fall into the void

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ft. @Merwyn Ó Mordha  

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avais été bien incapable de faire quoique ce soit de réellement productif ce matin, si ce n'était garder un œil sur la jeune fratrie. problème était bien que t'étais censé passer une interview dans la journée, pas la première, certainement pas la dernière, mais c'était bien le même cirque à chaque fois. angoisse qui prenait, qui ne lâchait pas, qui empêchait de faire énormément de choses. pilote automatique de mise, cassie n’était pas au manoir aujourd’hui, t’étais proposé pour garder les enfants, faisait un peu trop longtemps à ton goût que tu n’avais plus eu cette occasion, même si n’arrivais pas à être entièrement disponible, faisais de ton mieux en tout cas. avaient l’air d’être ravis en tout cas de pouvoir passer quelques heures avec toi, aurais été parfait si t’étais arrivé à te sortir future rencontre. crainte de ne pas être à la hauteur qui collait à la peau, de ne pas arriver à répondre aux interrogations. stress qui ne fait que s’amplifier au fil des heures, jusqu’à la fatidique. enfants qui semblent jouer dans une des chambres, elfes qui avaient préparé goûter autant pour eux que pour vous. sonnette retentit, et n’a même pas le temps d’essayer de replacer les esprits que porte est déjà ouverte, un de vos elfes avait pris la peine de l’accueillir. boule au ventre en t’avançant vers le journaliste, sourire collé aux lèvres pour faire meilleure impression. « bonjour ! mr ó mordha, c’est bien ça ? » te doutais que c’était bien lui, ou alors il faudrait commencer à s’inquiéter de la sécurité du manoir. vague bruit dans l'escalier, qui suffit à faire relever le regard. têtes brunes qui tentent de se cacher rapidement, un peu trop grossièrement pour que ce soit réellement efficace. bien évidemment qu'arrivée de l'invité les intriguait, d'autant plus qu'ils n'avaient pas été conviés. hésites un instant, sentais que si tu ne faisais rien, risquaient de pousser toujours un peu plus loin jusqu'à savoir ce qui pouvait bien se passer. autant essayer de désamorcer maintenant, plutôt que de risquer de les retrouver juste derrière la porte plus tard, tout aussi discret que maintenant. "elias, cordelia, vous voulez venir dire bonjour?" silence de quelques secondes, avant que ça ne se mette à bouger, qu'ils ne se décident à descendre, bien plus timidement qu'à leur habitude. un 'bonjour' prononcé du bout des lèvres de la plus jeune, qui ne se fait pas prier pour s'agripper à ta jambe, se cacher à moitié derrière. elias se fait plus courageux, vient même jusqu'à serrer la main du journaliste, mais regard se tourne bien vite comme celui de sa sœur, vers toi. poses ta main la plus proche sur le haut de la tête de la plus jeune, inconsciemment, viens ébouriffer la chevelure. "pourquoi vous n'iriez pas dans le jardin?" n'avais aucune envie de les forcer à rester à l'intérieur s'ils n'en avaient pas l'envie, proposition semble d'ailleurs les tenter. "on peut prendre lafayette avec nous?" habilement demandé en français par elias, sacrifier le félin serait s'assurer la tranquillité, ne risquait pas grand-chose si ce n'était de se faire brosser et devenir testeur de coiffures. "oui, bien sûr mais s'il tente de partir, ne le retenez pas, vous risqueriez de vous faire griffer." était bien trop bonne pâte que pour en arriver là, mais on était jamais à l'abri de rien. ne se font pas prier pour se précipiter dehors, à la recherche du chat en question, elfe sur les talons. invite ton interlocuteur dans une des pièces donnant sur le parc, baie vitrée qui permettrait de garder un œil sur eux quoiqu'ils puissent faire. pièce dans laquelle les inséparables zadig et voltaire avaient décidé de profiter du soleil, vous lancent à peine un vague coup d'œil avant de retourner à leur sieste, absolument pas concernés par le nouveau venu. deuxième elfe déjà à vos côtés, à servir thés et biscuits à foison alors que tu invites journaliste à s'asseoir, journaliste qui avait l'air bien plus à l'aise que toi d'ailleurs actuellement. « ça n’a pas été trop difficile à trouver ? » pire que banalité, mais te disais que ça te donnerait un peu plus de temps avant de possiblement être jeté dans la fosse aux lions.

fall into the void

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ft. @Aristide Rosier  

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tu pars avec l’idée que ce ne sera pas ton interview la plus passionnante de ta carrière, mais pas la moins intéressante non plus. une journée banale qui avait bien commencé, et qui, tu l'espères, se déroulerait bien. certainement pas la première ni la dernière interview du genre, courant qu’un sorcier de sang-pur se voit offrir une promotion dans son domaine de prédilection. toujours le genre d’article qui plaît, t’as saisi l’occasion dès que t’as pu.

t’es pas mécontent du cadre. bien beau manoir vu de l’extérieur, tu ne tardes cependant pas à sonner, t’es pas là pour admirer l’architecture des manoirs d’angleterre. sourire crispé suite à l’apparition d’elfes de maison, toujours une surprise de croiser ces créatures que tu croises pas forcément au quotidien. parce qu’aussi surprenant que ça puisse paraître, tu es capable de faire toi-même ce qu’un elfe de maison pourrait faire à ta place. content de voir le maître des lieux arriver, sourire se veut un peu plus sincère et moins tendu, aisance sociale que t’as depuis des années, qui aide dans ce milieu. “ ah, monsieur rosier.” prononciation française correcte, tu le sais. ça montre que t’es un minimum renseigné. que tu viens pas comme un touriste en te frottant les mains. “ c’est bien ça. encore un tout grand merci d’accepter de me reçevoir chez vous, charmant manoir !” lui serres la main de manière énergique, attention vite captée par le vague bruit dans les escaliers.

ah. c’était à prévoir, des chiards. t’as rien contre, mais t’es pas pour. tu peux toujours faire comme si leur présence ne te rendait pas sceptique par rapport au futur de l’humanité, par contre. tente de ne pas paraître plus désagréable que tu ne peux déjà l’être, parviens même à plaisanter quand le gamin te serre la main, même si t’es pas sûr que ça le rassure. “oh, quelle poigne ! ” sont bien élevés, c’est déjà ça, t’es quand même pas mécontent de les voir partir en direction de ce qui semblait être un superbe jardin. suis docilement ton hôte, manques de crier quand t’aperçois deux superbes félins. “ si je puis me permettre, ils sont superbes. et non, je ne viens pas souvent par ici mais c’est très beau, comme endroit. très familial, je trouve. ” c’est sûr que ça change du centre ville de la capitale. tu sirotes le thé, sans surprise parfaitement préparé, léger sourire aux lèvres. “c’est votre première interview ?” t’en doutes, t’aurais préféré. plus marrant pour toi.

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ft. @Merwyn Ó Mordha  

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soudaine envie de te faire porter pâle, d’envoyer un hibou en urgence. mais est-ce qu’il arriverait à temps ? sans doute que le journaliste était déjà parti depuis un bon bout de temps, qu’il était même peut-être déjà en train de transplaner, où était même déjà dans le parc, juste à quelques mètres de la porte du manoir. valait mieux que t’essayes de reprendre totalement tes esprits, surtout que sonnette n’avait pas tardé à retentir, lafayette en panique, peu conscient que le potentiel danger pouvait venir de ladite porte d’entrée en profite pour se carapater dans le jardin, loin de tout. aurais pu le regarder encore longtemps si politesse n’était pas de rigueur et qu’il valait mieux te concentrer sur le nouveau venu. autant tenter de faire une bonne impression dès le départ, lors de la poignée de main, alors qu’il se tentait à un français bien plus que correct pour ton nom.
« —merci beaucoup ! et c’est bien normal, cela permettra d’avoir un cadre un peu moins…strict. » vous éviterait aussi d’avoir des oreilles un peu trop indiscrètes qui pourraient se trouver au ministère, et ça avait un côté rassurant, de te retrouver chez toi, pouvais au moins te raccrocher à ça. autre bon point, cordelia et elias qui prennent le temps de le saluer presque correctement, même si elias semblait de plus en plus impressionné à chaque seconde, alors que sa sœur reste accrochée à ta jambe, ne se font pas prier pour déguerpir en direction du parc, pour retrouver lafayette.

passage au salon, seriez bien plus confortablement installés là qu’à rester debout dans l’entrée, ne peux que sourire à la réflexion sur les deux félins retournés à leur sieste, après un étirement scandaleusement long de voltaire, avant de se remettre un peu plus au soleil.
« —c’est gentil ! on a beaucoup de chance de pouvoir utiliser la magie pour démêler leurs poils. je ne sais pas si vous aurez le temps ou l’occasion de passer par le village, mais il a aussi un côté très familial, c’est très apaisant de s’y balader ! » sinon, tu pouvais potentiellement te recentrer sur l’interview, ce qui intéresserait réellement ton interlocuteur. t’installes à ton tour en prenant en main la tasse restante. ça pourrait occuper les mains si jamais tu ne savais pas quoi en faire. temps de réflexion à sa question, un peu inutile étant donné que tu connaissais parfaitement la réponse.
« —non, j’ai déjà eu l’occasion d’en avoir quelques-unes mais…assez peu. on a pas toujours assez de temps pour s’y consacrer pleinement et correctement. » deuxième utilité de la tasse et du thé, c’était de pouvoir aussi occuper les lèvres et laisser un mini silence sans que cela ne soit gênant.

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ft. @Aristide Rosier  

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toujours préféré faire tes interviews à domicile. en plus de te permettre d’analyser un peu l’espace pour te faire une idée d’à qui tu t’adresses, les personnes que t'interroges ont tendance à s’y sentir plus à l’aise, ça facilite la communication. tu ne connais pas encore ton interlocuteur, tu ne sais pas s’il est enclin au stress. tu supposes que non, avec un boulot pareil. mais t’as encore largement le temps de le découvrir, et tu n’es pas spécialement pressé. tu as très probablement d’autres choses à faire, mais l'article que tu comptais sortir intéresserait probablement nombre de sorcières et sorciers divers et variés. il est donc normal que tu tiennes à faire les choses correctement. ”c’est sûr qu’on aurait difficilement pu faire plus strict que le ministère.” azkaban, peut-être.

vous en êtes loin, de la prison. cadre plus qu’agréable, d’autant plus devant l’apparition divine des félins. du mal à détourner ton regard de leur noble prestance. ”je peux imaginer. il est évident que vous en prenez soin, c’est respectable.” et le fait sans surprise considérablement monter dans ton estime. village t’intéresse bien moins, mais tu prétends, t’espères aisément, qu’il n’en n’est rien. ”j’en ai bien l’impression. plus calme que le centre ville, je suppose.” tu ne détestes pas la ville, loin de là. mais tu peux comprendre l’attrait de vivre plus isolé. quelque chose qui ne te déplairait d’ailleurs pas. mais la ville a quelque chose de plus pratique. ”eh bien, je peux vous assurer que cela prendra le temps qu’il faut. j’aime me dire qu’une interview est réussie si mon interlocuteur en ressort satisfait.” journaliste relativement objectif, qui privilégie la qualité au sensationnel, question de principes. tu ne dis pas que tu reculerais devant un scoop, tu sais te montrer opportuniste lorsqu’il le faut. mais les interviews sont rarement pour toi des occasions de faire des vagues. ”est-ce qu’il y a des sujets, des thèmes que vous souhaitez ne pas aborder, avant que nous ne commencions ?” thé à nouveau siroté, regard direct, tout autant une question professionnelle qu’une question qui t’intéresse personnellement. toujours se renseigner sur les faiblesses d’autrui. allié ou ennemi.

fall into the void

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ft. @Merwyn Ó Mordha  

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peut-être que venais de faire entrer loup-garou dans la bergerie ; combien de fois n’avais-tu pas entendu histoires à gauche et à droite au ministère d’interviews qui avaient pu mal tourner, ou déformer certains propos ? difficile en même temps de refuser constamment, te disais que ça ne pourrait que paraître louche à partir d’un moment, que quand bien même tu étais presque certain de ne pas apprécier ce moment, ce serait juste l’affaire de quelques heures, tout au plus. plutôt habitué à écouter les autres, rebondir sur ce qu’ils pouvaient laisser passer, étais bien moins du genre à t’ouvrir, encore moins à une personne que tu n’avais encore jamais croisée de ta vie.

essais supplémentaires de calmer et rassurer l’esprit en te disant que ce qui l’intéresserait serait uniquement ton travail, que devrais pouvoir répondre sans trop de mal à toutes les questions. ne devrait pas là pour te tendre des pièges, normalement. regard qui continue de s’accrocher quelques secondes à zadig et voltaire, plus que jamais concernés par leur propre sieste, l’un des deux qui se met d’ailleurs à ronfler. aurais pu parler d’eux pendant des heures, cela allait de soi, mais étais presque certain que les remarques de ton interlocuteur n’étaient que pures politesses, ne devais pas en avoir grand-chose de tes félins, encore moins du temps que vous pouviez passer à quotidiennement les brosser, à l’aide de la magie ou non, pour éviter nœuds et autres joyeusetés.
« —c’est certain que la différence avec londres est plus que frappante. vous habitez dans la capitale ? » nom de famille n’était pas totalement inconnu ; l’impression d’avoir déjà entendu parler d’alchimie ou de potions, certainement dans les branches un peu plus vieilles que celle de celui qui pouvait te faire face. vague souvenir d’elias il y a une poignée d’années qui avait décidé de bouder une matinée entière en trouvant une carte de chocogrenouille arborant le même patronyme, pour la sixième fois, ce qui ne l’arrangeait pas pour finir sa collection.
« —c’est une bonne manière de voir les choses, j’espère que vous en serez satisfait aussi. » au moins un minimum, serait quand même plus que dommage s’il se rendait compte que toutes les réponses données étaient creuses.
« —oh, vous comprendrez que je suis tenu à la confidentialité sur toutes les affaires en cours, et même sur certaines qui ont pu être résolues, mais à part ça, rien ne me vient directement à l’esprit. » bien évidemment que si ; trop de choses même, qui avaient réussi à accélérer le rythme cardiaque l’espace de quelques secondes. mais les apparences étaient bien plus fortes tout comme la tenue du masque qui se résumait à un sourire de politesse à l’égard de ton interlocuteur.