feat François Civil — neutral.
identité : Remy Alban Victor Lloyd. Si ça n’est pas la preuve que la maman - celle qui a eu le dernier mot, évidemment - est française… Ses deuxième et troisième prénoms sont ceux de ses grands-pères, prénoms qu’il utilise volontiers pour se forger quelques fausses identités.
Alban Volant, quand il joue à fond la carte de la langue de Molière, et
Victor pour les alias plus à l’est - il en a plusieurs.
âge & naissance : 30 ans et quelques poussières, né à
London City Baby. Enfant d'automne, né au coeur du glacial mois de décembre. Un vrai petit Sagittaire, comme dirait sa mère. Mais si vous êtes adeptes de ces conneries, vous lui trouverez aussi un flamboyant caractère de Lion mêlé à l'inconstance du Verseau.
origine & nationalité : mère française, père anglais. Il semblerait que son arbre généalogique ait des branches un peu partout en Europe, mais l'héritage a un peu oublié les traditions associées.
statut de sang : né-moldu, infamie suprême dans un monde, bénédiction dans un autre. Remy déteste profondément cette expression, comme s'il était né quelqu'un et était devenu un autre. Comme si la magie lui avait fait un privilège en s'invitant dans ses veines. Certes, il en est fier. Mais tout autant que ceux qui sont nés-sorciers.
études : réparti à
Serpentard, les 7 plus longues années de sa vie. Beauxbatons aurait sans doute été plus clémente. Chaque humiliation est venue se graver à jamais dans sa mémoire indélébile, mais, il en est sûr, ces putains de sang-pur le paieront un jour.
emploi & finances : ʛʛʛʛʛʛ, faussaire expert, spécialiste en fausse identité et adepte des paris truqués - ou de truquer les paris lui-même, d'ailleurs. Bref, toute sorte d'activités illégales. En résumé,
escroc, mais il trouverait ça un peu réducteur. Dans le monde moldu, il est ce qu'on appelle communément un
saltimbanque. Et un saltimbanque qui gagne mieux sa vie que les autres, vu qu'il a un petit coup de pouce qui s'appelle magie.
statut civil : françois .
Coeur solitaire, célibataire par conviction et par envie. Ça n'est pas tellement les prétendantes qui manquent, mais l'amour, c'est fait pour ceux qui ont besoin d'être deux. Et Remy se suffit amplement à lui-même, du moins, en terme d'estime. Pour le reste, un homme a des besoins. Coureur de jupons, donc.
orientation sexuelle : hétérosexuel, peu insensible aux charmes féminins, mais tout à fait capable de prétendre s'intéresser aux mâles si ça peut lui apporter quelque chose. Certes, pour l'instant, son charme a suffi et il n'a jamais eu à franchir la limite physique. Et ça lui va bien comme ça.
baguette magique : 30,2 cm, bois de châtaignier, ventricule de dragon, plutôt flexible. L'association du bois et du coeur est révélatrice de son goût des belles choses, mais aussi et surtout de ses défauts de moralité quant il s'agit de les obtenir. L'appât du gain d'un niffleur, la roublardise d'un fléreur, tout était déjà écrit. Remy invisibilise en permanence sa baguette dans le monde moldu, histoire de les berner sans passer pour un magicien - la honte.
particularité magique : être magique lui semble déjà être véritablement exceptionnel, quand il assiste à l'absolue normalité de ses parents.
origines de l'avatar : françaises, père d'origine tahitienne, et origines catalanes plus lointaines.
Que pense ton personnage de la situation actuelle ?Au coeur d'une guerre où on veut le voir mourir,
Remy n'a pas eu à choisir son camp : leur idéologie l'a fait pour lui. Pour autant, à quoi bon se révolter ? À quoi bon risquer sa vie en se battant alors qu'il la risque tout simplement en existant ? Alors que les Phénix défendent ses droits en faisant couler leur sang à eux,
lui résiste tout à fait autrement. Vivre à fond, ignorer le danger et surtout, faire comme si tout ça n'avait pas d'importance. Comme si ces extrémistes n'insultaient pas son nom en clamant qu'il était indigne de ne serait-ce que leur parler, avec son sang crasse. S'ils savaient, pourtant, comme il sait si facilement s'immiscer dans leurs soirées,
prétendre être des leurs pour mieux leur faire payer leur arrogance. S'ils savaient combien de bouches pures il a embrassées, combien de gallions il leur a dérobés. Combien leur pureté les rend encore plus crédules que les moldus qu'ils critiquent. Car les moldus, au moins, ont le mérite de ne pas savoir. Se faire plumer en connaissant le pouvoir qui réside dans le creux d'une main mal intentionnée, le comble de la stupidité. Et c'est bien là
tout ce qu'ils méritent. I solemnly swear I am up to no good.
(Mai 1960) «
Là, on dirait qu’on serait des pirates ! » 7 ans, et l’art déjà de s’imaginer être un autre. Raconter des histoires pour s’inventer un monde qui serait plus drôle que celui dans lequel il s’ennuyait un peu. Père cartésien, peu impressionné par ses divagations excentriques, mère attendrie, frère quelques années trop grand pour le suivre dans ses jeux d’enfant. Les jours se suivaient tout en se ressemblant affreusement. Et Remy continuait à rêver à ces mondes qu’on lui répétait ne pas exister. Plus tard, il serait pirate oui, ou explorateur. S’ils avaient tous su à quel point il avait, au fond, eu raison.
(Août 1964) «
Un sorcier ? » Son père avait bien failli en renverser son café. Mais l’écriture sur la lettre était bien trop fine et soignée pour être l’oeuvre de son fils, aussi créatif soit-il. Quelques preuves plus tard, il avait bien fallu admettre la vérité, et de ses yeux de gamin émerveillé, Remy avait découvert que les mondes présents dans sa tête existaient bien pour de vrai. Un monde en particulier où les chouettes apportaient le courrier. Sur le quai, là où les enfants de son âge pleuraient un peu de quitter leurs parents, il était monté dans le train sans réellement se retourner. Sans s’imaginer, surtout, ce qui l’attendrait une fois à destination.
(Novembre 1968) «
Il aurait mérité de se prendre le mur plutôt que de le traverser ! » Derrière le pronom savamment choisi, tout le mépris d’une partie de ceux qui auraient du être sa seconde famille. Les dents serrées, Remy subissait en silence chaque affront, chaque insulte prononcée comme s’il n’était même pas digne qu’on la lui adresse directement. Cruauté infantile amplifiée par une magie qu’il découvrait avec quelques années de retard. Et qu’il maîtrisait pourtant avec le même talent. Le sang n’était-il pas ce que tous les êtres avaient en commun, après tout ? Et pourquoi ne leur apprenait-on pas ça, entre deux cours dangereux où le manque de solidarité des vert et argent lui faisait parfois frôler la mort ? Serrer les dents, oui. Compter les jours jusqu’au prochain cours de duel, où enfin il était autorisé à prendre sa revanche sans subir de remontrances. Et tandis que Remy découvrait qui il était au fond de lui, une étincelle de haine y grandit sans que son coeur d’enfant innocent ne sache comment la combattre.
(Septembre 1971) «
Ton frère, lui, il fait quelque chose de sa vie. » 18 ans, le supplice enfin achevé, la liberté retrouvée. Mais ses notes excellentes n’impressionnèrent pas tellement le paternel, plus enclin à encourager la carrière d’excellence de son frère. «
Toi, qu’est-ce que tu vas faire ? Faire disparaître Big Ben ? » Railleries ici aussi, et d’un autre genre. Et surtout, de la part d’une bouche qui aurait dû guérir un peu de ses plaies encore à vif. Et lorsqu’un jour, revenu d’une balade déclenchée par un coup de sang suite à une réplique trop acerbe, il avait trouvé son père où il l’avait laissé ou presque, en bas de l’escalier, cheville à un angle anormal et à moitié sonné. «
Sais-tu que d’un claquement de doigt, je pourrais te soigner ? » Pour la première fois peut-être, il le regardait de haut, enfin. Comme lui l’avait regardé toute sa vie. Il lut presque la supplique dans les yeux pourtant fiers en contre-bas. Mais aucun mot pour admettre. Les doigt ne claquèrent pas, la porte si. C’était décidé, il ne reviendrait pas.
(Avril 1975) «
Au voleur ! Police ! » Quelques mètres plus loin, assis à la terrasse d’un café, le sourire carnassier de celui qui se sait insaisissable. Finalement, la vie avait pris une tournure où il pouvait laisser éclater son indécente désinvolture. La naïveté du peuple qui l’avait vu naître rendaient les choses si désespérément faciles. Dans les bas-fonds, où personne ou presque ne connaissait son vrai nom, il s’était fait une place en y exerçant ses talents cachés. Mélange de jalousie et d’estime étrange qui le faisait, enfin, se sentir là où il fallait. Chance insolente, disait-on. Culot monstrueux. Remy osait tout, c’était vrai, jusqu’à trafiquer avec ceux qui tenaient plus de l’ombre que de l’être humain. Mais tous ces maniaques du contrôle ne pouvaient rien face à une force qu’il était le seul à maîtriser, dans ce monde du moins. Et lorsqu’il y avait réel danger, une autre ville, un autre lieu. Un détour par l’autre monde où personne ne le connaissait, s’émerveiller un peu de tout ce que la magie pouvait faire. Et aussi et surtout, y chercher de nouvelles inspirations pour bluffer les ignorants.
(Janvier 1978) «
Damas y caballeros, ¡el gran Remy Lloyd! » R qui roulait dans une bouche toutes dents dehors, sourires béats et souffles retenus. Quelques mois en Espagne avait suffi pour qu’il s’y fasse un nom, le vrai cette fois. Dans les regards de l’assemblée, tandis qu’il dépassait et de loin les tours des prestidigitateurs tapageurs limités par la physique moldue, l’admiration qu’il méritait. Enfin. Les applaudissements nourrissaient son ego car ces inconnus, cette foule sans visage, lui accordaient la valeur que tant avait ignoré avant eux. Avant ça, il y avait eu la France, l’Italie, l’Egypte même. Demain peut-être serait-ce le Brésil, l’Argentine, quand l’attention serait trop grande pour que le monde magique ignore encore que l’un d’eux sévissait ici. Dans son costume impeccable qu’une admiratrice froisserait sûrement le soir même, Remy disparut de scène dans un nuage de fumée noire, atterrissant quelques ruelles plus loin sans goûter aux ovations. Déjà, il s’ennuyait. Demain, il serait déjà loin.
(Février 1982) «
Resteras-tu cette nuit ? » La bouche déjà se taisait en frôlant à nouveau sa peau. Rester, pourquoi faire ? De sa vie, Remy ne s’était jamais attaché à aucun lieu. Et donc, à personne, ou presque. Et aussi jolie soit-elle, la beauté dans son lit ne ferait pas exception. Mais ce soir, en vérité, la raison était tout à fait différente. Venait s’ajouter à l’autre, du moins. Au coeur de la nuit, un portoloin l’attendait, rejoindre sa mère admise à Sainte-Mangouste deux jours plus tôt. 5 ans maintenant qu’il n’avait pas remis les pieds à Londres, pour un futile anniversaire soit-disant important, avant de fuir à nouveau. Mais les oeillères de Lloyd venaient d’exploser avec fracas. Dans ce monde chaotique où ceux qui le méprisaient affirmaient haut et fort leurs idéaux, dans ce monde qu’il s’était promis ou presque de ne plus fréquenter, voilà que désormais, la limite avait été franchie. Les moldus souffraient d’une guerre qu’ils ne savaient même pas exister. Sa mère, victime collatérale, avait frôlé la mort. Et le fils indigne, comme disait si bien son père, comptait bien retourner au pays. Pas pour se battre. Pas pour se repentir, certainement pas. Mais bien pour être aux premières loges de leur chute. L’esprit ailleurs, Remy ne sentit même pas la bouche exploratrice tenter de le retenir plus longtemps. Déjà, il était ailleurs. Là-bas.
mischief managed. prénom & pseudo : lee. âge : 32 yo. disponibilité pour le forum : souvent, franchement. pays : celui de la bière et du maroilles. personnage : totalement sorti de mon esprit tordu. où avez-vous connu le forum : j'ai vu de la lumière. votre avis : déjà un DC, c'est dire si je suis influençable. Et bien ici. crédit icon & gifs : écrire ici (icon par défaut : bloatsome@tumblr). mot de la fin : Tout ça, c'est la faute de @"Cornelius Cresswell".