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Best brother in the universe.
Et c’est écrit sur un mug, alors s’il vous plait, c’est forcément vrai. Du haut de ses trois ans, le petit Aries n’a pas tout de suite compris ce qu’allait lui apporter cette mini sorcière qui braillait. Et puis, quand elle s’est mise à parler, à marcher, alors là… Aries et Cassiopeia, deux gamins aussi brillants que les constellations dont ils portaient le nom, et bien des voisins préféraient admirer leurs homologues dans le ciel plutôt que les voir, eux, rôder près de leur maison. Ensemble, ils ont tout fait - même ce qui n’était pas à faire. Ils ont surtout fait la fierté de leur mère - leur père aussi, mais lui et les émotions - qui les grondait par principe plus que par conviction. Elle le calme, le sourire charmant et charmeur qui faisait qu’on leur pardonnait tout. Lui la tempête, qui faisait qu’il y en avait, des choses à pardonner. Et les deux, ensemble, un ouragan de rires, d’idées folles et d’histoires à raconter. Des histoires qui devinrent des souvenirs quand il fallut partir à Ilvermorny, sans elle. 3 ans, c’est long, trop trop trop long comme il lui écrivait tout le temps. Et pour combler les minutes passées à l’attendre, Aries se fit quelques copains, enchaîna les conneries aussi, à tel point que la légende avait déjà commencé à s’écrire au sein des murs avant que la deuxième Dandelion n’y fasse son apparition. Pas dans la même maison, et ça lui creva un peu le coeur d’ailleurs - symbole de la sienne, de maison. Mais elle était plus maligne que lui. Ça aidait, du coup, pour faire les quatre cents coups et ne pas se faire attraper. Et puis il avait bien compris, sans elle quelques années, que leurs futurs seraient parallèles, et pas tout à fait entremêlés.

Episkey of the heart.
Il faut dire que quand on passe son temps à l’infirmerie à force d’enchaîner les âneries, on en voit, des choses. Et la première fois qu’Aries a vu Miss Stappleton faire repousser des os, il a trouvé ça magique. Normal, direz-vous, mais de la part d’un gamin déjà habitué à la magie, c’est dire si ça lui a fait de l’effet. Au début, les professeurs ont eu tendance à prendre sa nouvelle vocation pour une drôle de lubie qui lui passerait avec les années. Et Aries, lui, a continué à apprendre à se rafistoler et à étudier les potions avec un peu plus d’attention. Et puis Cassie, elle, elle croyait en lui. De son côté, elle s’était découvert une passion pour l’histoire des sorciers, spécialité archéomagie et compagnie. Marrant, quand on y pensait : elle voulait découvrir des morceaux d’os et lui, il voulait les réparer. À force de travail, de nuits passées à gratter des parchemins pour prouver aux adultes que oui, oui, il était bien sérieux merci, l’aîné des Dandelion fit enfin ses preuves, et intégra une prestigieuse université trop chère pour qu’il ait le luxe d’échouer. Décrocha son diplôme, major de sa promotion au passage, parce que quand un truc le passionnait, il savait tout donner, Aries. Affecté aux urgences de l’hôpital magique New-Yorkais, Aries dut alors affronter une épreuve à laquelle personne ne l’avait réellement préparé - ou en fait si, c’était juste qu’il n’avait pas vraiment écouté : gagner le respect des gens de son nouveau monde, celui des adultes. Parce que oui, savoir réparer les gens, c’est bien, mais avec sa bouille d’éternel gamin et ses blagues mi-spirituelles, mi-puériles, difficile pour les patients de lui confier ce truc précieux qui s’appelait leur vie. Et les supérieurs, n’en parlons même pas. Finalement, Aries garda le sourire, et changea un peu le ton, sans changer vraiment. C’est que les gens l’aimaient bien. Quelques femmes, au passage, l’aimèrent aussi. Mais jamais assez pour rester trop longtemps dans sa vie.

London's calling, they say.
Et Aries aurait aimé, finalement, que ça ne soit bien que le titre d’une chanson - même pas encore sortie au moment de la décision. C’était qu’entre temps, l’amour avait frappé le coeur de sa soeur. Paradoxalement, c’était elle qui parcourait le monde, avec ses fouilles et autres bonnes raisons de fuir loin du quartier où ils habitaient tous les deux - Merlin bénisse les portoloins. Et ce fut elle qui eut la merveilleuse idée de s’enticher d’un moldu, rencontré au British Museum entre deux vieilles statues trop feignantes pour bouger. Un moldu, donc, grain de poussière dans le rouage de la bienséance des sorciers qui fréquentaient pourtant une école fondée par… un né-moldu. Et hop, dix points pour l’hypocrisie. Alors Cassie ne traversa plus l’océan et Aries, lui, choisit la voie de l’amour. Pas le sien, enfin si, par ricochet. Mais la voie de l’amour qui permettait de se marier avec qui on voulait. Si les gens ici ne voulaient pas de Cassiopeia, alors lui ne voulait pas d’eux non plus, voilà. Sans trop se retourner pour pleurer la Statue de la Liberté - il n’était même pas parti par bateau, en plus - Aries rejoignit les terres anglaises avec une légère pointe d’appréhension tout de même. Chez eux, on méprisait les moldus mais ici, certains voulaient carrément les tuer. Mais ce qu’on ne ferait pas pour être le meilleur grand frère de l’univers, après tout… Et puis, Cassie était aussi tombée amoureuse de Londres, et quand il y atterrit, Aries comprit. Plongea dans l’univers de son beau-frère - ce qu’il avait pu pleurer quand elle lui avait dit oui, d’ailleurs - sans jamais réellement quitter le sien. Des années de paix au milieu d’un début de guerre. Finalement, sa soeur arrêta de rendre visite aux morts quand elle-même donna la vie. Au fond, Aries ressentit un petit pincement derrière l’onde de bonheur qui irradiait son coeur. Des enfants, lui, il n’en aurait pas. Pas qu’il n’en voulait pas réellement, non, mais juste, ça ne s’était pas fait. Parce que bon, il fallait quand même une mère dans le processus, une mère qu’on aimait. Mais qu’importait, on ne forçait pas le destin, qui s’acharnait à lui amener des amochés. Impardonnables. Pardon, mais c’en était trop. Alors en plus de raccommoder les victimes, Aries choisit de soigner aussi les combattants. Tout ça en secret, même si, pour mentir, il n’était pas super doué. Alors oui, c’était risqué. Mais il fallait bien qu’il existe encore un monde dans lequel Ezraelle pourrait grandir. Dans lequel il pourrait, cette fois, être le meilleur tonton de l’univers - nouveau mug qui rejoignit le premier.

Congrats, you're a dad now.