We need to talk w/Ozymandias



 
game night.
avril 1985. Un match de football moldu est organisé, on y attend tout le gratin du gouverment ! Inquiet, le ministère de la magie s'invite pour lutter contre les mangemorts prêts à attaquer. Lentement mais sûrement les tensions grimpent, l'ordre veille ; on se demande qui va attaquer en premier.
(en lire plus)
glow in the dark est un forum basé sur l'univers d'harry potter. Les personnages des romans sont jouables. attention l'histoire se déroule dans les années 80. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins Sirius Black ou Cordelia Nott. Bon jeu parmi nous.
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Alastor Moody
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Alastor Moody
Evanesco
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pronom irl : elle
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âge : 39 yo.
emploi : Alast-Auror.
Leader du chaotique Ordre du Phoenix.

statut civil : qu'est-ce que ça peut te faire ?
statut de sang : bizarre de poser la question.
études : oui.
particularité magique : plus doué que toi.
adresse : même les hiboux la trouvent pas.
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(#) Dim 29 Oct - 0:44    We need to talk w/Ozymandias

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tw : /

Les doigts galopaient sur le bois du bureau. Même si c’était les siens, le son commençait déjà à lui taper salement sur le système et pourtant, impossible de s’arrêter. Pour sûr, ça n’allait pas être un moment agréable. Pourtant, combien de fois s’était-il retrouvé dans ce bureau, exactement comme là, après une mission ? Depuis le temps, il connaissait chaque recoin, l’odeur caractéristique du cuir sur lequel il posait son cul sans craindre des représailles. Juste une remarque, et encore. Mais entre Oz et lui, c’était du par coeur maintenant. Pilotage automatique, comme faire du balai sans les mains. Une honte d’ailleurs que depuis un moment, on les cale plus vraiment ensemble. Former la jeunesse, tout ça, ok, mais arrêter les vilains, ça marchait quand même mieux avec une équipe chevronnée. Même que ça lui avait fait plaisir, le matin même, quand on lui avait confié le dossier sensible et qu’il avait lu le nom de l’équipier. Le seul qu’il appelait par un surnom d’ailleurs. Le seul à qui il faisait presque aussi confiance qu’à lui-même. Presque, ouais…

Yeux rivés sur ses semelles posées sur le bois, Alastor revisionnait la scène. Pas comme dans une pensine, pas avec la même clarté mais pourtant, le détail était là. Pas que c’était forcément la vérité vraie. Après tout, dans le feu de l’action, la mémoire déraillait un peu, surtout qu’avec un oeil, on y voyait quand même moins bien. Oui mais voilà, ca allait plus loin que ce sens là. C’était l’instinct qui causait, l’impression qu’un truc clochait. Et ça, ça en disait plus long que le reste. Pour ça qu’il était là, à s’infliger l’attente, une pointe d’angoisse dans le ventre. Et s’il avait tort ? Solution la plus plausible, la plus pratique aussi. Parce qu’en cas de raison, là… Là, ça serait le début de sacrées emmerdes. Mais t’inquiète Alastor, une discussion et ça serait bon. Une discussion logique, rationnelle, et si possible pas à charge. C’était une chose d’utiliser des techniques d’interrogatoire avec un suspect, mais Oz les connaissait ces techniques là. Et puis, c’était pas un interrogatoire après tout. Tu dérailles Moody, calme. L’attente qui le rendait comme ça. L’angoisse dans le ventre.

A tel point qu’il en sursauta presque d’entendre la porte s’ouvrir. Le visage familier lui arrachait parfois un sourire mais là, Moody opta pour la neutralité. Pas faire la gueule non plus, pas braquer. Pourtant, la question lui brûlait les lèvres. « J’suis toujours le plus rapide à rejoindre ton bureau. Comme quoi hein, y’a des trucs qui changent pas. » Le genre de remarques bon enfant, à première vue, rien de bien sous-entendu. Juste le bon vieux temps qui manquait et pourtant, pourtant… « Ca faisait vraiment un bail hein ? » Question rhétorique celle-là, à chier. Le genre de trucs à se dire avant la mission, mais c’était qu’ils n’avaient pas trop eu le temps. C’était aussi qu’ils avaient un peu du mal à se parler en ce moment. Et toujours là, sur la langue, la question, la seule qui importait.

Putain, mais pourquoi, pourquoi t’as hésité ?

Les doigts galopaient sur le dossier. A peine s’il entendait le son pénible qui tapait salement sur le système de la secrétaire. Ca y était, enfin. La première mission sans mentor, la confiance absolue. On l’avait quand même mis, Moody le rookie, avec un cador déjà habitué depuis deux années. Pas le genre à être impressionné, pourtant, mais ça battait la chamade jusque dans ses tempes. Contrôle-toi Moody, calme. C’était un des trucs qu’on apprenait, rendre la justice pour la beauté du geste, pas pour jouer les héros. Mais en même temps, l’adrénaline était là, et maintenant, son acolyte. « Moody. C'est moi ton équipier. » balancé en même temps qu’une poignée de mains, à l’époque où ça le répugnait pas encore tout à fait. « J’ai épluché tout le dossier. Il faudrait… » En parler. Sauf que l’un des trucs qu’on apprenait aussi, sur les bancs de l’académie, c’était de laisser de côté toute oreille qui pourrait être ennemie. Même celle de la secrétaire, oui, oui. « J’ai pas encore de bureau. On peut… ? » Coup d’oeil vers la porte. Est-ce que ça se faisait ? De demander ça ? Autre leçon, apprise de son père cette fois. Surtout, surtout, ne jamais hésiter.
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Ozymandias Slughorn
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Ozymandias Slughorn
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multicomptes : walden; mundungus; aristide; aberthol
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pronom perso : he/him
âge : enfant de l’été, enfant au signe flamboyant qu’est le lion. crinière naissant le deux août 1941, rapidement présentée au regard intrigué et impatient des deux aînés de la fratrie.
emploi : besoin de briller, besoin de se montrer, de se tester aussi. dévolu jeté sur la profession d’auror, a dépassé la passion, est devenu une manière de vivre pendant tout un temps, mais dernièrement serment s’est fait plus fragile, promesses d’un monde meilleur se sont évaporées, dernièrement est passé d’auror en horreur.
statut civil : sauve les apparences, bague au doigt a servi d'énième stratagème pour plaire à père et mère. sentiments n'ont jamais été de la partie, couple de façade aux fissures apparentes. amitié a fini par se tisser dans le duo, liés pour le meilleur et pour le pire.
statut de sang : magie au sein de la famille depuis des décennies. bien plus encore. sang bleu, sang-pur, dont il ne rate pas une occasion de se targuer, de rappeler.
études : comme tout le reste de la famille, poudlard l’a accueilli temps des études, volonté de se détacher de l’ombre du frère, de se démarquer en demandant spécifiquement au choixpeau de l’envoyer chez les serdaigles.
particularité magique : des années passées nez dans les bouquins, à s'entraîner, à être on ne peut plus frustré en s'ouvrant malgré tout à l'autre qui pouvait faire face. occlumens, qui cherche encore et toujours à s'améliorer. besoin qui s'est créé après avoir intégré le ministère est devenu d'autant plus indispensable avec les années.
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(#) Dim 29 Oct - 11:10    Re: We need to talk w/Ozymandias

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tw : aucun

mission comme au bon vieux temps, qui aurait pu rappeler les débuts, à te retrouver en duo avec alastor. ne comptiez plus le nombre de fois où on avait pu faire appel à vous, duo pratiquement imparable, où tout semblait si naturel, duo au palmarès qui était devenu trop long pour l’éplucher, dont réputation n’était plus vraiment à faire. n’aviez plus vraiment eu l’occasion de lever baguettes ensemble dernièrement. avec tout ce que vous aviez à faire, bons éléments étaient envoyés généralement en solo ou avec les plus jeunes, histoire d’éviter le plus de dégâts possibles. mais cette fois-ci, mission plus délicate que les autres, qu’on ne pouvait pas se permettre de rater. réflexes et habitudes étaient revenus en un rien de temps en compagnie d’alastor. tout se passait incroyablement bien, jusqu’au moment où vous vous étiez trouvés face au mage noir. ordre du ministère avait été plus que clair, fallait l’enfermer au plus vite. mais pendant un quart de seconde, baguette s’était faite hésitante dans la main. traits d’en face n’étaient pas inconnus, pas la première fois, ne dérangeait généralement pas, mais cette fois-ci, serait la première fois que ça viendrait aux oreilles du camp d’en face, alors que t’y étais. est-ce que jouer carte de devoir continuer d’accomplir travail correctement pour ne pas éveiller les soupçons suffirait ? rien n’était moins sûr, mais ne pouvais pas te permettre bavure, certainement pas en compagnie d’alastor. te mènerait droit vers des ennuis encore bien plus profonds. alors t’étais rapidement repris, laissant questions pour après votre mission.

pourquoi, pourquoi t’avais laissé passer ce moment d’hésitation ? vaste connerie de ta part, instant de faiblesse qui n’aurait jamais dû ressortir, jamais dû exister. jouais avec le feu désormais, risquais juste de t’embraser, de finir englouti par les flammes si tu continuais faux-pas dans le genre. aurais pu le rattraper facilement avec autre auror, mais alastor ? alastor il ne marchait pas à tes stratagèmes, ne s’arrêtait pas à ta fierté, lisait en toi mieux que les autres, comme arrivait à lire en lui mieux que quiconque, ou aimais le croire. comble pour deux occlumens de votre niveau. avais d’ailleurs bien remarqué sa micro réaction suite à ton hésitation. ce regard qui n’avait pas compris ta non réaction, qui avait suffi à électrifier le corps, l’esprit, à te reprendre, à laisser carrière prendre le dessus, mais mal avait déjà été fait.

savais pertinemment que t’allais le retrouver dans ton bureau, avec sa nonchalance, avec ses pieds posés sur le bois, ô combien ça avait pu t’agacer au départ quand il le faisait, puis avais fini par t’y faire, par prendre le recul nécessaire, faisait plus sourire qu’autre chose désormais. savais que cette fois-ci, il y aurait cette ride sur son front lorsqu’il poserait les yeux sur toi, celle qu’il avait dès qu’il était sur ses gardes, dès qu’il se mettait à poser questions pour démêler vrai du faux. étais d’habitude à ses côtés quand elle apparaissait, pas en face. n’attendis pas plus longtemps pour ouvrir la porte de ton propre bureau, sourire sur les lippes pour ne pas inquiéter. commence d’emblée avec une de ces remarques que vous aviez l’habitude de vous envoyer. « oh, je m’arrête à chaque fois un peu histoire d’être certain que tu sois le premier et ne pas froisser ton ego. » hôpital qui se foutait ouvertement de la charité, mais lui répondre de la sorte détend un peu l’esprit, qu’il ne te saute pas directement à la gorge aussi. n’avait rien après tout pour t’accuser de quoique ce soit, juste un moment d’hésitation, au pire moment. et définitivement, quelque chose cloche, cette question qui n’était pas son genre, pas avec toi en tout cas. « tu comptes me parler de la météo aussi juste après ? » ne vous embarrassiez pas de ça entre vous, ou plus. « mais ouais, trop longtemps même. » moue qui s’installe quelques secondes sur le visage, en t’avançant dans la pièce. occupes l’espace comme à ton habitude avant de finir par t’installer sur la chaise libre en grimaçant un peu, bien moins confortable que le fauteuil sur lequel tu travaillais, occupé par frère de cœur que la vie avait balancé sur ta route.

as comme impression d’attendre sentence, de faire traîner cet abcès qu’aucun des deux ne semblait vouloir percer directement, alors que bien conscients de sa présence. saphirs rencontrent les tiens, te décides à écourter malaise qui risquait de s’installer, qui n’avait jamais eu lieu auparavant entre vous. léger soupir alors que posture se fait directement moins fière, n’avais même pas à jouer la comédie pour ça. « allez, lâche le morceau. » même si ça restait rare, moody était bien une des seules personnes avec qui il t’arrivait de mettre fierté de côté, avec qui il pouvait t’arriver d’admettre tes tords, difficile de faire semblant de n’en avoir aucun sur ce coup-là, de toute manière.

question entêtante dans ton propre esprit, qui s’était bien posée au moment fatidique de faire un choix ; qu’est)ce que vous alliez devenir ? se faisait plus forte que jamais, pire  des trahisons que tu pouvais lui faire de changer dévotion de camp. comprendrait pas le geste, ô combien il pouvait déjà savoir à quel point t’étais proche de ta fratrie, de jeff en particulier. de ton côté, après avoir tourné la situation dans tous les sens, t’étais rendu à l’évidence qu’il ne pourrait pas comprendre impasse dans laquelle vous étiez, à quel point continuer de vivre sur cette tracée serait condamner encore un peu plus jeff. n’en étiez pas encore là, n’étiez encore qu’au bord du gouffre duquel vous n’étiez pas certain de vous en sortir indemnes.

︶꒦꒷✧꒷꒦︶

première mission accompagnée, mais pas par un quelconque mentor. première mission accompagnée, où tu serais l’aîné des deux. on t’avait pris entre deux portes la veille pour t’expliquer en long en large et en travers toute la responsabilité que ça pouvait représenter, que plus que jamais, il te faudrait être vigilent. que ce n’était pas la même chose que ces missions que t’avais pu faire seul ou avec un de tes aînés. que n’étais plus considéré comme une des dernières recrues. ça s’était déjà senti au fil des derniers mois, missions qui s’étaient faites de plus en plus dangereuses, tâches qui s’accumulaient, mais ne demandait que ça, de pouvoir faire tes preuves, d’être un de ceux dont on promettait un bel avenir. et plus récemment, l’attribution de ton propre bureau au sein du ministère. avais dû le répéter des centaines de fois au sein de ta famille, même ta mère généralement la plus patiente d’entre vous, avait commencé à en avoir marre.

mais en plus de ça, on ne t’avait pas mis en équipe avec n’importe qui. jeune, certes, mais dernier en date de la lignée des moody. avais suivi les exploits de ses parents et bien plus encore en grandissant, en t’intéressant de plus près à cette carrière, aurais eu un peu moins de fierté, aurais été certainement impressionné de lui faire face. était déjà présent lorsque t’étais arrivé au ministère, poignée franche, confiante. « enchanté, slughorn. il paraît que t’as assuré dernièrement. » sinon on ne l’aurait pas envoyé sur le terrain aussi tôt, avec quelqu’un d’aussi jeune. soit on vous faisait confiance, soit on voulait vous tester. peut-être un peu des deux. s’arrête à la fin de la phrase, comprends rapidement pourquoi secrétaires aux airs détachés juste à côté, acquiesces à sa question. « oui, bien sûr ! » n’aurais sans doute pas dû être si content, si fier de lui ouvrir la porte, de l’y laisser entrer. mais ne pouvait tout simplement pas te lasser d’admirer cette pièce qu’on avait pu te confier. « je t’en prie, installe-toi. » t’étais avancé vers ta place, œil déjà curieux sur le dossier qu’il avait en main. « t’avais déjà une idée de comment s’y prendre alors ? » politesse voulait lui laisser la parole en premier, surtout qu’il avait été prêt à t’exposer ses idées quelques secondes plus tôt, n’allais certainement pas le couper ou prendre le dessus sous le prétexte que deux pauvres années vous séparant étaient importantes.

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(#) Lun 6 Nov - 20:40    Re: We need to talk w/Ozymandias

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tw : /

Les yeux se croisèrent, se jaugèrent. Pas dans leurs habitudes de faire ça, plus besoin de ça pour se connaître. Oz était le seul d’ailleurs, à part le médic qui avait géré dans le temps, à savoir pour l’oeil qui ne marchait plus. Parce qu’il avait grillé, malin, observateur. L’Auror de l’année, sa photo à côté de la sienne si ça avait été l’habitude du Ministère de donner dans ce genre de gratification. Mais on se contentait de féliciter à voix haute, ça laissait pas de trace. Soit disant ça mettait moins de cible dans le dos… Mouais. Pas comme si la réputation de Moody était à refaire, pas comme si les ennemis savaient pas. Suffisait de la jouer finaud. Et Oz lui… Ah ça, il avait toujours trouvé qu’y avait comme une sorte de courage à continuer à se trimballer dans ce monde-là tout en coupant des branches de l’arbre malade, zou, direction Azkaban. Le gars de tout à l’heure, pourtant, même pas un nom sur le registre, mais la même idéologie écoeurante, les mêmes propos à vomir sur le sang. Comme si ça leur donnait le droit de le faire couler.

La réplique de l’aîné lui arracha une ombre de sourire. Ca, c’était du comme d’habitude. La surenchère, à savoir de qui des deux allait vanner le plus fort et faire abdiquer l’autre. Sûrement que Moody aurait usé de sa répartie en temps normal. C’était que question ego, le dossier était plus lourd chez les Slughorn, qu’on se le dise. Mais là, le coeur n'y était pas. La tête non plus, ailleurs, obnubilée par la raison de sa présence ici. De quoi le faire proférer des banalités et ça, pour un inspecteur doué, c’était le premier signe qu’un truc clochait. Forcément qu’Oz remarqua. Forcément qu’il balaya la nostalgie d’un revers de manche imaginaire. Il savait. Moody savait qu’il savait et ça, ça, c’était le début d’un échange qu’il n’avait putain de pas envie d’avoir. Mais trop tard. Fallait tenir, tenir le coup, pour la suite, pour la confiance. Sinon, pour sûr, ça ne marcherait plus jamais. Déjà que tout était bancal maintenant, les silences, les esquives à demi. Pour un peu, Moody aurait bien pensé que c’était Oz qui avait demandé à plus faire équipe. Mais quand même pas, non. Tu te fais des idées, redescends.

Le silence, c’était une sacrée stratégie d’interrogatoire. Un truc qu’on apprenait vite à instaurer sans en avoir peur, parce que c’était les suspects qui flippaient quand on disait rien. La base, en somme. Sauf que là, le silence venait d’ailleurs. Comme un morceau de peur à couper au Diffindo, en même temps que l’ange qui passait tiens. Mais il avait appris ça aussi, que les peurs souvent étaient infondées. Qu’eux, les Aurors, allaient devoir en affronter plus que les autres, mais qu’il allait falloir transformer ça en défi pour pas finir paralysé par l’effroi, ou fou juste. Du coup, il savait plus bien quel goût ça avait, Alastor. Sûrement celui qui lui glaçait la gorge là, à pas savoir parler. Juste cinq secondes, hésitation de son côté cette fois, assez pour qu’Oz décide de laisser tomber la droiture ministérielle et les faux-semblants. Ok, mais ça durerait combien de temps ?

Il savait. Tous les deux, ils savaient. Alors ça aurait été facile de jouer le revers, de lui dire qu’il avait qu’à avouer plutôt que de faire durer le déplaisir. Sauf que non. « Tu sais très bien de quoi je vais te parler. » Ca aussi, c’était une stratégie. Mais pas là en l’occurence. Pas de bluff, rien, juste de la sincérité jusque dans le fond de leurs rétines. Du moins, il espérait. « Mais je vais pas te faire l’offense de te caler un silence. T’as hésité, Oz. » Un instant, il avait failli dire son nom en entier. « En quinze ans avec toi, je t’ai jamais vu lever la baguette une demie-seconde trop tard, la demie-seconde de trop. » Comme on leur avait appris. Se redressant dans le siège, Moody ancra ses pieds dans le sol, comme si la réponse pouvait le sonner. C’était facile d’ailleurs, d’en prévoir certaines. Même qu’il aurait pu jouer l’énumération, citer toutes les justifications qui lui venaient. Problème à la maison, crevé, une nuit de misère avec Jeff, putain de crevé… Mais non. On ne servait jamais les belles excuses sur un plateau. Une règle de plus, qui marchait avec les suspects. Pareil pour les amis, même si ça le tuait d’avoir à tester. D’avoir à craindre d’un jour devoir le détester.

Les yeux se croisèrent, se jaugèrent. Pas le genre à baisser le regard devant qui que ce soit, Moody, pas comme ça qu’on lui avait appris. Le respect, certes, mais au dépend de personne. Aussi pur soit le sang, aussi droite soit la colonne. Ozymandias et son nom complet commençaient déjà à forger sacrément le respect, justement, au sein du Ministère. Doué à ce qu’on disait, la relève assurée. S’il avait eu l’esprit de compèt, Moody aurait sûrement cherché à l’impressionner. Sauf que non, même pas. Même pas une once de fierté mal placée alors que son nouveau partenaire le félicitait. « Je peux te retourner le compliment. » Ca se faisait, quand même, de flatter l’ego de l’autre. Chez les Aurors, ça marchait comme ça à ce qu’on disait, surtout ce que sa mère disait d’ailleurs. Son père était comme ça. Moody, lui, il avait hérité de la modestie. Et d’une baraque en Nouvelle-Ecosse, mais bon ça, c’était autre chose.

Rien qu’à entendre comment l’Auror était enthousiaste à l’idée de lui présenter ses quartiers, Moody comprit bien vite que la corde sensible était là. La fierté, tout ça. Ca mangerait pas tellement de pain de lui donner ce qu’il voulait, surtout s’il était si doué. Enfin, pour les douceurs, on verrait plus tard. Pour le moment, le regard bleuté balayait la pièce comme pour en cerner tous les recoins, discrètement, mais sûrement pas assez. Léger sifflement admiratif pour contrebalancer la curiosité. « Joli. » Ca sentait le luxe à plein nez. Pas que ça lui importait, mais à l’interlocuteur, sûrement. Enfin, ils avaient quand même plus important à évoquer. Une fois assis, Moody ouvrit le dossier sans même avoir à le regarder. Tout ça, il connaissait par coeur. « On a relevé trois activités de magie noire près du Loch Ness. Ca fait un peu beaucoup de coïncidences. Les légendes locales ont couvert le secret magique pour les moldus, mais discrétion obligatoire. Bref, je t’apprends rien. » Manquerait plus que ça. Un instant, Alastor hésita. Laisser couler le silence, ou répondre à la question ? Réponse évidente. « Je dirais de commencer par le Chateau d’Urquhart. Pas eu une seule trace relevée là-bas, mais tout ou presque est à proximité. Les moldus y ont accès, mais justement… C’est louche, toute cette énergie dépensée pour zéro résultat alors qu’un concentré de victimes se balade dans les environs tous les jours. » Fini le monologue, le silence avait sa place maintenant. Sûrement que Slughorn avait dit ça pour le tester. Restait à savoir s’il avait passé l’épreuve avec succès.

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(#) Mer 8 Nov - 18:41    Re: We need to talk w/Ozymandias

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semblant de complicité qui s’installe directement, comme quoi certaines choses ne changeaient jamais. parce que choix n’avait jamais été contre lui, était sans le savoir celui qui t’avait fait le plus douter, qui avait fait que décision finale avait autant tardée à se faire. parce qu’il faisait partie de ces amitiés plus que sincères, celles qu’on ne rencontrait qu’une fois dans une vie, parce qu’entre vous, ça avait toujours été inébranlable jusqu’à présent. mais complicité laisse place à cette atmosphère plus lourde, celle qui ne s’était jamais encore retrouvée dans ce bureau. pas entre vous en tout cas. lâches pas son regard, parce que ne chercherais pas à cacher cette hésitation, ne te rendrait que plus suspect à ses yeux. et ça te rassure dans un sens qu’il ne prenne pas de pincettes, que cette franchise continue entre vous. voudrais lui rendre la pareille, mais avais bien assez joué avec le feu aujourd’hui que pour tout laisser déjà partir en vrille. n’allais pas lui faire l’offense de remettre la faute sur l’âge, ne saviez que trop bien tous les deux que préféreriez trouver tombe sur le champ de bataille que d’attendre la mort arriver, après l’avoir côtoyée pendant tant d’années. savais parfaitement ce que t’avais à faire, même si ça ne t’enchantait pas le moins du monde. silence de quelques secondes, que tu ne vois pas passer, alors que le regard dévie pour fixer un point imaginaire juste à côté de la tête de l’autre auror, à essayer de rassembler toutes tes forces, pour prononcer ces trois mots.
« — c’était…une erreur. » impression que ça t’arrachait la gorge, la gueule, de l’admettre. le sens passer dans tout ton corps, en rien un cirque, révulsait tout simplement d’admettre une chose pareille. si pouvait passer pour simple phrase balancée en l’air d’un œil extérieur, te connaissait assez, moody pour savoir que ça valait bien plus que des gestes de ta part, que c’était tellement rare que tu le fasses, que t’admettes avoir tort qu’alastor pourrait le graver sur sa propre tombe en souvenir, à l’avenir. reviens planter iris dans les siens, fierté blessée mais lui devais un minimum d’explications.
« — le type de ce matin, je le connais bien, enfin- je pensais le connaître. » doutes que t’avais pu avoir sur lui auparavant s’étaient confirmés il y a peu, mais en tant qu’auror, preuves concrètes étaient justes inexistantes jusqu’à ce matin. en lisant son nom sur l’ordre de mission, t’étais fait la remarque intérieurement que ça devait bien arriver un jour ou l’autre.
« — ce n’est pas la première fois mais… » loin de là. ne comptais plus vraiment connaissances ou un peu plus proches qui avaient dû passer par la case magenmagot, ou pire. avait fallu faire un choix à l’époque, se laisser aux états d’âme ou se plonger entièrement dans la carrière. ambition avait primé, ne te serais pas lancé dans un tel métier si c’était pour t’épancher sur le sort de l’un ou l’autre.
« — …son gosse est toujours fourré avec felis et lesath. » te dégouterais presque d’en venir à les prendre en excuse, même si propos étaient totalement véridiques, qu’en creusant un peu dans les tripes et dans les méninges, trouverais excuse qui aurait pu te faire douter. « — ils me parlaient encore de lui ce matin. » pauvre gosse qui devrait certainement grandir sans père, qui vouerait une haine à cette guerre, sans doute une haine à ceux qui avaient pu l’enfermer, bien incapable de prendre le recul nécessaire du haut de ses dix ans.
« — ça va foutre un coup à leur amitié, dans quelques mois ils vont faire leur première rentrée à poudlard et tu peux être certain que ça va ressortir. » à défaut d’avoir le courage ou l’opportunité de te confronter directement, retomberait sur tes enfants, sur cette ancienne amitié qui n’aurait plus jamais le même goût pour lui, pour eux. amertume serait de la partie, peut-être même de la haine au passage, et à cet âge-là, étaient loin d’être tendres entre eux, n’irait pas en s’améliorant au long des sept ans.

« — tu sais comment ils sont, les jumeaux. » alastor les avait déjà croisés, felis pourrait rester des heures à vous écouter parler, demandait dès qu’il voyait moody, de lui raconter ses dernières missions. lesath en revanche semblait plus frileuse, comme un peu trop impressionnée alors que d’habitude ne se gênait pour se mettre en avant ou essayer d’attirer l’attention. « — felis s’en sortira à merveille, j’en ai aucun doute, il se laissera pas abattre par ça. mais lesath ? » aurait son frère à ses côtés pour la rassurer, mais ça ne ferait jamais tout. était bien plus sensible qu’elle ne voulait le laisser paraître. « — elle vit pour le regard des autres, pour sa réputation. » avait de qui tenir, l’avais sans doute un peu trop poussée dans ce sens, inconsciemment. la voyais déjà passer les portes du château la tête haute comme à son habitude, mais la voyais tout aussi bien se décomposer après deux-trois remarques, d’autant plus si ça touchait sa famille. « — ça va la détruire, et j’ai beau essayer de la préparer à ça, ça ne sera jamais suffisant. » imaginais un peu trop bien son regard se remplir de larmes, à court d’arguments, peut-être un jour finir par te haïr toi ou ton métier, d’avoir enfermé ces gens. prendrait de l’assurance sans doute en grandissant, après s’être ramassée quelques fois, mais la première année risquait de faire mal. peut-être la deuxième, avant de prendre le dessus, de comprendre qu’il ne fallait rien attendre de personne, qu’elle pourrait totalement être reine des lieux mais qu’elle devrait prendre sur elle pour l’être, et arriver à se faire entendre plus que les autres, à laisser couler leurs discours.

« — et pendant cette demi-seconde, je me suis vu leur gâcher leur scolarité. » était certainement trop tard de toute manière, ne pourrais de toute façon pas être constamment à leurs côtés pour les garder des premiers qui leur feraient consciemment ou non du mal, même si aurais bien aimé. « — je sais que ça peut paraître ridicule, et que lui laisser une chance aurait été pire que tout, pour tout le monde. » en tout cas pour le monde que vous essayiez d’instaurer depuis des années, le même qui t’avait fatigué, qui ne s’était jamais bougé en la faveur de jeff. celui qui avait fini par te révolter.
« — mais c’était la dernière fois. » l’assurance qui revient dans le ton, dans la posture. véritable promesse, ne laisserais plus doutes prendre le dessus, devais te ressaisir, absolument, une fois était déjà de trop. si ça avait été plus simple, aurais pris un des retourneurs de temps pour pouvoir corriger la connerie, mais était bien trop contraignant, toujours aussi impossible à régler.
« — on n’a pas fait tout ça pour que ça foire comme ça.» parce qu’au final, avais passé tellement de temps aux côtés d’alastor en quinze ans que n’imaginais plus le métier sans lui, sans tout ce que vous aviez partagé même si ça se faisait un peu plus rare dernièrement.
« — je refuse de devenir un hippogriffe en fin de course . » ou de t’abandonner que t’avais failli rajouter, emballé dans ces confidences sur les jumeaux qui venaient de doutes réels. n’aviez jamais fait dans les sentiments non plus, n’aviez généralement pas besoin de ça pour vous comprendre.

︶꒦꒷✧꒷꒦︶

il y avait quelque chose qui se dégageait de moody, quelque chose de fort, quelque chose que t’appréciais. n’était pas là par hasard, et ne se démontait en rien même en tant que nouvelle recrue. étais déjà presque certains que noms des parents n’avaient en rien aidé dans sa place, bien au contraire, avait peut-être même dû faire face à des attentes bien plus grandes que les autres. sentais que ça allait fonctionner entre vous, même pas qu’une question d’âge, mais gagnait déjà des points lorsqu’il te renvoyait le compliment. même si n’était que de la politesse, te disais qu’il y avait un fond de vérité, que même si vous étiez encore des juniors il n’y a pas tant de temps que ça, arriviez à faire parler un peu de vous, qu’on arrêtait de se dire que vous alliez abandonner d’ici quelques mois, quelques années.

premier à pouvoir rentrer dans le bureau pour une mission, d’habitude, squattais celui des autres parce que t’en étais le binôme. appréciais ce tournant, ces changements, ces responsabilités, ne demandais que ça, de pouvoir faire de plus en plus tes preuves. mais n’allais pas pour autant y aller tête baissée, loin de là. savais qu’une mission ça se préparait, qu’il fallait rester constamment sur ses gardes. mais toujours aussi sensible aux compliments, redresses encore un peu la posture à son commentaire sur les lieux. « merci. » sincère. connaissais que trop bien ton égo incommensurable, mais n’en étais pas au point de plus t’étaler, savais t’arrêter encore plus dans un moment pareil. dossier avait happé rapidement l’attention, tout comme ce que pouvait dire ton cadet. toujours aucune hésitation, avait bossé le sujet, savait directement où aller. acquiesces à ce qu’il dit, avant qu’il ne reprenne, expose cette fois-ci un plan. « je trouvais ça louche aussi pour le château, c’est trop facile de se fondre dans la masse là-bas. je m’étais dit qu’il y avait aussi une chance pour qu’il y ait un lien avec drumnadrochit, que la personne à l’origine de tout ça y logeait peut-être pour le moment, j’ai la liste des sorciers qui y habitent, il n’y en a qu’une dizaine, ça devrait aller assez vite de les interroger, et ils pourront facilement nous dire si il y a eu quelqu’un ou quelque chose de suspect dans le village même. » regardes encore quelque secondes le dossier, avant de détacher la cape que t’avais encore autour du cou. si vous alliez au château, autant essayer de vous y fondre un minimum, vous aussi. regard qui se porte ensuite sur la montre tout en posant portefeuille -factice- sur ton bureau, l’index posé dessus. « j’espère que t’es prêt, le portoloin part dans trente secondes. »

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(#) Lun 27 Nov - 21:43    Re: We need to talk w/Ozymandias

we need to talk


tw : /

L’aveu eut de quoi lui fendre le coeur. Pas son genre de donner dans le sentiment, surtout pas au travail. Mais pas le genre non plus d’Oz d’admettre une erreur. Sûrement parce qu’il n’en faisait pas, aussi parce que sa fierté légendaire l’obligeait souvent à se donner une image de perfection. Au moins, il admettait cette fois, c’était dire si elle avait été de taille, l’erreur, assez pour l’empêcher de le regarder droit dans les yeux. L’armure qui se fissurait d’un coup, craquelait sous la réalité des faits. Moody l’avait jamais vu comme héros, comme un pilier surtout. Et là, le pilier commençait à trembler. Merde. C’était une chose de le savoir, une autre de l’entendre. Merde, merde. Imperturbable pourtant, Moody écouta la suite. Pas un mot, pas une réaction, rien, alors qu’il écoutait le récit de ce qu’il avait craint depuis longtemps. Pour sûr qu’il le connaissait, normal à force. Mais des têtes connues, ils en avaient arrêté sans ciller. Sauf que là, l’incident impliquait les gosses et ça… Ca, il s’y attendait depuis que l’un d’eux avait poussé son premier cri dans ce monde de fou.

Il connaissait la chanson, Moody. Pas d’enfant, pas d’avis, et ça lui allait la plupart du temps. C’était son choix à lui, un choix raisonnable, raisonné. Une femme déjà, ça donnait un levier de menace. Mais des gosses, c’était pire encore. La pire raison de s’inquiéter. Les gosses, c’était facile à enlever, à blesser ou même… Bref. Pas pour rien qu’il avait laissé le sien sans père, sans son nom. Tant pis pour l’héritage, l’académie produisait assez de bons aurors pour ça. Être mentor, ça suffisait. Alors là, à écouter Oz lui balancer les implications d’une arrestation sur les petits… Pour le coup, il n’y avait jamais trop pensé. Pas sa vie, pas son problème, sauf que maintenant si. L’argument s’entendait sur le plan émotion, sauf que ça ne devait pas compter sur le terrain. Jamais. Déjà, un peu de colère s’invitait dans son corps tendu par la situation alors qu’il continuait à écouter sans ciller. Après tout, Oz avait fait un choix. Avait choisi de possiblement pourrir la vie de ses gosses, c’était comme ça. Restait à assumer.

Mais quand on connaissait quelqu’un à ce point là, on savait. Et là, Moody savait qu’Oz lui exposait une telle faiblesse que c’en était désarçonnant. Pas question de lui balançer une réplique cinglante qui viendrait heurter la fierté à vif. Pas question de le braquer. Mais mentir, pas possible non plus. Le silence coula un peu, lourd, presque tangible. D’un geste, Alastor sortit une clope du paquet froissé dans sa poche, tassant le tabac sur le bureau sans pour autant l’allumer. Le partenaire n’aimait pas ça, encore moins dans son bureau. Pourtant, il l’aurait bien cramée pour passer ses nerfs qui commençaient à chauffer. « Je sais que normalement, le discours enfant, j’ai pas le droit de le contredire. » Déjà, admettre ce point là, même si y’allait avoir entorse. « J’ai pas de leçon à te donner quand ça reste à la maison. » Et là, non. « Mais tu crois qu’il va se passer quoi pour elle quand un gamin en larmes viendra lui reprocher que son père a pas été foutu d’arrêter celui qui a tué le sien ? » A force, la vie leur avait appris qu’il y avait bien deux versions à l’histoire. « Les conséquences, on les connait. Les miennes regardent bien que moi, toi t’as pas ce luxe. Mais t’as choisi, Oz. »

Son regard ne le quittait pas alors qu’il continuait à manipuler la clope avec dextérité. Pas lui laisser le temps de parler, de rétorquer. « C’est le deal, quand on est sur le terrain, on pense à rien d’autre. C’est ce qu’on a appris, c’est ce qu’on a toujours fait, et c’est que comme ça qu’on arrivera à arrêter ce bordel. » Pas le genre de Moody de jurer pour rien, mais là… « J’te laisserai jamais devenir l’hippogriffe en fin de course. Jamais, tu m’entends ? » La colère commençait à grondre un peu dans la voix, malgré la phrase pleine de bon sentiment. « On est la putain d’élite de cette unité, et j’dis pas ça pour te flatter. Sauf que maintenant, on se bat plus que pendant les missions Oz, y’a aussi tout ce qui se passe ici. » Par principe, en entrant dans le bureau, Moody avait vérifié qu’aucune oreille ennemie ne pouvait écouter. Précaution indispensable. « C’est pas pour rien qu’on nous cale quasi plus ensemble, tu crois pas ? On est trop efficaces. Ca plait pas. Mais moi, là, j’ai besoin de toi. » La colère s’évanouit un peu alors qu’il prononçait ce bout de phrase là. « T’es le seul ami que j’ai, Oz. Tu sais ce que ça veut dire. » Ne me déçois pas.

L’adrénaline se mêlait à une légère pression. Slughorn avait déjà fait ses preuves, pas lui. Restait à convaincre qu’il était capable. Forcément, le compliment eut l’effet escompté, déjà un bon point. Pour le résumé de mission, Moody s’appliqua, comme il faisait toujours. Rendre ses parents fiers, même s’ils n’étaient plus là. Se rendre fier lui, surtout. En tout cas, son nouveau partenaire acquiesçait à ses conclusions, bon point. C’était qu’il avait lui aussi bossé le sujet. Son idée ajoutait à ce que lui avait pensé, force de l’expérience. « Bonne idée, je n’y avais pas songé. » Mieux valait admettre que faire semblant. Sûrement que ça n’était pas la stratégie de tout le monde, mais Moody avait l’honnêteté dans la peau, toujours. Le nom de la ville lui disait quand même quelque chose, creusé pendant ses recherches. Il aurait fallu qu’il s’y penche plus. Sauf que pour maintenant, l’heure n’était pas à la réflexion alors que Slughorn le mettait face à la suite des événements très iminents. « Très bien. » Bien sûr qu’il était prêt. Plus prêt que jamais. Imitant l’ainé, Alastor ôta sa cape, pas tellement de saison, pas très moldue non plus. Posant son doigt sur le porte-feuille en temps voulu, bientôt, l’ivresse du déplacement l’envahit. Ca y était.

Quelques secondes plus tard, les briques du chateau lui apparurent alors qu’ils émergeaient dans un coin isolé, mais pas suspect pour autant. Pas le village pour le moment, donc. Son regard glissa vers la foule qui s’attroupait vers l’entrée, visiteurs oblige. « J’ai pris de la monnaie moldue. » La base, tout de même. « Reste à savoir ce qu’on fait à l’intérieur. Séparés, on couvrira plus de terrain. Mais je crois que la menace vaut qu’on reste ensemble, tu ne penses pas ? » Bien sûr que si. Logique imparable. Déjà, ses pieds le menaient vers la file d’attente. Là-bas, ils ne pourraient parler librement. Mais pas toujours besoin de mots, une sorte de baptême du feu. La pression supplémentaire. Surtout, surtout, ne pas décevoir.


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statut civil : sauve les apparences, bague au doigt a servi d'énième stratagème pour plaire à père et mère. sentiments n'ont jamais été de la partie, couple de façade aux fissures apparentes. amitié a fini par se tisser dans le duo, liés pour le meilleur et pour le pire.
statut de sang : magie au sein de la famille depuis des décennies. bien plus encore. sang bleu, sang-pur, dont il ne rate pas une occasion de se targuer, de rappeler.
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particularité magique : des années passées nez dans les bouquins, à s'entraîner, à être on ne peut plus frustré en s'ouvrant malgré tout à l'autre qui pouvait faire face. occlumens, qui cherche encore et toujours à s'améliorer. besoin qui s'est créé après avoir intégré le ministère est devenu d'autant plus indispensable avec les années.
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(#) Jeu 7 Déc - 12:39    Re: We need to talk w/Ozymandias

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tw : mention de guerre

moment détestable, que d’admettre une erreur. ça reste en travers de la gorge, c’est encore plus inconfortable e tranchant que la plupart des blessures. elles pouvaient se soigner à l’aide de la magie, au moins. c’était bien plus complexe de s’occuper de cet ego et de cette fierté blessés, resteraient certainement à vif un petit temps, se retournerait certainement contre première personne hors de ce bureau qui oserait faire une remarque un tant soit peu de travers.
« — et tu sais que je ne te l’aurais pas sorti en temps normal non plus.» parce que tu n’aurais pas eu à le faire, que tu arrivais parfaitement bien à séparer privé de professionnel. même si ce serait plus facile qu’on ne le penserait de se laisser submerger par les sentiments. n’avais que trop travaillé dessus par le passé que pour laisser tomber maintenant. aurais préféré laisser ces inquiétudes au fin fond de ton esprit, ne pas les exposer à qui que ce soit, même alastor. étais plus proche de qui que ce soit que de lui, mais montrer une faiblesse n’avait jamais été quelque chose que tu appréciais, que tu faisais. ne peux qu’acquiescer lorsqu’il te disait que ces angoisses avaient leur place à la maison. avait plus que raison, la lui donnerait des milliers de fois si ça ne te servait pas de couverture pour le moment. ne t’excuses pas pour autant une nouvelle fois, parce que ça ferait trop, qu’ego avait déjà bien trop morflé pour le coup que pour continuer de le traîner à terre.

sauf que meilleur ami continue, enfonce le clou et creuse totalement le doute. parce que lesath et felis étaient bel et bien points faibles, plus que tu n’oserais te l’avouer. avais toujours été un peu trop protecteur, autant envers l’un qu’envers l’autre. et idée qu’ils puissent bientôt rentrer à poudlard ne quittait plus les tripes sans les nouer. aurais bien voulu garder la face comme avec les autres, faire semblant de prétendre qu’il n’y avait pas besoin de se poser la question, qu’elle ne fréquenterait pas ce genre de personnes. mais n’importe qui pouvait perdre quelqu’un de son entourage bien trop rapidement, sans s’y attendre un seul instant. qu’en plus de ça, n’irais pas dire à ta fille qui côtoyer à poudlard, sauf dans le cas où ça se retournerait contre elle. regards continuent de se croiser, alastor est inarrêtable sur le sujet, avait certainement dû le servir à d’autres, d’une manière différente. n’aurais pas pensé y avoir droit un jour, parce que n’avais jamais flanché, n’aurais pas pensé que ce jour puisse venir, encore moins en sa compagnie.
« — je sais.» qui trouve sa place à travers la gorge toujours serrée, encore cette impression d’admettre la faute qui colle à la peau, qui dérange, qui est toujours aussi difficile à faire. mais c’est de la reconnaissance qui prend rapidement place dans les yeux, quand il fait ce semblant de promesse, de ne jamais te laisser faire n’importe quoi, multiplier les hésitations entre autres. parce que sur le terrain, c’était tout ou rien, il n’y avait pas de place pour l’entredeux. fond de colère dans son ton qui pourtant trouve un impact positif sur toi.
« — merci.» qui trouve sa place, qui est bien plus que franc, parce que lorsque ça vous concernait, ça dépassait tout le reste. pas quelque chose que vous aviez choisi, ça s’était fait tellement naturellement, au fil des ans. au fil des missions qu’on ne vous confiait plus comme avant. son compliment ne gonfle même pas l’ego, pour une fois. sonne bien plus comme un rappel qu’autre chose, avant même qu’il ne le précise, en plus d’être une réalité. la place n’était pas au doute, ne le serait jamais. colère te gagne à ton tour, en un rien de temps, pas le moins du monde tournée vers ton interlocuteur.
« — c’est insupportable.» de voir chaque jour des missions défiler, de se coltiner les nouvelles recrues. n’avais rien spécifiquement contre eux, mais ne serais jamais aussi efficace qu’avec alastor. ne serait jamais aussi naturel, et devais être d’autant plus vigilant avec ces têtes parfois brûlées, ou qui n’avaient pas encore pleinement conscience de cette guerre, qui parfois craquaient en plein milieu. alors que réalité du terrain était parfaitement ancrée autant dans le sang d’alastor que dans le tiens. saviez dans quoi vous vous étiez engagés, même s’il avait dû t’en faire un rappel aujourd’hui.
« — je ne sais pas à quoi ils jouent mais-.» tournes un instant la tête, comme pour s’assurer une deuxième fois que personne d’autre ne vous entendait. les bras qui se croisent contre le torse, comme de plus en plus fermé à cette entité que vous serviez depuis des décennies.
« — c’est pas l’envie qui manque de les envoyer chier.» ne t’autorisais qu’à être aussi franc avec lui, de toute manière, savais bien ce qu’il pouvait penser de son côté. l’heure n’était pas à la révolution, à deux, ne pourriez pas aller bien loin, ô combien vous pouviez êtres doués. mais ça démangeait de pouvoir te retrouver plus régulièrement à ses côtés en mission. pointe de défi dans le regard, à deux doigts de lui proposer de n’avoir que faire de ce qu’ils disaient, de forcer le binôme qu’ils le veuillent ou non. finis par acquiescer, promesse autant à lui qu’à toi que t’allais te reprendre directement. que c’était bien la première et dernière fois qu’il verrait une faille sur le terrain.

n'étiez pas du genre sentimental, mais chaque mot qu’il posait était plus que vrai, ressentais les mêmes choses pour lui, n’étais pas le genre de personne à avoir des tonnes d’amis, pas des véritables. aucun comme alastor. ça résonne à l’intérieur sans pour autant paraître sur le visage, bien qu’interlocuteur n’avait pas le moins besoin du monde de ça pour savoir qu’il touchait juste. que si enfants pouvaient se révéler être une faiblesse, il l’était tout autant.
« — je parlerai à felis et lesath, ce soir.» promesse que tu lui faisais, même si ça n’arrangerait pas tout, pourrais au moins mieux les préparer que tu ne l’avais fait jusqu’ici. irait à l’encontre de ce que leur mère voulait, qui préférait les materner le plus possible, mais ne servait à rien de leur cacher la réalité des choses, encore moins avec un poste comme le tiens. te soulagerait aussi, dans un sens, même si ça n’allait pas être une partie de plaisir. hésitation de quelques secondes avant de continuer, continuer de s’ouvrir, parce qu’avec lui, tu pouvais te le permettre.
« — je ne pensais pas qu’ils pourraient…autant compter.» avais un peu naïvement pensé à l’époque que tu ne t’y attacherais pas spécialement, que tu faisais ça plus pour faire perdurer la lignée qu’autre chose. mais réalité avait été bien différente, t’étais attaché à eux bien plus fort que ce que tu n’avais compté. mais n’avais jamais laissé ça empiéter sur une mission ou l’autre. le laisserais d’autant moins après cette discussion.
« — mais je vais arranger ça.» secoues légèrement la tête, savais qu’alastor allait te dire que t’avais intérêt à le faire, rapidement.
« — tu peux compter sur moi.» ne voulais pas que ça sonne un jour comme un mensonge, et pourtant, s’il savait, confiance serait brisée, anéantie. ne voulais pas en arriver là, n’avait jamais été contre lui, cette décision même si un jour, devrais certainement faire face à lui, avec les idéaux qui se déchirent.

︶꒦꒷✧꒷꒦︶

ça faisait tout drôle, de se retrouver avec un cadet, tout du moins avec quelqu’un qui avait l’air de vouloir écouter et de prendre le temps de prendre en compte ce que tu pourrais avoir à dire. parfois plus difficile à faire avec vos années qui avaient de la bouteille, si tu leur faisais confiance, estimais qu’ils n’avaient pas toujours forcément raison, qu’ils gagneraient parfois à écouter un peu plus ce que vous aviez à dire. c’était sans doute le cas, ici, avec cette confiance qu’on vous accordait, de pouvoir vous occuper de cette mission à deux. rassurait aussi de voir que partenaire prenait ça au sérieux. si aurors étaient triés sur le volet, avais tendance à penser que certains prenaient la chose plus sérieusement que d’autres. n’aurais pas apprécié te retrouver avec l’un des plus peureux ou incapable de faire un choix correct et sensé. était bien tout l’inverse ici, sembliez même vous compléter, ce qui pourrait être autant utile à la théorie que lorsque vous seriez sur le terrain. gardes un sourire au coin des lèvres lorsqu’il complimente ton idée, sans pour autant laisser ta fierté prendre plus de place. il ne faudrait pas non plus qu’elle empiète le tout. « vu le temps qu’on avait, t’as fait de très bonnes recherches, tu connais déjà l’endroit ? » pourrait toujours vous aider, si c’était le cas, sinon, vous en sortiriez plus que bien, sauriez vous débrouiller.

vous vous concentrez tous les deux sur le portoloin, impatience qui se creuse lors des quelques secondes d’attente, en profites pour échanger un regard avec ton binôme, où hâte peut s’y lire. n’attendez pas bien longtemps avant que le décor ne change, que vous ne vous retrouviez dans un coin à l’abri des regards, sans pour autant être à des lieues du château. « parfait. » omets de dire que t’avais parfois un peu de mal avec cette dite monnaie, pas besoin de le spécifier, d’autant plus s’il s’en occupait. réflexion ne prend pas plus de quelques secondes, urgence ne se trouvait pas dans le temps, mais plus dans le fait de mettre la main sur la ou les personnes qui étaient à l’origine de tout ça. « oui, il vaut mieux qu’on reste ensemble, on mettra peut-être un peu plus de temps à trouver ce qui se passe exactement, mais on l’interceptera mieux si on est deux à lui faire face. » calques tes pas sur les siens, jusqu’à atteindre la file d’attente. n’est heureusement pas trop longue, ne pouviez pas parler de grand-chose librement ici, au beau milieu de moldus. rien ni personne de suspect dans cette queue. une fois les billets en mains, la foule laissée derrière, restez un peu à l’écart, surveilles que personne ne vous écoute tout en faisant semblant d’admirer les ruines. « si ils opèrent d’ici, on trouvera ou sentira forcément une trace de magie noire, même minime, mais ça doit être fait dans un endroit interdit ou peu fréquenté par le public, même de nuit, il y a des gardes par-ici. »

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(#) Mer 3 Jan - 23:37    Re: We need to talk w/Ozymandias

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tw : ils sont bros, c'est beau et ça me fend le coeur.

L’émotion s’était invitée dans la conversation et ça, ça n’était pas pour lui plaire. C’était pas ce qu’on leur avait appris. La raison avant le reste, c’était ça qui primait. C’était aussi pour ça que ça marchait si bien entre eux. Malgré le lien indéfectible, ils avait toujours su faire la part des choses. Toujours su faire les bons choix. Sauf que là, Oz avait fait le mauvais et ça, c’était une faille qu’il ne supportait pas. La clope dans sa main tournoyait encore, tentation suprême s’il en était. Mais non. Le respect pour son frère d’arme était trop présent, trop fort. Bien sûr qu’il savait. Ils savaient tous les deux, ce qu’ils avaient vécu, ce qu’ils avaient traversé l’un l’autre, ensemble. Oz en savait plus sur lui que n’importe qui, même que sa propre soeur qui avait choisi le chemin du déni, loin de Londres, loin de la carrière Auror et tant mieux, au fond. Oz savait ce qu’il n’autorisait à personne de connaître et pourtant, ignorait la plus importante des vérités. Son double jeu qui tenait par la force de ses convictions, de ses précautions ultimes. Combien de fois il avait hésité à lui proposer aussi, sauf qu’au fond, il y avait un doute. Un sale doute qui le pesait, et qui plus que jamais aujourd’hui prenait tout son sens. Le ministère les avait séparés, c’était vrai. Mais au fond, ça n’était pas les seuls. Et ça aussi, ils le savaient. Le doute était mutuel, la certitude inscrite jusque dans la moelle.

C’était presque le moment ou jamais, là. Alors qu’il lui balançait sa frustration brute contre l’institution qui foutait les bâtons dans les roues. « Tu sais qu’on peut pas faire ça. » S’insurger, se rebeller publiquement, c’était la mort de leur carrière et du reste. C’était risquer que des mages noirs s’en sortent s’ils n’avaient plus accès aux précieuses infos pourtant filtrées par les gens plus haut. Il sentait bien qu’Oz était sur la brèche. Un moment déjà qu’il le sentait vaciller sans savoir comment aider à ce que ça soit de son côté à lui. Il aurait suffi d’un mot, plusieurs même. Deviens Phoenix, rejoins-nous. Sauf que non. Surtout pas ici. Surtout pas maintenant, alors que tout était à vif. Pourtant, à deux, ils étaient capables de tout. Capables de bien plus que tout l’Ordre réuni, parce que c’était dans leurs gènes ou presque. La vocation. La raison d’être. Les mots brûlaient la langue, mais pas assez pour sortir. Pas la première fois, certainement pas la dernière. Pourtant, la barrière tint. Hélas. Heureusement.

Le sujet brûlant revint finalement sur le tapis. Les gosses. Est-ce que c’était seulement eux, le vrai problème, ou bien ce qu’il craignait sans se l’avouer à lui-même ? Oz lui fit une promesse, presque trop solennelle. Mais après tout, ils pouvaient bien se permettre ça. « Et tu sais que je ferais ce qu’il faut pour les protéger. » Ca, il l’avait toujours juré. « Enfin, sur ce que je peux. Pour le reste… » Il était impuissant. Ils étaient impuissants, d’ailleurs. Le monde se chargerait bien de leur balancer la réalité dégueulasse en pleine tête. « J’ai pas mis la ligne. Dans le rapport. » Parlant de protéger, c’était le moment. Aussi corrompu qu’il était, le ministère aurait moyennement apprécié l’hésitation. Alastor attendait juste l’explication pour envoyer, même si la décision était déjà à moitié prise. « Ca n’a plus d’importance à partir de tout de suite. » Vraiment ? Pas la première fois qu’il trafiquait un peu les faits, une première quand même qui venait réellement chatouiller son éthique parce que les conséquences, là, auraient pu faire mal. « Par contre maintenant, on décale là où je peux allumer cette clope. Et on parle d’autre chose. » Il fallait bien ça pour apaiser. Pour rassurer. Pour retrouver la dynamique qui faisait du bien. Slughorn et Moody. Le duo terrible contre la tyrannie.

Comme une confiance mutuelle qui s’installait déjà, avec félicitations des deux côtés. Soit. Il faisait pas ça pour ça, n’avait jamais fonctionné à la reconnaissance mais au moins il savait que la mission partait bien. L’aîné était à l’écoute, salua même l’effort pour l’anticipation de monnaie. Valida le plan. Tout était ok. Entrée réussie dans le bâtiment, flânerie de façade alors que tous ses sens étaient aux aguets. Il y avait comme une agitation en lui qui n’allait pas avec le moment. Contrôle, Alastor. Gestion de l’adrénaline, le minimum, putain. Slughorn lui balançait la suite comme si c’était naturel, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Comme s’ils avaient fait ça toute leur vie. « Le panneau, là. » Son instinct tout en entier le guidait vers la porte que le tout-venant se voyait interdit de traverser. « Sur le plan, ça dit que c’est visitable, mais bizarrement... » Ses doigts survolèrent le bois sans le toucher. « Revelio… » chuchoté avec baguette en poche. Six mètres plus loin, pas plus, une trace étrange apparut, évanescente. Regard qui croisa celui du compère. On y va, disait le regard de l’Auror pressé. Le sort avait révélé une barrière anti-moldue. La preuve de trop.

Une minute plus tard, porte déverrouillée, magie pas tellement puissante. Moody aurait bien crié à l’amateurisme, mais ça ne se faisait pas. Ca voulait dire que le ministère s’était fait floué et ça, non. Dans la pénombre, quelque chose irradiait, au fond. Nouvel échange de regard, comme l’impression que tout se faisait sans peine. L’entraînement qui faisait ça? Ou autre chose. Dissimulé dans un sort, Alastor frôla le mur, perçut la source brute de magie. Ils n’étaient pas seuls. C’était le moment. Le moment de vérité. « Expelliarmus ! » Slughorn et Moody. Le duo naissant. L’histoire qui s’écrivait.

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Ozymandias Slughorn
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Ozymandias Slughorn
Evanesco
pseudo : petrichor.
avatar : jake gyllenhaal (cs@depressedonion ♥ ・ av・icons@me・sign@alcara)
pronom irl : she/her
multicomptes : walden; mundungus; aristide; aberthol
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pronom perso : he/him
âge : enfant de l’été, enfant au signe flamboyant qu’est le lion. crinière naissant le deux août 1941, rapidement présentée au regard intrigué et impatient des deux aînés de la fratrie.
emploi : besoin de briller, besoin de se montrer, de se tester aussi. dévolu jeté sur la profession d’auror, a dépassé la passion, est devenu une manière de vivre pendant tout un temps, mais dernièrement serment s’est fait plus fragile, promesses d’un monde meilleur se sont évaporées, dernièrement est passé d’auror en horreur.
statut civil : sauve les apparences, bague au doigt a servi d'énième stratagème pour plaire à père et mère. sentiments n'ont jamais été de la partie, couple de façade aux fissures apparentes. amitié a fini par se tisser dans le duo, liés pour le meilleur et pour le pire.
statut de sang : magie au sein de la famille depuis des décennies. bien plus encore. sang bleu, sang-pur, dont il ne rate pas une occasion de se targuer, de rappeler.
études : comme tout le reste de la famille, poudlard l’a accueilli temps des études, volonté de se détacher de l’ombre du frère, de se démarquer en demandant spécifiquement au choixpeau de l’envoyer chez les serdaigles.
particularité magique : des années passées nez dans les bouquins, à s'entraîner, à être on ne peut plus frustré en s'ouvrant malgré tout à l'autre qui pouvait faire face. occlumens, qui cherche encore et toujours à s'améliorer. besoin qui s'est créé après avoir intégré le ministère est devenu d'autant plus indispensable avec les années.
fréquence rp : une à plusieurs fois par semaine
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(#) Jeu 1 Fév - 16:59    Re: We need to talk w/Ozymandias

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tw : mention de guerre; de meurtre

rarement, tu t’étais senti aussi peu à l’aise dans ce bureau. jamais, même. bien trop habitué à l’inverse ; aurait été impossible avec une autre personne que moody juste en face. il n’y avait bien que lui pour arriver à faire ressentir de telles choses, en tout cas au milieu du ministère. il n’y avait bien que lui pour sonder assez bien l’esprit, pour te faire te remettre en question. connaissais parfaitement l’erreur commise, serais bien revenu en arrière pour la reprendre, pour te reprendre, mais le mal était fait. aurais très bien pu essayer d’embrouiller n’importe qui d’autre ; mais alastor, lui, l’aurait détecté sans le moindre mal. il était tout ce que tu n’avais pas souhaité arriver ; quelqu’un qui te connaissait par cœur, quelqu’un qui comptait. n’avais rien vu venir, ne savais même pas quand l’attachement avait pu commencer, à force de traîner ensemble au fil des années, à force de se lancer des défis au fil des missions, à force de se réconforter à votre manière, aussi. il avait été là lorsque la baguette avait fait tomber le premier corps, que les remords s’étaient installés silencieusement. il avait vu sans aucun mal derrière cette assurance que tu pensais inébranlable à l’époque, n’avait jamais pris en pitié non plus, avait juste trouvé les bons mots. t’étais rendu compte que tu pouvais lui faire confiance, et inversement. missions en binôme s’étaient enchaînées, tout comme les entraînements. des heures, des jours passés ensemble à vous perfectionner dans un unique but.

sauf que dernièrement, l’amitié s’était faite plus instable. étais loin d’être stupide ; si actions du ministère agaçaient d’un côté comme de l’autre, savais parfaitement qu’alastor finirait par basculer dans un camp dans cette guerre, et il n’y en avait bien qu’un seul qui aurait raison à ses yeux ; si ce n’était pas déjà fait. était bien du genre à agir, à s’engager, une ressemblance qui aurait pourtant pu vous rapprocher dans d’autres conditions. n’avais encore aucune preuve de ce que ton esprit pouvait bien avancer, par contre, pouvais te permettre de relâcher un minimum de lest, de faire passer une énième gueulante sur le ministère, sa manière de gérer les choses.
« —un couvre-feu, te fous pas de ma gueule, qu’est-ce que ça va pouvoir changer ? il suffira aux mages noirs de s’en prendre aux habitations s’ils veulent faire plus de victimes, c’est-» ridicule. ne finis pas pour autant la phrase, parce qu’alastor n’y était pour rien, parce que tout comme toi, il ne pourrait rien y changer non plus. fermes les yeux l’instant de quelques secondes, le temps de te pincer l’arête du nez, de faire passer l’exaspération qui n’avait pas sa place ici.
« —mais oui, oui, je sais qu’on ne peut pas faire ça. » ne demandais pourtant qu’à faire bouger les choses, que quitte à ce que les décrets ne se multiplient, que certains puissent vous donner plus de souplesse. loyauté encore bien trop fragile envers le camp choisi, dévolu jeté dans l’espoir de faire pour le mieux pour jeff, pour les enfants.

inquiétude plus que réelle en ce qui les concernait, t’en rendais bien compte une fois après en avoir parlé à alastor. pensais être plus distant que ça, mais le fait d’avoir mis des mots dessus n’avait fait qu’agrandir cette volonté de les protéger, de leur assurer un futur viable. moment plus que solennel, un de plus partagé avec le blond. regards se croisent, plus que jamais, tu te demandes ce que tu pourras bien faire le jour où ils le feront sur un champ de bataille. parlais des jumeaux, mais lui, lui aussi comptait bien plus que les autres. retardais le plus possible la décision du choix que t’aurais à faire un jour, même si t’avais bien au fond une idée de la solution que tu finirais par choisir.
« —merci. » plus sincère que ceux donnés aux autres. merci pour lesath, pour felis, pour la ligne dans le rapport volontairement oubliée. n’avais aucune à crier victoire, même intérieurement. ne savais que trop bien que le doute avait été implanté, voir même renforcé chez alastor, qu’avais simplement réussi à éviter le pire. grimaces légèrement quand il évoque le fait que ça n’avait plus d’importance.
« —ça en aura toujours, au moins un peu. » fallait être réaliste, même si ça ne serait noté nulle part au ministère, cette hésitation resterait gravée dans la mémoire de l’auror. était inutile d’essayer de minimiser son impact.
« —je ne suis pas un de ces bleus que t’adores et que tu dois dorloter. » léger sourire qui finit par se dessiner sur les lèvres en le regardant, balle un peu perdue qui rendait le moment plus familier.
«—mais je peux te promettre que t’as ma baguette. » gravité revient quelques secondes, c’était sorti presque tout seul, alors qu’alastor renchérissait avec sa clope des enfers. ne perds pas une seconde pour te lever de cette chaise, le devancer et lui ouvrir en grand la porte.
« —pitié, oui, je ne réponds plus de rien si t’allumes ce truc ici. »

︶꒦꒷✧꒷꒦︶

mission commençait plutôt bien, pas de couacs à l’horizon, franchement, aussi tôt ça aurait été très moche si ça avait été le cas. essayais de planifier au mieux la suite, n’avais pas envie de laisser le moindre grain de sable s’immiscer dans cette affaire, comptais la mener à bien, montrer à tous que t’étais capable, que vous étiez capable de vous en tirer plus que correctement, à deux. étais tombé sur le bon binôme, prenait les devants, faisait avancer les choses plutôt que de rester dans son coin à attendre que tu trouves des solutions. vérifies que personne ne vous suivait, que personne ne se risquait à se demander ce que vous étiez en train de faire, lorsque le sort du collègue révèle une barrière anti-moldus, preuve qui ne peut que faire sourire, une nouvelle fois. regard échangé, adrénaline visible tout autant dans les yeux de l’un que de l’autre ; le laisses prendre les devants pour déverrouiller la porte, restes sur la défensive comme jamais, prêt à réagir si la moindre chose bougeait. ça ne se fait pas attendre d’ailleurs, précautions prises, maître des lieux ne vous avait pas détectés, pas assez rapidement du moins, et se fait désarmer en un rien de temps par moody. plutôt adepte des sortilèges informulés, ennemi déjà désarmé par le cadet, t’occupes en un rien de temps de l’immobiliser, sans lui laisser le temps de réagir ; ça au moins, c’était ce qu’on pouvait appeler de l’efficacité.

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