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@eurydice barclay — février 1985

tw: romance, -18, nourriture.

Pas discrets au milieu de la foule.
Le regard rivé sur le lointain, à l'affût de son visage ;
Celui qui s'impose à toi lorsque les nuits s"allongent, avec le doux souvenir de la frustration passée ; teintées de regrets, ( d'un poil de fierté ) et de satisfaction.
Elle te mangera dans le creux de la main.
Voilà, la finalité de tes actes.
Être innacessible, innateignable ; imprévisible. Chacun de tes gestes la pousse à se mettre en danger ; parce qu'elle se dévoile, elle te donne un eptit bout d'elle en plus.

Putain de bordel de merde.
T'es en complet craquage ; parce que c'est la première fois de ta vie que tu prends autant le temps de t'occuper de ses sentiments. La chasse n'a jamais été aussi intéressante, tant le moindre centimètre carré de sa peau essaie de te rendre  déraisonnable. Et te voilà, la réservation dans un restaurant chic de Pré-au-Lard au creux des doigts ; dans l'ombre de la rue ; à atteindre qu'elle passe. Ta surveillance de son agenda t'assures qu'elle passera par-là, comme chaque jeudi soir.

Tu l'attends.
Jusqu'à ce que le sourire naisse sur tes lèvres, alors qu'elle attire ton oeil ; manquant l'un des pavés de la roue.
Un instant supplémentaire d'attente, avant qu'elle ne passe à ta hauteur ; tes doigts glissés contre sa taille, alors que tu l'étreins ; l'arrêtant dans sa course.
Un baiser dans le creux de la nuque, lui laissant quelques secondes pour reconnaître ta chaleur.

Murmure glissé à son oreille.
21 heures, samedi soir.
Réservation au Rose and Crown, le morceau de parchemin glissé dans sa main.
& Envolé, comme une ombre ; silhouette dispersée parmi les passants multiples.

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Vous êtes ravissante, mademoiselle Barclay. alors qu'elle s'approche ; guidée par la domestique ; le sourire radieux illuminant son visage.
L'impression de te sentir à l'étroit dans ton costume ; alors qu'elle prend place face à toi. Dieux merci, elle a au moins la décence de se cacher derrière la table ; parce qu'il n'y a que la bienséance pour te dicter de ne pas la retourner immédiatement à l'extérieur pour voir si ce qu'il y a dessous est aussi bien réel que suggéré.

( & Tu réagis comme un adolescent en manque d'amour, complètement et irrémédiablement eu par ses propres plans. N'était-ce pas ton idée ; que de lui faire suggérer ce qui pourrait se passer entre vous, la laisser murir ses idées ; la laisser s'imaginer les mille et unes choses qu'elle pourrait vivre avec toi.
[ Tu as juste du mal à ne pas toi aussi t'imaginer ce que tu attends d'elle. ] )

Vin servi dans son verre, tandis que tu portes le tien à tes lèvrses en l'observant.
Oh, toi ; tu as déjà commencé.
Pas la peine de l'attendre ; inutile de ne pas entretenir ce manque de confiance en ton intérêt pour elle en lui suggérant l'idée qu'elle est plus importante qu'une autre.
( Stratégie peu coûteuse, tant elle pousse à être imprévisible.
Ce que, par définition ; tu estimes être. )

Avez-vous déjà dîné ici ? question anodine pour entamer la conversation.

Sourire au coin des lèvres, alors que le serveur fait léviter vers vous la carte des mets.

Dévorée du regard.

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@Ulysse Perrot — février 1985

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@eurydice barclay — février 1985

tw: romance, -18, nourriture, vulgarité.

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@eurydice barclay — février 1985

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@eurydice barclay — février 1985

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Basé sur les mensonges.
( Voilà une pensée qui effraierait quiconque traverserait les frontières de ton esprit.
N'est-ce pas la plus terrible vérité sur laquelle construire une relation ?
[ Un esprit sain se rendrait en mea culpa et reviendrait immédiatement sur ses propos, une fois le constat effectué.
Mais toi, toi ; tu souris aux mensonges et te complaît dans ce jeu de faux-semblant ; un verre à la main lorsque l'univers prend feu, les yeux rivés sur les cendres.
Et cette jolie poupée qui tend l'échine pour chercher ton regard ; qui s'amuse de la moindre de tes paroles, absorbe ton venin à la moindre éraflure de tes crocs.
& Elle espère, elle souhaite ; elle aimerait être différente, elle aimerait être la seule ; celle que tes bras serreront contre toi au petit matin, tandis que les flammes prennent l'extérieur en grippe, loin de votre cocon.

Rictus amusé ;
& Sa remarque sur la facilité avec laquelle tu t'es emparé du lieu te fait d'autant plus apprécier ta soirée ;
Ainsi, elle est aussi intelligente que tu l'espérais.
Voilà une belle observation dont tu ne peux qu'apprécier la justesse.

Un point pour vous avec un hochement de tête dans sa direction. Vous me forcez à rectifier mes propos, un semblant d'air penaud, tourné vers le cristal entre tes doigts ; reposé sur la table. Non, Eurydice ; je n'emmène pas d'autres souvent de femmes ici ; mes déjeuners sont bien plus souvent professionnels que personnels. le charme qui s'étend au sourire ; tandis que tu te gardes bien de préciser de quelle profession il peut s'agir ; toute personne censée reconnaissant probablement que ce ne sont pas les clients d'after dark qui viendraient déjeuner avec toi dans cet endroit ; les principaux intéressés étant... loin.



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@Ulysse Perrot — février 1985




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@eurydice barclay — février 1985

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@Ulysse Perrot — février 1985

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Léger sourire en entendant Ulysse avouer qu'il essayait de la séduire. Certes, elle s'en doutait depuis le début, et leur étreinte sauvage trop vite interrompue quelques jours plus tard n'avait fait que tout confirmer, mais c'était la première fois qu'il en parlait ainsi. Qu'il mettait des mots sur sa démarche. Me croyez-vous séduite, Monsieur Perrot ? Qui vous dit que je ne suis pas là par simple politesse ? Sourire toujours parfaitement mondain sur ses lèvres, consciente que ce qu'elle disait risquer de le frustrer. Elle voulait le pousser dans ses retranchements, attendre qu'il fasse preuve d'imagination pour montrer à quel point elle lui plaisait. Envie de se faire désirer par un homme qui semblait avoir tout ce qu'il voulait d'un claquement de doigts. Cependant, cet air de sang-pur enfant gâté était une partie de ce qui faisait son charme, Eurydice devait bien l'admettre. Petit papillon qui risquait de se brûler les ailes à tout moment.

Papillon qui se débattit cependant quand Ulysse lui attrapa la main, plus séducteur que jamais. Elle refusait d'être considérée comme une proie facile. Geste qui sembla plaire à son prédateur, au regard brûlant. Voilà qu'il lui proposait de le mettre à l'épreuve, et ses joues s'enflammèrent tandis que son imagination s'envolait. Des exigences, elle en avait depuis la première fois qu'elle l'avait vu, lors de cette soirée mondaine qui sortait de l'ordinaire. Yeux qui se baissèrent vers les mains d'Ulysse, réfléchissant à toutes les belles choses qu'elles pourraient lui faire, n'aidant en rien ses pommettes à reprendre leur teinte habituelle. Main qui revint jouer avec son collier de perles, avant de se caresser pensivement le cou quelques instants, souhaitant que ce soit son toucher à lui sur sa peau. Sourire en coin qui naquit sur ses lèvres tandis que ses mains retournaient à leur place, sur la table. Vraiment, Ulysse ? Vous aurez, je suppose, compris que je me considère être particulièrement exigeante. J'aime être entourée du meilleur. Il était le meilleur, elle le savait mais ne voulait pas qu'il le sache. Envie de se retrouver à nouveau contre lui, la manière dont il l'avait tenue et avait pressé son corps contre le sien ayant laissé une marque invisible mais indélébile.

Repas qui se poursuivait malgré tout, et qui, aux yeux d'un témoin extérieur peu attentif, pouvait sembler fort galant et banal. Elle finit par aborder le sujet du dessert, elle sachant très bien ce qu'elle comptait prendre. Regard qui vint soutenir celui d'Ulysse alors qu'il lui parlait d'une surprise, le scrutant, essayant de voir ce qui se cachait derrière l'air parfaitement innocent qu'il abordait actuellement. Elle se pencha très légèrement vers lui, lui dévoilant à nouveau un peu de son corsage, un air d'ingénue parfaite sur le visage. Une surprise, pour moi ? Qui vous a dit que j'aimais les surprises, Ulysse ? C'est un risque que vous prenez... Mais soit, surprenez-moi. Elle avait du mal à s'imaginer qu'il puisse lui faire quelque chose qu'elle n'avait pas déjà fantasmé depuis qu'elle le connaissait. Âme qui pensait avoir tout connu mais qui était encore bien jeune, et surtout, bien innocente.

Serveur venant interrompre leur conversation, remarque à propos du rouge d'Eurydice qui la fit rire. Elle ne se rendit pas compte tout de suite du mutisme soudain d'Ulysse, tandis qu'elle savourait son vin. Ce dernier commençait à lui embrumer très légèrement l'esprit, d'une façon toute à fait agréable qui la réchauffait ses joues, la rendait gaie et encore plus espiègle qu'à l'ordinaire.

À peine ses couvertes posés délicatement dans son assiette - elle n'avait pas fini, mais n'avait jamais eu un gros appétit - Ulysse se leva sans même attendre la réponse à sa question. Addition apportée et aussi vite payée, et elle eut à peine le temps de se revêtir de sa cape qu'il l'entraînait déjà vers la sortie. Est-ce que tout va bien ? tenta-t-elle, bien que consciente qu'il n'allait pas lui répondre.

Air glacial de l'hiver venant les envelopper tandis que leurs pas venaient marquer la neige fraîche, Eurydice ne sachant toujours pas où il l'emmenait ; qu'importe, elle le suivrait. Papillon pris dans la toile qu'il pensait pouvoir éviter.

Alcôve venant accueillir leur délivrance tandis qu'il l'y poussa, la rattrapant au moment où elle manqua de perdre l'équilibre, et la bloquant entre lui et le mur. Cœur d'Eurydice qui battait à en faire éclater sa poitrine. Lèvres qui se retrouvèrent après des jours de tentative de sevrage, tandis qu'elle passait ses mains dans les cheveux d'Ulysse, une de ses jambes venant s'accrocher à la sienne. Elle prit le visage d'Ulysse entre ses mains, l'embrassant encore et encore et venant légèrement attraper sa lèvre inférieure entre ses dents, sentant qu'elle s'abandonnait complètement à lui. Petit sourire tandis qu'elle lui embrassait le cou en l'entendant avouer qu'elle le poussait à bout.

Lèvres qui s'approchèrent de son oreille pour y déposer un Parce que je ne suis qu'un jeu pour vous, Ulysse ? avant de venir lui mordiller le lobe de l'oreille. Elle le voulait. Ici, maintenant. Elle avait besoin de lui, mais le froid de la nuit vint vite la faire trembler un peu, surtout que sa cape commençait à se défaire à cause des mains d'Ulysse qui commençaient à se promener un peu partout.



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@eurydice barclay — février 1985

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