dusk's conundrum (selene)
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dusk’s conundrum
ft. @Selene Zabini

tw : violence, combat

manteau sombre de la nuit déjà étendu depuis quelques heures sur la capitale anglaise, et pourtant t’es loin d’avoir envie de dormir. t’es toujours debout, t’erres dans les quartiers moldus que tu fréquente plus que tu ne le devrais. mais c’est là bas qu’ils font ce qu’il y a de mieux en terme de combats illégaux. pas de magie, que des poings. tu saurais pas dire ce qui te pousse à revenir. pas l’argent, parce que t’en as strictement rien à faire. pas l’esprit de compétition non plus, parce que t’as trop de confiance en toi et t’es sûr de gagner au moins un combat sur la soirée. peut-être un simple exutoire, alors. une retraite, un bon moyen de terminer une journée plus que moyenne. tu te souviens déjà plus de ce que t’as bouffé ce midi.

dans tous les cas, le fait est que tu t’y trouves, une fois de plus. t’es un habitué, tu les laisses noter ton nom sur la fiche de participation sans prendre la peine de regarder qui d’autre s’y trouve ce soir. t’attends patiemment ton tour, te permet de prendre un verre avant de commencer, t’écoutes d’une oreille distraite qui pariera sur quoi, c’est trop bruyant et t’as pas envie de te concentrer sur ce brouhaha. doit bien faire deux bonnes heures que les combats clandestins ont commencé, t’arrives généralement un peu plus tôt. faut croire que t’es pas dans ton assiette parce que t’as beau gagner le premier combat, tu le gagnes de justesse parce que peut-être que cette fois, t’étais un peu trop confiant et pas concentré. t’as jamais été trop dans la théorie dans ce domaine, plutôt dans l’instinct mais cette fois-ci, ça a bien failli te porter préjudice. t’aurais peut-être dû manger un bout, avant de venir ?

mais tu te reprends, t’enchaines plusieurs combats. poings qui en rencontrent d’autres, qui percutent côtes et épaules. chutes qui pardonnent difficilement. t’es fatigué mais t’es debout, transpires comme pas permis, t’as mal au nez et t’es presque sûr qu’y a encore un empaffé qu’est parvenu à le casser mais ça te préoccupe peu pour le moment, râle de mécontentement qui t’échappe, respiration laborieuse. est-ce que tu te ferais vieux ? mais le fait est que t’as pas encore essuyé une seule défaite ce soir, c’est rare, et tu sais pas trop ce qui te fait continuer de tenir comme ça. tu pourrais décider de t’arrêter là mais quelque chose te dit de continuer. encore un p’tit combat, un dernier. celui qui terminera ta nuit et te convaincra d’enfin rentrer chez toi te coucher parce qu’il est tellement tard.

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▬ kick me in the chin, i'll beat you in the end, i'll tear you down again

dusk's conundrum
@Antonin Dolohov — islington, février 1985
tw : sexisme, violence, combat, mention de mort.

« Hep là ! C'est interdit aux femmes. » Selene, obligée de se stopper net pour ne pas foncer droit dans la paume du type. « J'dois vraiment entrer, c'est urgent. » A beau donner un semblant de raison, le vigile n'en a rien à carrer. « Retourne d'où tu viens. » Perplexe, la sorcière suit l'index qu'il pointe derrière elle ; des néons rouges girls girls girls sur la devanture d'une bâtisse vétuste, lui rappellent qu'elle ne se trouve pas dans le huppé Notting Hill dont elle est originaire. Selene revient à l'homme, la mine désabusée. Ha ha ha mais c'est hilarant, et ne relève pas sa remarque misérable. « Bouge, ou j'te fais bouger. » - « Comment ? » Rictus vorace de l'autre, elle aurait mieux faire de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de l'ouvrir. Elle ne répond rien, évalue les possibilités s'offrant à elle ; peu de chances de réellement le bouger sans utilisation de sa baguette. Et franchement, dans cette fourmilière à moldus et face à une armoire à glace, elle ferait sûrement mieux de se la jouer discrète. Elle recule, alors, acceptant la défaite face au vigile et seulement à ses yeux. Disparaît complètement de son champ de vision, déterminée à faire le tour du bâtiment. Si tu ne peux pas passer par la porte d'entrée, essaye la fenêtre. Le souffle court à chercher un interstice, Selene n'était même pas sûre que Dolohov serait à l'intérieur – et c'est peut-être ça le pire. À courir dans Londres depuis plusieurs heures déjà, aller à la pêche aux informations auprès de leurs collègues de l'ombre, qui accepteraient de lui ouvrir la porte. Espère que cette dernière piste de Parkinson soit la bonne. Et enfin, elle la trouve cette faille ; pas une fenêtre mais une porte. Encore mieux. Porte de service grande ouverte, Selene fonce en passant derrière un employé en train de faire sa pause clope. Descend des marches, s'engouffre dans l'obscurité avant d'être accueillie par les ampoules de mauvaise qualité au plafond. Traverse les couloirs déserts réservés au personnel, comme une ombre et rejoint le vacarme derrière une porte battante.

Par la barbe de Merlin, Selene s'avance dans cette faune en fronçant du nez, respirant un cocktail peu engageant ; mélange de sueur, testostérone et égo (sûrement) blessé. Une arrière note de liqueur aussi, faut dire que les vainqueurs ont de quoi s'arroser la gorge au bar précaire. Pas franchement accoutumée à ce type de milieu, ni même d'être entourée d'autant d'hommes. Pire encore : des hommes moldus. Ont à priori qu'un seul et même but en tête, se foutre sur la gueule. Chacun son passe-temps. Elle s'élance dans la salle, le regard alerte à la recherche d'Antonin. Ça parie, ça s'esclaffe, ça crie. Sous ce bruit qui n'arrête pas, elle essaye du mieux qu'elle peut de ne pas s'attarder sur les oeillades en sa direction. Sait qu'elle ne devrait pas être là. Elle soupire et s'arrête dans cette masse humaine qui commence à lui donner mal à la tête. Une peine perdue sans doute, l'impossibilité à trouver le protagoniste de sa vision. Et elle aimerait vraiment le trouver. Faire les choses bien cette fois-ci et non pas rester dans le secret. Puisqu'elle apprécie le gaillard et que ça l'emmerdrait qu'il lui arrive quelque chose. Un souffle à son oreille la fait sursauter et revenir sur terre, si elle pouvait crever les yeux de l'inconnu d'un simple regard elle l'aurait fait. Derechef, elle s'éloigne et dans un dernier espoir ses iris se cognent aux combattants à quelques mètres plus loin. Paupières clignent plusieurs fois sur la carrure d'Antonin, sentiment de soulagement d'abord, de le voir debout sur ses deux pieds. La sorcière ne perd pas plus de temps ; sa minuscule silhouette se fraye un chemin dans le chaos. Garde le cap, quitte à ne pas laisser paraître qu'elle n'est pas à l'aise. Réussit à se hisser aux premières loges et a beau porter des vêtements sombres, elle fait tâche dans le décor grisâtre. Observe le mangemort, pendant de longues secondes, à enchaîner les coups et surtout à en mettre à l'autre – l'aurait clairement parié sur lui, si elle était là pour ça. Cherche un moyen d'attirer son attention. Je dois te parler, c'est important. Va falloir qu'elle fasse mieux que le reste, domine le brouhaha et les jurons anglais. Une inspiration. « Dolohov, cвергни его нокаутом!* » Crie-t-elle, l'accent adoucissant la langue des tsars. La voix féminine se démarque dans l'environnement. Mais elle ne pense pas une seconde au reste, car une fois qu'il l'aura remarquée, comment va-t-elle si prendre pour lui annoncer sa mort ?

*traduction:

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for all I know, the best is over and the worst is yet to come. is it enough to hope when the rest have given up?

dusk’s conundrum
ft. @Selene Zabini

tw : violence, combat, sexisme

pas ta soirée, pas ta putain de journée. est-ce que tu te ferais déjà vieux, ou t’es juste pas totalement là ? c’est un petit jeune, l’enfoiré qui vient de te mettre un coup. tu te demandes s’il a pas autre chose à foutre que d’être là. peut-être qu’il a aussi eu une journée de merde. t’aimerais faire en sorte qu’elle se termine de la pire des manières, lui faire passer l’envie de jouer sur ton territoire, tu devrais pas se retrouver en situation de faiblesse face à un petit merdeux-

il est plus agile, plus rapide, c’est vraiment pas ton point fort mais t’as toujours fait avec et tu vois pas pourquoi ça poserait soudainement problème ce soir. t’es agacé, t’es tendu, et soudainement ton attention est attirée par une voix qui se différencie entièrement du reste, langue maternelle qui te fait relever la tête comme un clébard auquel on donne un ordre, tu te tournes pour difficilement remarquer la petite zabini qui détonne au milieu de ces mâles avides de violence, et t’es particulièrement confus de la voir ici. “huh?” pas fort éloquent, t’as pas le temps de chercher à comprendre que tu te prends un nouveau coup juste dans la mâchoire, t’auras payé ton inattention bien rapidement. paroles pourtant pas biens difficiles à comprendre, et devrait pas être plus compliqué que ça à exécuter. mettre quelqu’un ko, tu sais faire. surtout que t’aimerais clarifier la raison de la présence de selene ici, donc t’aimerais faire ça bien, et vite.

devrait se passer, le dernier coup t’a suffisamment foutu la rage pour qu’un nouveau râle de mécontentement et d’effort t’échappe, tu t’élances vers ton adversaire, t’hésites pas à donner tout ce que t’as et à le chopper par la taille, vous propulse tous les deux vers une chute inévitable qui te fait peu d’effet, doit être l’adrénaline qui te pousse à enchaîner coups sur coups sans t’inquiéter de t’en prendre un nouveau, grande main qui se colle à son front pour lui taper la tête au sol, devrait s’en remettre. entre temps, te permet de t’assurer une nouvelle victoire, crachat peu gracieux au sol, arbitre s’en rendra rapidement compte et t’as normalement peu de temps avant qu’on te foute à nouveau quelqu’un dans les pattes alors tu t’empresses de te rapprocher de celle qu’on regarde comme une intruse, plus confus de sa présence que dérangé. “есть- y a un souci ?” t'es pas bien concentré mais tu vois pas d’autre possible raison à sa présence en ces drôles de lieux qu’une raison qu’aurait pas pu attendre que vous vous recroisiez, à moins qu’elle soit ici par hasard et pure envie d’envoyer chier les vigiles. “devriez pas être là mademoiselle, c'pas un lieu pour les petites dames de votre genre...” vieux soulard que t'as déjà aperçu ici, sale tendance à parier sur les mauvais participants, t'hausses les sourcils et tu l'écartes parce que t'as beau avoir peu de choses à dire, t'aimerais qu'on ait le respect de te laisser finir ta conversation, bien que grande majorité des regards sont portés sur vous, mais c'est pas comme si tu pouvais t'éloigner du ring là tout de suite.

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dusk's conundrum
@Antonin Dolohov — islington, février 1985
tw : sexisme, violence, combat, mention de mort.

Le coup se fracasse contre le bas du visage du mangemort et Selene déglutit. Aurait dû s'en douter, qu'en la remarquant, il payerait ce manque d'inattention. La mâchoire serrée, elle s'abandonne au spectacle devant ses yeux. Satisfaction discrète de le voir démonter l'autre. Ne les connaît pas tous ces autres et n'a surtout pas envie de les connaître – rêve de s'éclipser à l'extérieur et prendre l'air, loin de cette ambiance étouffante. Mais elle ne cille pas, attend patiemment qu'Antonin termine et s'avance jusqu'à elle. La confusion se lit sur ses traits et elle est légitime. Selene quant à elle, évite de trop s'attarder sur ses ecchymoses. « Oui, enfin, je euh- » Elle bégaye, baragouine l’incompréhensible. N'avait pas pensé à l'après. Aux explications à offrir à Antonin. Les sourcils froncés, embêtée par sa maladresse, elle soupire. À perdre ses moyens alors qu'elle ne devrait pas. Paraît toute petite, plus minuscule que d'habitude. Dans cet environnement qu'elle ne fréquente pas et qu'elle veut quitter. Où tous ces paires de yeux sont braquées sur elle, puis sur eux deux. Elle lui fait clairement perdre son temps lorsqu'il lui offre quelques secondes avant le prochain combat. Mais une voix se permet de briser leur semblant de conversation, obligeant Selene à détourner son entière attention de Dolohov. Juge l'ivrogne du regard, qui se perd un instant vers le plafond. Ta gueule, a-t-elle envie de lui souffler. Des mots qui ne feraient qu'envenimer la situation. Son intervention des plus pertinentes à pourtant de quoi la réveiller, lui rappeler que si elle ne s'explique pas, le mangemort ne saura pas où est le souci. Ce dernier en profite d'ailleurs pour dégager l'intrus de leur espace personnel. Selene s'éclaircit la gorge et reprend : « Ça peut attendre, finis ce qu't'as à faire. » En réalité, non, ça ne peut pas mais il compte bien s'arrêter à un moment donné, pas vrai ? Car elle ne sait pas si ce qu'elle a vu se réalisera ce soir ou demain ou dans trois jours. Mais autour d'eux ils s’impatientent et elle préfère s'effacer plutôt que dire la vérité. Pas dans ces conditions là. « Je vais t'attendre. » Annonce-t-elle, néanmoins déterminée à rester ici, même si elle aimerait être ailleurs. Que ça prenne dix minutes comme une heure. N'avait pas tout fait ce chemin pour rien, mènerait à bien sa mission personnelle qu'elle s'était donnée. Qu'il termine de se défouler sur les autres, si ce n'est pas l'inverse. Elle recule déjà d'un pas. L'attendre là, dans cette masse bruyante où les petites dames de son genre n'ont rien à faire. Mais au moins, ça lui permettrait d'avoir un oeil sur lui, ou surtout sur les autres. Se souvient d'un poignard dans sa prémonition brumeuse, lame embrassant la chair. Ses iris sont sur le prochain adversaire prêt à combattre, s'éloignent ensuite sur les hommes autour d'elle. Ne pourrait dire si le coupable se trouvait ou non dans la salle avec le peu d'informations qu'elle avait en sa possession. « Fais attention à toi. » Antonin de nouveau dans sa ligne de mire – une concerne soudaine et pourtant réelle envers son aîné. N'est toutefois pas certaine qu'il puisse lire entre les lignes, deviner que son troisième oeil a fait des siennes. La tête ailleurs, le visage amochée par la violence des combattants. Il doit être avide de nouvelles bagarres, alors la sorcière le laisse à son prochain combat et recule encore sans quitter le ring des yeux.

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dusk’s conundrum
ft. @Selene Zabini

tw : violence, combat

plus les secondes passent plus t’es confus. n’aide pas, le fait que tu te sois pris quelques coups au cours de cette soirée. tendance à mettre ton cerveau en veille lors des soirées du genre, l’ambiance générale n’est pas à la réflexion et tout le brouhaha te donne envie de briser deux-trois mâchoires dans l’espoir d’un peu plus vous comprendre. mais t’es patient, t’attends qu’elle trouve ses mots, mots qui ne semblent pas vouloir venir.

ton attention, tu ne la donnes pas au premier venu. mais à selene, tu veux bien. parce que ses dires en valent souvent la peine. si tu peines à aligner deux pensées cohérentes, tu parviens à te douter qu’elle ne se trouve pas ici par hasard et qu’il y a probablement raison à sa présence. on a tous ses raisons, tout comme l’aviné nouveau venu à ses raisons d’être là, aussi peu pertinentes soit-elles. mais il laisse rapidement tomber, semble se rendre compte qu’il ne se trouve pas aux personnes les plus sociables du coin. restent nombre de regards portés sur votre improbable duo. “t’es sûre ?” c’est que ça doit pas presser, pas être très important. si elle insiste pour t’attendre, tu hoches la tête, prêt à te replonger dans cette mare de sueur et de sang, manifestation inutile et superficielle de masculinité.

mais ses paroles suivantes te surprennent et te font ralentir, regard - toujours aussi confus - qui reste posé sur elle, qui détonne tant avec le reste de la foule. “toi aussi,” que tu réponds machinalement, presque comme une question, parce ce ne sont pas des mots que tu as l’habitude d’entendre et tu ne sais pas comment y réagir, ne fait pas partie de ton lexique si bien réfléchi. “t’inquiètes vraiment pas pour moi.” parce qu’elle n’a à tes yeux pas de raison de s’inquiéter, sincèrement. malgré le fait que ton prochain opposant semble plus agité qu’il ne le devrait, plus nerveux que tu ne l’es. tant mieux pour toi, tu vois ça comme un avantage. si t’étais venu ici sans but, certaine volonté de faire en sorte d’en finir avec ce combat, au plus vite.

l’autre homme est rapide, erratique, t’as presque du mal à esquiver les premiers coups qu’il tente de te donner, tu ne parviens pas non plus à en placer une mais tu ne désespères pas, au contraire de ton adversaire qui s’agace et te lance tes insultes que t’es pas sûr de comprendre parce que t’es plus concentré sur comment le mettre à terre. c’est toi qui finira par manger le sol après une tentative ratée de renversement, mais t’es suffisamment agile pour te relever sans mal, ego légèrement écorché. lui vaudra une arcade sourcilière percutée et ensanglantée. c’est qu’il l’a cherché, crachat provocateur à ses pieds suivra de près.

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Evanesco Revelio

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