trois pas à gauche

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ft. @rhea scamander

date : septembre 1982.
tw : un peu trop de marécages & de créatures magiques, sang ? blessure ?.

les journées au parc naturel qui commencent tout doucement à se faire routinières, après quatre mois passés ici ; il a eu un peu de mal à trouver sa place, parce que clairement tout ça n'avait rien de son domaine d'expertise. quand on se retrouve nez à nez avec des éruptifs ou des manticores qui, habitués à la main de l'homme, pourraient ronronner comme des petits chats, on a quand même un peu l'impression de marcher sur la tête.
& encore plus quand la plupart des gens du coin s'appellent scamander et donnent l'impression qu'ils pourraient dormir avec un niffleur dans leur lit sans voir le problème.

il jette un coup d'œil à la liste de tâches, ne la trouve pas trop longue pour une fois et devrait voir le temps passer plutôt vite parce qu'il allait devoir se balader dans des endroits où il n'a encore trop mis les pieds. niall préfère les journées où il fait plus que de la surveillance, de la routine, où son travail ne se résume pas à tourner en rond pour vérifier que tout va bien, ou à donner à manger aux licornes à plus de trois mètres quand elles refusent de s'approcher de lui.

par contre, il n'aime pas vraiment les marécages. d'autant plus quand ceux-ci sont précisément localisés au milieu d'une réserve naturelle où les sorciers s'acharnent à garder des créatures toutes aussi dangereuses les unes que les autres. à la limite, il aimait bien les journées voir les soirées où on l'envoyait aux botrucs ou aux veaudelunes, qui pouvaient avoir des enclos non loin... c'était bien plus simple à s'occuper que la partie marécageuse où les trois quarts des bestioles pouvaient ressembler à un caillou ou à une branche, et d'un coup se réveiller pour vous mettre un coup de dent trop bien placé pour que vous puissiez vous vider subitement de votre sang.

il a dû mettre un genre de bottes magiques renforcées, pour venir dans le marécage.; au-cas-où un des fangieux prendrait sa cheville pour dîner, et trouve ses pas tellement alourdis qu'il se demande s'il ne risquerait pas d'attirer l'entièreté du marais juste à marcher comme un benêt dans le boue.
& bien sûr, la barrière magique de l'enclos qui est fermée, le soigneur qui met trois bonnes minutes à trouver sa baguette, à se souvenir du bon mot de passe tellement il y a en a des milliers à ne pas oublier dans ce parc. fizwizbiz ? ou p't'être shock-o-choc ? était quasiment sûr que c'était une friandise, mais la barrière reste obstinément fermée. il fait tomber le seau par terre avec fracas, étonné que la boue n'étouffe pas plus que ça les bruits, et cherche en vitesse l'autre parchemin, celui avec lequel il y a tous les mots de passe et qu'il aurait déjà dû brûler depuis au moins six semaines ( bien qu'il ne connaisse aucun braconnier qui pourrait venir lui en tirer une copie, mais avait juste du mal à retenir ce genre de trucs depuis quelques temps ). ah, nids de cafards ? clic. drôle d'humour. en lèverait presque les yeux au ciel, alors qu'il reprend le seau et rentre dans l'enclos en refermant bien soigneusement derrière lui.

récupère le seau de souris, et jette un coup d'œil angoissé à chaque coin de l'enclos. bon, quand faut y aller hein... se prépare déjà mentalement à lancer aux fangieux des souris mortes et à subir leurs assauts sur ses chaussures
& s'avance encore, avant de décider du meilleur endroit pour commencer à lancer la nourriture, faisant aussitôt s'animer les vieilles branches mortes qui auraient donné l'impression de juste flotter à la surface de la boue, alors qu'elles révèlent à l'approche des mammifères gelés de grandes nageoires et de petites dents aiguisées.

bon sang vous foutez la chair de poule...
& à peine le temps de finir sa phrase, que l'un d'entre-eux se sent pousser des ailes ; essaie de chopper bien plus qu'une botte quand sa dentition affamée choppe le mollet, arrache un cri au soigneur qui s'affale les fesses dans la boue, râle et essaie de mettre un coup de pied à la bestiole quand les autres sont heureusement trop occupées à déjeuner. il met la main dans le seau et en retire une ou deux autres souris, qu'il lui lance pour avoir la paix, avant de tant bien que mal se relever pour essayer de réparer le muscle avant que quoi que ce soit ne s'infecte.

eh mais ! il est enragé celu-là ou quoi... réparant du mieux qu'il peut la blessure, faisant un pansement à travers la boue alors qu'il ne prend pas la peine de nettoyer le reste des vêtements, a l'impression que la bestiole n'a heureusement pas planté ses crocs trop forts, et que l'impact s'est arrêté aux premières couches de la peau.

il fait quelques pas, histoire de voir s'il a encore les capacités de réparer ses conneries, et constate qu'il ne sent qu'un léger tiraillement sous le pansement de fortune. bon, on va dire que ç... interrompu alors qu'il fout par hasard le pied dans un collet magique sûrement plus destiné aux bestioles qu'à lui, se retrouve la tête en bas et le pied bien en l'air. fangieux enragé, ça m'apprendra à lire plus les rapports de rhea sérieux... parce qu'il avait bien vite compris que, si le collet s'était emparé de son pied et pas d'un autre, c'est que l'adn de la bestiole s'était maintenant bien collée à sa peau et que l'enchantement était incapable de faire la différence... super la tête qui tourne un peu, essaie de remettre les idées en place pour se rappeler du contre-sort des collets, et se rend compte que sa baguette a valzingué dans l'histoire ; quand une tête blonde passe la porte de l'enclos, visiblement bien amusée de sa situation. quand on parle du loup...

la voit à peine, alors qu'il est tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre.
et quand t'auras fini de rigoler, tu pourras toujours m'aider...