de marivaudages, la place s'est tissée sans mal au coeur du ministère,
membre du département international pour croiser les tonalités de ces langues apprivoisées qu'il ne rechigne pas à mettre en pratique - pour la forme, du reste, car le coeur de son métier et là où s'exprime son talent n'est nulle par ailleurs qu'au coeur de la politique et ses petites pirouettes
statut civil : célibataire; a réservé le doigt à l'affreux annulaire d'un squelette dans le placard. en attendant son heure ; il patiente.
orientation sexuelle : s'éprend des marins et de leurs femmes ; se sera échappé sous toutes sortes de courbes et d'odeurs
baguette magique : noyer noir
inflexible ; droite comme un horizon de ses
vingt-neuf centimètres aux palpitations d'un cheveux de sirène
particularité magique : homme-loup ; ratatine les pins et fauche le buis ; imprime la terre de ses élans monstrueux chaque fois que se déploie la lune et aussi sûr que le char tire le soleil au petit matin, celle-ci laissera diluer sa malédiction comme un poison ; braquera sa mâchoire d'horribles rangées de dents et le laissera lui hurler sa piété
origines de l'avatar : turques.
Que pense ton personnage de la situation actuelle ?l'écrin sourit.
des morceaux de dents et ses rides aux fabuleuses expressions. des pattes d'oies réservées d'ordinaire aux joies. le nez se plisse. les yeux disent tout. il referme le journal, d'un geste lent et sec. au carrefour de toutes les réactions, aucune méprise possible. il n'est pas hagard.
il n'est pas surpris.
dans le salon qui sent le tabac d'une habitude de patriarche, hasan ne flanche pas. son regard se dépose, tendre, sur le visage enflé de son père à tirer du bout de ses lèvres le bouton de sa pipe. la moustache épaisse en enseveli la moitié et quelques secondes passent, avant que le regard brun ne se tourne vers lui.
"quoi ?" il demande.
"rien", qu'il répond. l'échange s'arrête. le moldu reprend sa lecture, au coin tranquille de sa cheminée. mais hasan ne détourne pas l'attention affectueuse pour cet homme qu'il aime par dessus tout et dont la vie se réduit à peau de chagrin. il conçoit la menace. réalise que les sourires ne sont pas uniquement réservés à la joie et servent le dépit. servent les batailles - et la sienne commencera par cet homme.
ratatiné par l'âge aux fleurs de cimetière sur les mains, lui qui ne vaudrait plus rien. lui, les autres. le mérite qu'ils ont à vivre.
I solemnly swear I am up to no good.
Benim adım Kırmızı* ;
mon nom est rouge.
l'euphorie de l'après-guerre, c'est beau tant que ça dure. une after party décuvée dans la douleur - certains n'en reviendront pas. on a fait la guerre ou on la raconte - ce qui a été vu ou fait se réserve dans un silence qui ne suppurera probablement jamais. cherchez la vérité là où elle ne se dit pas ; certains la noient dans l'alcool, d'autres la laissent s'infuser jusqu'à la pourriture. d'autres s'en relèvent et la digéreront. kamal avait choisi le mutisme. gizem le comprenait.
et le silence ne tua pas l'amour filial. le silence ne fit pas des sentiments des somnambules. le silence ne découragea pas la tendresse. il avait fait des dialogues de précieux bouquets, la malice dans les regards des points de suspensions.
un délicat espace à trois et la vie portée comme un espoir au travers un môme aux boucles épaisses. les rires brusques et les doigts de sucre, flanquée derrière une mère qui au sein du foyer ne restreint sa magie que sous les regards doucement désapprobateurs d'un mari qui ne réprouve que par réflexe. une femme dont il tient le nez busqué et la fossette rieuse.
du père la moue secrète et des cils de poupée, le léger strabisme pour soutenir la douceur de ses traits qu'il ne saura jamais réellement durcir.
une enfance riche des parfums de la turquie et d'angleterre, aimé et sans fausse route - un gosse brillant au bonheur dans les sourires.
ankara (1962) des miettes de pistache et de miel sur les babines, il essuie d'une manche ourlée la coquinerie de sa bêtise, s'attrape au plan de travail, s'accroche au plateau des pâtisseries suintantes lorsqu'il dégringole de son équilibre précaire et s'envolent avec lui les dizaines de délices. sur le carrelage le désastre s'éparpille et
nine n'est pas encore revenue - pourtant, il entend son rire en bas. à son envie de crier sous la frousse de la chute, il choisit le silence et la mesure de l'intime cataclysme. renifle bruyamment et puis s'ordonnent, s'assemblent sous des doigts invisibles les gâteaux éparses, s'accélèrent au rythme des marches grimpées par une grand-mère encore bien trop vive pour son âge. une grand-mère qui vit
tout et dans les bras de laquelle le gamin se réfugia.
hogwarts (1966 - 1973) enfant-lion ; il a de la joie dans l'éclat de ses yeux noirs et l'on sait qu'il deviendra quelqu'un. un charlatan ou un ministre ; il utilisera ses mots et le charme de ses moues, saura ronronner aux moments opportuns et vilipender le reste. hasan aime la passion du rouge, hasan aime la recherche de l'or et son coeur s'emballe à la moindre interrogation, chaque curiosité est une découverte - chaque sort une chanson. il aura un hibou, un grand duc pendant deux ans plus grand que lui qu'il nommera
arsès ; roi de l'apogée perse. un nom qui brille comme l'admiration pour cet animal altier.
et les notes s'envolent. il gagne. toujours, il gagne.
et chaque nuit l'ingère dans ses trous noirs et hasan dort du sommeil des justes, se porte bientôt
attrapeur parce-que l'or n'est pas seulement brodé à l'emblème il lui coule au bout des doigts. au début il fait ça pour lui. pour eux.
et bientôt, pour elle.
lui qui brille comme une constellation ne tourne plus qu'autour de la gosse qui l'ignore. au début c'est un chaton qui s'amuse de la vipère. mais bien vite, sous une alcôve à l'abri du monde, il glissera la pulpe de ses lèvres contre sa bouche pour une fois muette. un empereur à genoux. un adolescent a la passion qui s'éteindra au moment où son regard croisera la mine aristocrate d'un homme du ministère. et dans son ventre, quelque-chose change.
il manque à rosalie quelque-chose. et tout l'or, et toute la réussite n'y pourront jamais rien. alors de fierté elle part et soudain, les nuits sont dédiées à d'autres rêves.
au revoir poudlard qui garde encore entre ses murs quelques miettes de sa venue.
ankara encore ; fuite (1973) il a l'odeur des autres. de celles, de ceux qui trainent leurs courbes sur le matelas. hasan veut découvrir ce qu'il est mais l'on se noierait pour moins que ça dans le chagrin qu'il traine encore et noiera dans les prémices d'autres conflits. londres brûle, il ne veut plus y foutre un pied - elle brûle parce-qu'elle y est encore et qu'il a besoin de s'assurer que l'amour ne dure pas toute une vie et que l'on est romantique que par désespoir. mais la douleur est somnambule et le ramène toujours à elle. un temps. un temps et comme tout, le temps prend la douleur et ses souvenirs.
la tête se distrait au ministère de la magie turc après un service militaire duquel toutes les instances ne l'auront pas sauvé, et dans ce pays qui se transforme aux portes du communisme et des guerres dont les moldus ne se défont pas, il finit par se faire avaler. ceux qui restent de sa famille en politique démissionnent un à un, refusent de se faire faucher par un gouvernement qui cahote et hasan encore s'enlise entre ses devoirs sorciers et ceux dépourvus de magie. deux ans plus tard, ce sont les supplications parentales qui le pousse à trainer ses valises à esenboğa. il prendra à l'aéroport un dernier café, devant une vitre vue direct sur les monstres de taule. un café noir, serré et amer. un café comme le regard qu'il pose sur cette vie de révolte qu'il abandonne et l'a forgé. garçon il est devenu homme.
(1976)
londres est belle en hiver. hasan ne s'ennuie pas - il ne veut pas s'ennuyer, ne sait pas rester en place. son père a revendu les parts du cabinet financier, désormais ils sont plus confortables que jamais et ça le rassure presque de le savoir paisible maintenant que tout ses cheveux sont blancs. lui rejoint l'ordre ; ne veut pas vivre d'être un fantôme. son quotidien se scinde ; il quitte une guerre pour rejoindre les prémices d'une autre et c'est comme si elle lui collait aux semelles. le ministère le jour et l'ordre la nuit. le sommeil lui échappe mais hasan garde ses sourires et ses charmes, garde cette force tout à lui.
(septembre même année) pour celui à qui la chance a l'habitude de montrer ses plus beaux sourires à l'aube de ses vingt et un ans, la malédiction est une sacrée dote à payer. ce jour là, hasan avait pourtant pris toutes les précautions pour répondre favorablement et sans embûche à ce que l'ordre lui avait confié. toutes oui ; pourtant pas assez. trop confiant, trop prospère face au destin, le sorcier s'était mussé au travers de la campagne tout à côté de lancaster ; là bas tout au nord. des jours de chasse aux sorcières - littéralement ; de passes-passes politiques auprès d'informateurs pour finir piégé comme un bleu. un môme si content de lui-même qu'il n'avait pas pris la peine ni de noter ni de comprendre qu'avoir couru des jours jusqu'au levé de la pleine lune ne pouvait pas signifier pour lui une tournure positive. pris la main dans le sac depuis peut-être le début, on l'avait conduit dans la gueule de la bête avec l'espoir qu'il n'en réchappe pas. à peu de choses près, des secondes en réalité, le temps que le grand-duc adoré ne déploie ses ailes, les ergots tous sortis à percer ou déchirer la binette, les joues, les yeux, les babines, la gorge, peu importe tant qu'il récupère l'avant de son bras d'entre les crocs lupins et qu'il laisse derrière lui les derniers jappements de douleur de son hibou. le temps de transplaner et puis, c'est tout.
il y a laissé sa part. soigné à saint-mangouste, on lui avait dit c'est irréversible, à lui de trouver une solution et de ne faire de dégât que chez les chevreuils et les mulots débusqués. réveillé par les angoisses, chaque nuit hasan observe l'heure qui tourne et la lune grossir jusqu'à ce que sonne la cloche. les premières fois seront dures mais il foulera toujours les mêmes terres, à l'abri du monde dans une campagne que ses hurlements rendront lugubres. des sabbats de bête de minuit jusqu'au petit matin où la rage monstrueuse se retournera contre lui-même et s'écroulera tout au fond de son ventre pour lui distendre les membres et allonger son échine. dans les estomacs des forêts il s'aliène chaque mois et chaque mois la bête redevenue homme somnole des heures durant pour se soigner des élans nocturnes qui, inlassablement, recommenceront.
une humilité aux odeurs de fauves, forcée par la malédiction d'un type dont il ne connaissait même pas le nom. des choses qu'il n'avouera jamais et gardera au chaud dans son dossier médical.
c'est que le ministère abrite une âme. une hantise redevenue réelle - et avec elle revient la charge de ses frasques sentimentales. son coeur est neuf comme il est vieux de ses passions.
creon. au dessous de sa langue, des syllabes qui changeront le court du monde.
((l'amortentia sent feu de bois, le whisky et le savon ;; pour endiguer l'angoisse, il cuisine ;; les chats les chats
les chats ;; étrange peur des pigeons ;; a brisé sa première baguette en 70 après avoir tenté de transformer un gnome en bouquet de fleurs ;; a remporté deux concours d'éloquence moldu ;; frôle la mort à trente-huit de fièvre ;; de douze à treize ans, crush sur sa directrice de maison ;; n'a pas de parfum, sent juste le savon ;; naître à londres ne l'a jamais empêché de considérer le turc comme sa langue maternelle ;; gosse au regard, daron au coeur ;; ))
*roman de l'auteur turc orhan pamuk, rendons à césar ce qui est à césar
mischief managed. prénom & pseudo : pink tiger
âge : 2 (15+15) ÷2
disponibilité pour le forum : mes péripéties d'adulte ne me permettent pas de définir ça de façon précise mais je fais en sorte de tenir le rythme dès que c'est possible et envisageable
pays : le neufchâtel
personnage : pré-lien de @"Raven Parkinson"
où avez-vous connu le forum : leo y était avant moi
votre avis : je vous aime tous
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mot de la fin : écrire ici.