cracbadaboum

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ft. @mundungus fletcher  

tw : vol ?.

tourne les perles colorées sur son poignet, le laisse à découvert, elle n'a pas envie de le cacher, aujourd'hui ; se sent tellement facilement mise à nue dans cet endroit plein de promesses, où se dessinent parchemins de guerre et reliquats de médecine. l'infirmerie est sans dessus-dessous depuis quelques temps, et elle déteste avoir à la ranger ( ce que je nierais totalement, accuserais mon colocataire de me pousser aux dérives du non-rangement tant je refuse d'admettre que c'est moi qui suis la plus bordélique de nous deux ) ; trier les fioles et les étiquettes est un truc pour abe, qui a toujours des placards impeccablement étiquettés, mais saoirse... sait plus ou moins où trouver les potions quand elle en a besoin, tant qu'elle n'est pas vraiment pressée...;

elle prend une chaise, n'ayant pas totalement confiance en sa baguette pour descendre les trucs qui s'entassent tout la haut, et monte en équilibre sur le bahut. farfouille quelques minutes dans le bazzar ouvert, sortant des boites poussiéreuses qu'elle pensait avoir rangées ailleurs, en balançant deux ou trois par terre qui fracassent le sol avec bruit et jetées de poussières ; se demandant si aries ne s'amusait parfois pas à en mettre partout juste pour la faire chercher.
elle s'occupe du rangement pendant quelques minutes, et tend la main pour attraper la dernière boite, un peu trop en équilibre pour son propre poids et le genou qui glisse contre le bois ; la faisant chuter en arrière jusqu'à atteindre le sol en jurant, le reste de l'étagère suivant la chute dans un barda imprévu.

& le souffle coupé, les yeux rivés vers le plafond. des paillettes devant les yeux, l'impression d'avoir sans doute tapé un peu trop fort sur le haut du crâne alors qu'elle essaie de remettre sa conscience à l'endroit, gémissant en portant une main à sa tête. ben voilà autre chose... une silhouette qui se dessine au-dessus d'elle, se rend compte qu'elle n'avait même pas entendu la porte s'ouvrir pour une fois. oh, salut mund... ah, euh. tombée, je suis. continue de frotter un peu, en se demandant si elle le voit vraiment en deux fois ou s'il s'est trouvé un frère jumeau récemment qu'elle ne connaissait pas. oui, je sais, j'dois être la seule sorcière de cette planète à trouver intelligent de grimper sur le meuble plutôt que d'utiliser ma baguette mais... oui non, pas vraiment d'excuse en fait.

( je me fais violence pour bouger chacun de mes muscules, me demandant si la douleur est réelle ou imaginée ; je ne crois pas avoir un passif de maladroite, et pourtant mes gestes sont toujourd bien moins assurés lorsqu'il ne s'agit pas de mettre la vie de quelqu'un en jeu. )
le visiteur impromptu qui l'aide à se relever, et saoirse qui continue de se masser les tempes encore. tu voulais quelque chose ? oh non ! tu as eu mon parchemin, c'est ça ? je pensais pas qu'elle te le donnerait tout de suite et j'ai pas terminé alors enfin... j'avais juste prévu un peu en avance, mais maintenant que t'es là. elle fournit un dernier effort pour se relever.

saoirse fait demi-tour pour rejoindre la salle d'infirmerie, l'impression de boiter de manière un peu fictive ; mais la médicomage se dit que ça passera bien. elle fourre les deux mains dans son sac, et en retire un baluchon qu'on assimilerait à celui du père noël, et qu'elle a eu bien du mal à fourrer dans sa sacoche, ses talents en métamorphose étant bien trop limités pour qu'elle puisse réaliser un sortilège de rétrécissement parfaitement. tout fraîchement récupéré dans le sac d'arthur. il est passé hier matin pour déposer des fioles, et il l'a oublié là. quand il est revenu, je crois que le sac avait disparu... enfin, c'est la version que je lui ai tenue. pour le reste, c'est pas mes affaires. clin d'oeil. je voulais te limiter la casse en les désensorcelant avant de te les filer mais... bon, tu y arriveras surement mieux que moi. et je crois que le sac fait le travail, fait juste attention à ce que ça ne sorte pas quoi... elle tend le sac, le laisse jeter un coup d'oeil dedans, avant de reprendre la parole : à première vue, au moins une théière et deux opales un peu étranges. j'ai pas creusé en dessous.

tu veux boire un truc ? j'ai fais une bouilloire. ou... euh, non, il est dix heures du matin après un regard à la montre, se sent pas vraiment de tenter le diable si tôt dans la journée.

cracbadaboum

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ft. @Saoirse Yakovleva theme song

tw : usurpation d'identité, vol

usurper une identité n’était pas une nouveauté pour toi, plutôt dans les habitudes de prendre d’autres traits ne serait-ce que pour revendre les babioles dans l’allée des embrumes, ne pas risquer d’entacher encore plus la réputation où de faire grossir le dossier au ministère qui n’avait clairement pas besoin de ça. autant profiter des prédispositions en métamorphose, qui pourtant n’avaient rien pu faire et encore moins sauver lorsque t’étais retrouvé  face à face avec la personne à qui la gueule appartenait de base. sorcier qui avait été sous sauf ravi de voir ses traits utilisés et volés de la sorte. se contente pas de juste tirer la gueule et de partir en maugréant, évidemment. tout de suite les insultes, les menaces et les tentatives d’atteinte à ta personne. donne pas le moins du monde l’air de vouloir se calmer, comme personne dans cette ruelle n’a l’air de vouloir lever le petit doigt pour t’aider, es bien obligé de promettre monts et merveilles pour qu’il daigne te lâcher et momentanément te lâcher la grappe. fermerait les yeux pour cette fois moyennant une poignée de gallions, et un œil de dragon. rien que ça.

t’étais éloigné le plus rapidement possible de lui, en réfléchissant déjà à ce qui pourrait ressembler à un œil de dragon, qui pourrait le faire douter ne serait-ce que quelques minutes. quelque chose d’assez réaliste, qui le bernerait. idées fusent dans tous les sens, manques de matière première cependant, n’as rien sous la main qui y ressemblait de près ou de loin. t’arrêtes quelques secondes d’y penser, chouette s’étant posée juste à côté en te tendant une lettre ; quelques phrases d’une écriture que tu reconnais facilement, plutôt une bonne nouvelle qui tombe, si saoirse te contactait. trouves un endroit discret où pouvoir transplaner, rejoindre le qg de l’ordre, prendre le chemin de l’infirmerie que tu pourrais retrouver les yeux fermés.

as pratiquement atteint l’endroit voulu quand un bruit sourd en provient. ne peux qu’hésiter d’y entrer, si ça se trouvait il y avait du grabuge, si ça se trouvait, malgré toutes les protections magiques ou non, quelqu’un avait découvert et infiltré votre qg. mais y a pas de bruits de baston, et après quelques secondes, devines qu’il devait s’agir d’une chute, en as la certitude lorsque tu passes la tête par l’embrasure de la porte, finis par t’y avancer pour pouvoir aider la rousse à se relever.
« —ouais j’vois ça, tu t’es pas fait trop mal ? » espérais bien que non, parce que c’était elle qui était douée pour soigner les bobos, certainement pas toi. au moins elle arrivait à parler, à faire des phrases correctes qui n’étaient pas toutes dénuées de sens, ce qui était plutôt positif.
« —pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué après tout ? » n’allais pas la juger pour ça, avais déjà fait bien pire, valait mieux même pas commencer à les lister, vous y seriez encore dans deux semaines. finirais par devoir les lister histoire de ne rien oublier, que ça pourrait peut-être intéresser quelqu’un.
« —dès que j’lai reçu, je suis venu, j’avais pas envie de te rater ou que y ait quoique ce soit qui se perde. » et qui sait, t’allais peut-être pouvoir trouver ce qui te manquait pour te débarrasser plus ou moins tranquillement de l’autre.

curiosité prend le dessus, calques tes pas sur les siens alors qu’elle s’engage dans l’infirmerie, sort baluchon qui ne pouvait que dessiner un sourire sur les lèvres en imaginant tout ce qu’il pourrait y avoir dedans, que ce soient réels trésors ou ce qui pourrait en prendre l'apparence après un sort ou deux. toute l’attention se porte dessus, pas désolé le moins du monde pour arthur, fallait faire un peu plus attention à ses affaires.
« —t’inquiètes pas qu’il va bien disparaître et que vous en reverrez plus un seul centimètre carré de ce sac. eh, t’as déjà fait bien assez, merci beaucoup. » ne te fais pas prier pour prendre le sac lorsqu’elle te le tend, farfouilles déjà dedans alors qu’elle te résume les trouvailles, qu’opales attirent l’attention plus que le reste.
« —mh ? oh, ouais j’veux bien…la même chose que c’que tu prendras. » te contentais d’un rien, sans compter qu’une idée avait germée dans l’esprit, qu’elle paraissait bonne qui plus est. fais tourner les opales entre les doigts, c’est que ce serait vraiment dommage, de ne rien en faire.
« —ça t’a déjà tentée d’être une terrasseuse de dragons ? quelle chance t’as, vraiment, on dirait bien que ce jour est arrivé. » aurais besoin de son aide pour mettre le plan à bien, autant le lui décrire comme quelque chose de positif, que ça puisse lui faire envie.
« —enfin, le jour où tu peux te faire passer pour l’une d’elles. tu pourras t’en récolter touus les mérites sans même avoir à affronter quoique ce soit, si c’est pas beau ça. » tournes le regard vers la rousse, visage et yeux tout sourire.
« —ça te dérange si j’te lance quelques sorts d’illusion pour faire apparaitre des cicatrices, que tu te décoiffes un peu et qu’tu fais genre devant un gars qu’il s’agit d’un véritable œil de dragon ? » ça t’aiderait vachement pour le coup, au moins donner l’illusion le temps de quelques secondes, plier cette arnaque vite fait bien fait.