it's not over, you can tell,, w. leon



 
game night.
avril 1985. Un match de football moldu est organisé, on y attend tout le gratin du gouverment ! Inquiet, le ministère de la magie s'invite pour lutter contre les mangemorts prêts à attaquer. Lentement mais sûrement les tensions grimpent, l'ordre veille ; on se demande qui va attaquer en premier.
(en lire plus)
glow in the dark est un forum basé sur l'univers d'harry potter. Les personnages des romans sont jouables. attention l'histoire se déroule dans les années 80. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins Sirius Black ou Cordelia Nott. Bon jeu parmi nous.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

it's not over, you can tell,, w. leon

Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Sam 16 Déc - 10:09    it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : dépression, deuil.

Elle s’est traînée dehors.
Pour ne pas rester se laisser aller chez elle. Ne pas se morfondre. Ne pas ressasser encore tout ce qu’elle a appris récemment. Tout ce qui la hante, à présent. À propos de Leon. À propos de sa propre mère. À propos de Leon et elle, Flora. Une histoire qui semblait vouée à exister, mais qui a commis des dégâts. La mort de sa mère. Quand Flora n’était encore qu’un nourrisson. Quand Flora était encore un être innocent. À cause de tout cela, elle n’a aucun souvenir d’elle. L'impression de n’avoir jamais eu aucun lien, ce dont elle a souffert. Elle a été le fondement de beaucoup de choses, sa mère, avec sa disparition tragique, prématurée. L'absence a été dure à encaisser, tout au long de sa vie. C'est peut-être en grande partie pour cela qu’elle se trimballe le même mal-être depuis des lustres, sinon toujours, Flora. Il y avait cela, puis il y a eu d’autres choses. Et enfin, la rupture avec Leon, la fin de leurs fiançailles, de leurs projets de mariage. La fin de tout.
Maintenant, elle sait pourquoi, Flora. Ce n’est pas que tout à coup, il ne l’aimait plus.
C’est que tout à coup, son père s’en est mêlée. A dit que s’il ne la quittait pas, il la tuerait.

Elle se torture avec tout cela, Flora.
Se torturait déjà avec les mensonges de Leon, sa nature de sorcier. Ne comprenait pas qu’il ne lui ait jamais rien dit, qu’il lui ait caché une information d’une telle importance alors qu’ils devaient se marier. Peut-être qu’elle s’est fait du mal, à ressasser une histoire terminée. Parce qu’il s’est finalement marié à quelqu’un d’autre, Leon. Mais elle y pense encore. Elle y pensait déjà avant qu’il lui balance toute la vérité. C'est pire à présent. Elle y pense en continu, elle n’arrive pas à l’ôter de son esprit. Au moins, elle s’est mise à écrire. Un truc pour elle, pas pour Aston, depuis quelques temps sur tous les plans laissé de côté. Un truc pour elle, Flora, pour ne pas craquer, ne pas exploser, parce qu’avec toutes ces pensées qui tournent en boucle dans son crâne, avec tous ces sentiments qui lui font mal au cœur, elle n’en peut tout simplement plus.

Voilà pourquoi elle est sortie.
Pour r e s p i r e r.
Car oui, chez elle, elle a l’impression d’étouffer.

Alors elle est venue au parc, la brune.
La solution la plus simple, la plus banale, mais une solution quand même. Cela lui donne l’occasion de marcher, de prendre l’air, de la détendre un peu. Elle le sait, depuis le temps : aller marcher fait toujours un peu de bien, même si cela ne fait pas tout disparaître. Elle marche quand même distraitement, la tête toujours perdue dans les pensées qu’elle ne cherche plus à contrôler. Elle les a acceptées. Sait qu’elle ne peut pas les faire se taire. Qu’elles font partie d’elle. Là au moins, dans ce par, elle a vraiment cette impression de retrouve comment inspirer, expirer, à la fois physiquement et métaphoriquement. Du moins, jusqu’à ce qu’elle aperçoive une silhouette familière, qu’elle s’apprête à croiser. Une silhouette qu’elle ne reconnaît que trop bien, parce qu’elle ne l’a jamais oubliée. Parce qu’elle l’a aimée. Leon. Mais Leon n’est pas tout seul. Leon a une poussette et cela, cela lui brise le cœur. « T’as un enfant ? » C’est tout ce qui s’échappe de sa bouche. Pas un bonjour, pas un comment tu vas bien ?, pas un sourire, rien. Ce n’est pas de l’impolitesse, ce n’est pas non plus de la rancœur, c’est de la stupéfaction. C'est même un choc, au fond. Pourtant, elle ne devrait plus réagir de cette façon. Il a sa vie avec quelqu’un d’autre, il serait temps, peut-être, de se faire une raison.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Leon Selwyn
----------------------------------
admin ☆ neutral
drink a tea while the world is falling apart.
Leon Selwyn
Evanesco
pseudo : sweet poison (anaïs).
avatar : joe keery ( sidesnack@avatar ; ttenvely@gif).
pronom irl : elle
multicomptes : sirius, lucius, lyall et hernán.
Messages : 371
âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Mer 3 Jan - 15:12    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell.


tw : mariage arrangé.
Achilles n’était pas son fils. Pas biologiquement parlant. Parce que Jeyne avait quelqu’un d’autre dans sa vie, de toute évidence. Il ne savait pas si c’était une véritable histoire d’amour ou juste une histoire sans lendemain, qui avait donné naissance à Achilles. Il n’avait jamais posé la question, le brun. Il s’en fichait. Ce n’était pas un mariage d’amour qui l'unissait à Jeyne. C’était un mariage de convenance. Volonté entre deux grandes familles d’unir leurs enfants, afin d’assurer la lignée, bla bla bla. Jeyne, elle faisait ce qu’elle voulait. Il n’allait certainement pas jouer les maris jaloux, le brun. Elle n’était pas amoureuse de lui, avait envie d’aller voir ailleurs, très bien. Ça ne le dérangeait pas. Il avait accepté ça, sans le moindre problème et au passage, il acceptait Achilles, comme son enfant, même si la vérité était plus compliquée que ça. Au moins, ça faisait taire ses parents. Ils ne venaient pas l’emmerder avec cette histoire d’héritage, ils devaient même être très contents en imaginant que leur fils était si bien rentré dans les clous qu’il avait joué son rôle dans l’héritage familial. Encore quelque chose qui n’était pas vrai, mais au moins, ils n’étaient plus sur son dos et lui, ça l’arrangeait.

Il n’était pas son père. Mais c’était tout comme. Il s’était très vite attaché à ce bébé, le brun. Il était si petit, si innocent. Au moins, en s’occupant de lui, il s’assurait ce que petit ne grandisse pas avec les principes arriérés de ses grands-parents. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce petit être apprenne le respect et la tolérance. Avec un peu de chance, lui, il échapperait à cette vie dépourvue de choix qu’on lui avait imposée. Il méritait d’avoir une belle vie dans laquelle il serait libre d’aimer qui il veut. Puisqu’il avait perdu l’amour de sa vie, Leon et n’avait pas l’intention de courir de nouveau après ce sentiment, persuadé qu’il ne tomberait de toute façon, plus jamais amoureux, il s’était trouvé un autre objectif de vie avec Achilles. Faire en sorte qu’il ait une belle vie. Ce bébé représentait un bel éclat de lumière au milieu de ténèbres dans lesquelles il évoluait, le brun. Pas question de laisser la lumière s’éteindre. Jeyne n’était pas là aujourd’hui, alors il avait pris sa journée pour pouvoir s’occuper d’Achilles. Ça ne le dérangeait pas, au contraire. Il n’y avait qu’en compagnie de cet enfant qu’il se sentait heureux. Le meilleur des Selwyn, sans doute parce qu’il n’en était pas vraiment un. Il avait décidé de quitter Dublin pour montrer Londres à son fils. Il était bien trop jeune pour retenir les paysages qu’il voyait, mais ça n’avait pas d’importance. Il avait transplané avec le bébé jusqu’à la capitale anglaise et avait commencé à se promener à travers Hyde Park avec le petit. Balançant à haute voix quelques anecdotes ici et là, comme si le poupon pouvait comprendre ce qu’il racontait. Ça n’avait pas d’importance dans le fond, ça lui faisait plaisir de lui raconter tout ça. Il était tellement plongé dans son truc qu’il sursauta quand on s’adressa à lui. Il eut besoin de quelques secondes pour se remettre les idées en place. « Flora ? » Il demandé d’un air hébété alors qu’il reconnaissait la jeune femme. Il lança un coup d'œil à Achilles dans sa poussette. « C’est compliqué. » Il répondit simplement, comme si on avait peur qu’on l’entende s’il devait dire la vérité. Il n’aimait pas mentir à Flora. Mentir aux autres, notamment à sa famille, ce n’était pas un problème, mais Flora, c’était une autre histoire. « C’est le fils de ma femme. » Il ajouta tout doucement, tout bas, parce que c’était un secret et qu’il avait toujours peur que son père le fasse suivre. Le fils de sa femme, sous entendu pas le sien à lui. Même si, plus le temps passait, plus il se disait que si, c’était son fils, parce qu’il l’aimait tout comme, Leon.



Revenir en haut Aller en bas
Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Dim 14 Jan - 12:09    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : meurtre, dépression, deuil.

C’est presque un miracle qu’elle soit sortie. Alors qu’elle n’avait envie de rien, Flora. Envie de voir personne, envie de ne parler à personne. Juste envie de rester dans son coin, à broyer du noir, à regarder le plafond. A attendre que le temps passe, sans trop savoir ce qu’elle voudrait vraiment. Difficile de trouver l’envie pour quoi que ce soit, ces derniers temps. Difficile depuis les multiples révélations de Leon. Difficile de juste accepter ce qu’il s’est passé, tout ce qui ne changera jamais. D’accepter que le père de Leon soit à l’origine de la mort de sa mère. D’accepter qu’on a voulu, elle, l’empêcher de naître, parce qu’avec Leon, c’était écrit. D’accepter que, même si c’était écrit, ou prédit, ils ne peuvent pas être ensemble malgré tout. Elle ne sait pas s’il l’a oubliée, elle. Mais tout porte à croire qu’il s’en soucie encore. Au moins un peu. Peut-être par égard pour leur histoire, pour ces années passées ensemble. Mais maintenant, cela remonte. Il pourrait juste l’éviter, passer à autre chose, la laisser avancer, respirer, tourner la page. Mais on dirait qu’ils sont toujours voués à se recroiser.

Comme maintenant.
Comme maintenant, dans ce parc où Flora met les pieds sans trop savoir pourquoi.
Est-ce que c’était aussi écrit, cela ? Retomber sur lui constamment ? Retomber sur lui maintenant ? Retomber sur lui avec un enfant ?
Ou est-ce que c’est juste le hasard, encore ?

Elle ne sait pas, Flora. Là tout de suite, elle ne se pose pas la question. Là tout de suite, alors qu’elle se traîne dehors, marche en pensant à mille et une choses, le moral en berne, elle ne s’attend pas à le voir, là, devant elle. Elle ne s’attend pas à le voir, non plus, avec une poussette. Mais cela finit par arriver. Elle le voit, le reconnaît. Les connexions se font dans son cerveau endormi, fatigué. Et la surprise, le choc, la font parler. Lui retirent toute politesse. C’est l’honnêteté qui domine. Pas de bonjour, pas de comment ça va ?, pas de paroles en l’air, pas de blabla. Elle lui demande juste cash s’il a un enfant, Flora, même si elle a dans le fond la réponse. Du moins, si l’on en croit l’évidence juste sous ses yeux. Il a l’air surpris de la voir, Leon, sans trop comprendre ce qu’il se passe. Elle ne répond rien, Flora : elle attend. Attend qu’il comprenne, attend qu’il réponde. C’est compliqué. Elle pourrait rire amèrement. Mais elle ne le fait pas. Elle n’a pas le droit de commenter, au fond. Pas le droit de s’en mêler. Leon ne lui doit plus rien. Il serait temps de se faire une raison. Mais elle n'y arrive plus, Flora. Elle est trop à fleur de peau pour agir comme il faudrait, encore. « De ta femme ? » répète-t-elle quand même, prise de court, hébétée. Cela, elle veut bien le croire. Il a déjà dit que son mariage était arrangé. Pour autant, doit-elle le croire pour de vrai ? Ou peut-il lui raconter des mensonges, Leon ? « Je sais même pas pourquoi je te demande. Ça me regarde pas. » Elle lâche un rire amer, vis-à-vis d’elle-même. Perdue, bouleversée, désespérée. « Putain, je pars en vrille. » qu’elle lâche pour elle-même, des larmes aux coins des yeux. Fatiguée de ne pas aller bien, fatiguée d’être désemparée. Fatiguée de cette histoire dont elle ne se remet toujours pas, Flora. Elle aimerait, pourtant. Elle commence à être fatiguée de se battre.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Leon Selwyn
----------------------------------
admin ☆ neutral
drink a tea while the world is falling apart.
Leon Selwyn
Evanesco
pseudo : sweet poison (anaïs).
avatar : joe keery ( sidesnack@avatar ; ttenvely@gif).
pronom irl : elle
multicomptes : sirius, lucius, lyall et hernán.
Messages : 371
âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Jeu 1 Fév - 10:32    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell.


tw : mariage arrangé.
Il devrait sans doute arrêter de venir traîner à Londres, Leon. Faire le deuil définitif de cette ville et de la vie qu’il avait pu avoir ici. Il devrait rester à Dublin, là où il ne connaissait presque personne et ne risquait pas de croiser Flora. Londres était censée être une grande ville, le genre d’endroit où on ne croise pas ses connaissances à tous les coins de rues et pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait face à Flora, par hasard. Peut-être que la probabilité de se croiser était simplement plus élevée quand on avait pris l’habitude de fréquenter les mêmes lieux. Combien de fois est-ce qu’ils étaient venus se promener ensemble dans ce parc ? Il n’avait jamais pris le temps de compter Leon, mais ils étaient souvent venus ensemble et même si le parc était immense, ils avaient l’habitude d'emprunter les mêmes allées. Alors même s’il y avait une grande dose de hasard là-dedans, la probabilité de se croiser ici n’était peut-être pas si mince que ça. Maintenant qu’il en prenait conscience, peut-être qu’il allait réussir à rester loin d’ici. Mais il aimait la ville de Londres, Leon. Il aimait ses rues,, il aimait ses bibliothèques, il aimait ses bars. Il aimait ce parc. Dublin était une très belle ville, mais ce n’était pas Londres.

Il se sentait bête le brun, maintenant qu’il était là, face à Flora, son fils dans la poussette. Ce n’était pas vraiment son fils. Pas biologiquement parlant en tout cas. Ça ne changeait pas grand chose à ses yeux, parce qu’il aimait tellement ce bébé qu’il avait tendance à considérer qu’il s’agissait bel et bien de son fils et se moquait bien de ce que la génétique pouvait en dire. Mais dans les faits, que ce ne soit pas son enfant, ça prouvait au moins que son mariage n’était pas un mariage d’amour. Il n’avait jamais partagé quoi que ce soit de charnel avec Jeyne. C’était un mariage arrangé, qui n’avait pour but que d’unir deux grandes familles du monde sorcier. L’héritier était évidemment une obligation dans ces conditions, alors qu’Achilles soit son fils aux yeux de ses parents, ça l’arrangeait bien, Leon. « Oui, de ma femme. » Il répondit bêtement à la question de la brune. Qu’est-ce qu’il pouvait dire d’autre de toute façon ? Il avait toujours peur d’être épié, Leon, alors il ne pouvait pas dire que ce n’était pas son fils à lui, que sa femme avait eu - et avait peut-être encore - une relation avec quelqu’un d’autre. Il était incapable d’admettre tout ça à haute voix, de peur que ça scelle son sort, celui de Jeyne et sans doute celui d’Achilles au passage. « Je suis désolé. » Il se contenta de souffler en baissant les yeux. Il l’avait déjà dit un nombre incalculable de fois en présence de Flora. Mais il n’avait rien de mieux à lui offrir. Il était prisonnier de sa famille, prisonnier d’une vie qu’il n’avait pas choisie et il ne pouvait rien faire pour s’en libérer. Trop de vies étaient en jeu dans cette histoire, alors il ne pouvait pas agir de façon égoïste Leon. Son bonheur ne valait pas le moindre sacrifice.
Revenir en haut Aller en bas
Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Dim 18 Fév - 19:49    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : meurtre, dépression, deuil, allusion à des pensées suicidaires.

Impossible d’avancer. Impossible de tourner la page.
Elle a l’impression de faire du surplace. Pire : de reculer, encore et encore. De reculer de vingt mètres quand elle a enfin réussi à avancer de dix. L’impression que tout est contre-productif. L’impression, aussi, d’être pathétique. Faible, fragile. Niaise. Dépendante. Incapable de vivre sans Leon. Elle en a vécu d’autres, pourtant, des peines de cœur. Mais rien d’aussi douloureux que celle-là. Depuis leur rupture, elle n’a cessé de se dire qu’un jour, elle l’oublierait, Flora. Même si elle n’y croyait pas, même si l’oublier semblait lointain. Mais le temps passe, et elle en est toujours au même point. C’est peut-être parce qu’elle a appris qu’il était marié, puis qu’il était sorcier. C’est peut-être surtout qu’elle a appris ce qui les lie depuis bien avant leur rencontre. Ce qui lie la famille Selwyn à la famille Soares – et ce n’est même pas le mariage qu’ils prévoyaient. Non, c’est que le père de Leon a mis fin aux jours de la mère de Flora. Parce que Leon et Flora, c’était écrit, depuis le début.
Maintenant, elle le sait, la brune. Et elle n’y trouve rien de beau, ni de romantique.
Le savoir, cela l’a détruite.

Cela la détruit aussi de le voir. Même par hasard.
Surtout dans ce parc, où ils ont tant de souvenirs. Surtout dans ce parc, où ils sont allés tant de fois tous les deux. Il y a certains endroits qu’elle a préféré éviter, après leur rupture, Flora. Mais des parcs, il n’y en a pas deux comme celui-là – alors elle n’a pas pu s’en passer. Aujourd’hui, elle avait besoin de s’oxygéner. Et puis, depuis leur rupture, le temps a passé. Assez pour qu’elle n’ait plus envie de fuir, depuis longtemps, face aux lieux lui rappelant leur idylle. Assez pour qu’elle ne se dise plus qu’ici, elle pourrait tomber sur lui. Alors Flora, aujourd’hui, elle n’a rien vu venir. Certainement pas la poussette et ce qu’elle contient. Elle n’arrive même pas à le saluer convenablement, Leon. Elle lui balance juste directement sa question. Mais ce n’est pas tout à fait son enfant. C’est celui de sa femme, voilà ce qu’il lui répond. Flora, elle ne comprend pas instantanément. Répète ses mots, en essayant de comprendre. Elle le croit, cependant. Quand enfin, elle comprend. Elle n’insiste pas. Elle a juste l’impression de faire n’importe quoi, Flora. D’exagérer, de se ridiculiser. De partir en vrille. Elle est si tourmentée, si désemparée, qu’elle ne sait plus quoi faire. La douleur prend trop de place, et à l’origine, cela n’a rien à voir avec ce bébé-là. « Arrête. » qu’elle répond à ses excuses. Mais elle n’est pas agressive, Flora. Elle ne le dit pas comme un reproche. « Je sais que c’est pas toi. » Sait que ce n’est pas sa faute. Elle a fini par le comprendre. Il lui a dit la vérité, Leon. Il lui a dit qu’il n’avait pas voulu la quitter, pas vraiment. Pas plus qu’il n’a voulu épouser sa femme. « Mais j’y arrive pas. Ça m’fait trop mal. J’avance pas. » Pourquoi sent-elle la panique monter ? Ce n’est ni le moment, ni l’endroit. Mais la boule s’est formée dans sa gorge, ses yeux s’humidifient. Sa respiration s’accélère, aussi. Et dans sa poitrine, elle a l’impression que son cœur va exploser. Elle est fatiguée. « Je voudrais juste que ça s’arrête. » Elle le dit tout bas. En se détournant un peu. Elle ne voudrait pas le dire à lui, Leon. Elle ne voudrait pas lui en rajouter. Ils ne devraient même pas se parler. Mais elle est fatiguée, Flora. Fatiguée, seule, sans personne pour lui maintenir la tête hors de l’eau. Parfois, elle se dit que tout serait plus simple si tout s’arrêtait. Elle l’a si subtilement avoué, elle qui ne le dit jamais.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Leon Selwyn
----------------------------------
admin ☆ neutral
drink a tea while the world is falling apart.
Leon Selwyn
Evanesco
pseudo : sweet poison (anaïs).
avatar : joe keery ( sidesnack@avatar ; ttenvely@gif).
pronom irl : elle
multicomptes : sirius, lucius, lyall et hernán.
Messages : 371
âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Dim 25 Fév - 13:12    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell.


tw : mariage arrangé.
Leon, il aurait évidemment aimé que les choses se passent différemment entre Flora et lui. Il l’aimait vraiment. Il avait renoncé à bien des choses, simplement parce qu’il voulait être avec elle. Tout le temps que leur histoire avait duré, il n’avait jamais regretté d’avoir laissé le monde de la magie derrière lui pour rester avec Flora. Il avait été bien plus heureux à vivre comme un moldu à ses côtés qu’il ne l’avait jamais été en tant que sorcier. Il serait resté, s’il avait pu. Chacune des promesses qu’il avait pu lui faire quand ils avaient été ensemble était sincère. Malheureusement, son passé avait fini par le rattraper et il n’avait pas eu d’autre choix que celui de retourner auprès de sa famille. C’était ça ou son père tuait Flora et c’était une chose qu’il ne pouvait pas laisser arriver, Leon. Son bonheur, il serait réduit à néant si Flora mourrait et ce serait bien pire que de devoir la quitter. Il n’avait pas eu beaucoup d'options Leon. Tout lui dire et fuir le pays, peut-être, mais est-ce qu’elle aurait accepté de tout quitter pour partir avec celui qui lui avait menti pendant des années ? Et surtout, est-ce que son père ne les aurait pas retrouvés, même à l’autre bout du monde ?

Des questions qui demeuraient sans réponse. Parce qu’il avait choisi de partir, de retourner auprès de sa famille pour s’assurer que Flora reste saine et sauve. Il avait tout accepté, y compris le mariage avec Jeyne, même s’il n’y trouvait aucun bonheur. Peut-être qu’il y avait au moins Achilles pour le rendre heureux et lui apporter du baume au cœur, mais ce n’était pas la vie dont il rêvait, Leon. Malheureusement, sa vie de rêve, elle lui avait échappé, alors même qu’il avait eu l’impression de l’avoir, aux côtés de Flora. Il fallait quand même que le hasard choisisse de les réunir, encore et encore, à croire que le hasard se plaisait à torturer les pauvres malheureux. Il ne savait plus quoi dire, à part qu’il était désolé, Leon. Il ne pouvait pas faire mieux. Au moins, elle semblait avoir compris ce qu’il essayait de lui dire concernant Achilles, ou, en tout cas, elle n'insistait pas davantage. « Ouais, mais j’aurais vraiment voulu que les choses soient différentes. » Evidement qu’il aurait aimé que les choses soient différentes, qu’il aurait voulu qu’ils puissent continuer leur histoire sans que rien ne les dérange. Et il ne pouvait pas s’empêcher d’être désolé que ce ne soit pas le cas. Ses paroles lui brisèrent le cœur, comme s’il n’était pas suffisamment en miettes, depuis qu’il l’avait quittée. « Ma proposition tient toujours, si tu veux tout oublier. » Il n’était pas un grand fan du sortilège d’amnésie. Il détestait tout particulièrement l’idée qu’il puisse être utilisé sans le consentement d’autrui. Jouer avec les souvenirs d'autrui ne devrait pas être autorisé. « C’est clairement pas ce qu’il y a de mieux, mais j’ai pas d’autre solution. » Non, il n’avait pas mieux, parce que parmi tous les sortilèges qui existaient, il n’y avait rien pour soigner les peines de cœur. Il y en avait pour soigner les blessures physiques, mais les maux du cœur restaient un mystère, même pour les sorciers. « J’aimerais trouver une solution pour que tu ne souffres plus. » Il était sincère, le pensait vraiment. Il aurait aimé qu’elle n’ait pas à souffrir dans toute cette histoire, malheureusement, il n’était maître de rien. Il n’avait fait qu'obéir aux volontés malsaines de sa famille, parce qu’on l’avait menacé. Il n’avait rien choisi de tout ça Leon.
Revenir en haut Aller en bas
Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Mar 12 Mar - 20:15    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : dépression, deuil, allusion à des pensées suicidaires.

Le pire, ce serait d’oublier.
De faire comme si rien n’avait existé.
Ce serait peut-être même pire que la mort.
Elle préférait mourir, que d’oublier qu’elle a aimé.

Le pire, ce serait d’oublier. Peut-être d’avancer.
Parce que ce serait accepter qu’on ne les veut pas ensemble. Ce serait accepter de tourner la page, d’avancer sans l’autre. Ce serait renoncer à tout ce que l’on ressent, alors. Mais qu’est-ce que c’est, le mieux ? D’oublier pour ne plus souffrir ? Ou de se souvenir, d’aimer, même si c’est une torture ? C’est un choix cornélien – pourtant, Flora semble déjà avoir fait le sien. Flora ne veut pas oublier, quitte à se torturer. Flora ne veut pas faire comme si cela n’avait jamais existé. Mais de cette peine, Flora ne sait pas comment se relever. Ne sait pas comment avancer. Elle a retrouvé ses démons, ceux qui ont toujours volé au-dessus d’elle, de près ou de loin. Ceux qui l’ont bordée toutes ces années, encombré ses songes, qui se sont posés sur le coin de l’épaule. Ceux qui l’ont tirée vers le bas, quand cela n’allait pas. Quand sa mère lui a manqué, quand elle a connu des moments difficiles, et puis, quand Leon est parti. Finalement, elle ne sait guère si d’apprendre qu’il n’est pas parti de lui-même, la soulage réellement ; en tout cas, cela n’atténue pas la peine, ne fait pas disparaître les maux. Il lui manque, mais il ne peut plus rien lui donner – sinon, son père la tuerait.

Savoir peut-être la ronge. Mais elle croit que cela l’aurait rongée si elle n’avait jamais su.
Parce qu’elle le sentait, au fond. Que Leon lui cachait quelque chose. Elle s’était tellement torturée à se demander, à essayer de comprendre, comment on pouvait cesser d’aimer quelqu’un, presque du jour au lendemain. Comment on pouvait vouloir se marier, et puis tout à coup ne plus en avoir envie du tout. Elle n’avait jamais connu Leon instable, changeant. Elle avait toujours su pouvoir lui faire confiance.

Mais bon sang, qu’est-ce que cela lui fait mal, de le voir maintenant.
Et lui, peut-être, il a mal également. Même s’il ne le dit pas. Il essaie encore de trouver des solutions. Il aurait voulu que les choses soient différentes. Mais est-ce qu’il ressent encore quelque chose pour elle, Leon ? Elle ne peut pas en être sûre, dans le fond. Quand elle lui a demandé s’il l’avait oubliée, il a dit non. Mais c’est tout. Déjà beaucoup. Ils ne sont pas allés plus loin – sans doute pour ne pas se faire de mal. « Qui ne l’aurait pas voulu ? » qu’elle répond dans un sanglot. Elle ne sait pas pourquoi elle agit comme cela. Elle ne cherche pas à le blesser. Il n’est pas coupable, Leon, elle le sait. Elle sait aussi pertinemment qu’il aurait voulu que les choses se passent différemment. Ne jamais devoir partir. Ne jamais devoir la quitter. Mais elle n’y arrive plus, Flora. Elle ne sait plus comment tenir, comment continuer. Elle ne sait plus quoi faire. Son désespoir déborde d’elle. « Non, je n’veux pas. » répond-elle en sentant les larmes couler sur ses joues. Elle ne veut pas oublier. Mais elle n’a pas de solution. Elle doit peut-être arrêter de se morfondre, de laisser éclater sa tristesse. Doit peut-être prendre sur elle.
Il aimerait trouver une solution pour qu’elle ne souffre plus. Son cœur se serre, à ses mots. Et les larmes redoublent. Et Flora, elle se détourne. Elle n’arrive à rien dire. Elle a l’impression que la seule solution, ce serait lui. « Eu te amo. » finit-elle par lâcher. C’est plus facile de le dire en portugais. Cela lui donne l’impression d’avoir le droit de le dire, même s’ils ne devraient même plus être en train de se parler. Même plus se parler tout court. Mais cela déborde d’elle aussi – l’amour. Autant que le désespoir qui l’encombre.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Leon Selwyn
----------------------------------
admin ☆ neutral
drink a tea while the world is falling apart.
Leon Selwyn
Evanesco
pseudo : sweet poison (anaïs).
avatar : joe keery ( sidesnack@avatar ; ttenvely@gif).
pronom irl : elle
multicomptes : sirius, lucius, lyall et hernán.
Messages : 371
âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Sam 23 Mar - 13:01    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell.


tw : mariage arrangé.
Il avait cru pouvoir échapper à sa famille, Leon. Fuir ce milieu qu’il avait toujours trouvé profondément injuste. Il avait vite compris que ses parents avaient une vision du monde un peu trop extrême et qu’il ne rentrerait jamais dans le moule familial. Il ne s’était jamais senti à sa place parmi les siens alors sans doute que même s’il n’avait pas rencontré Flora, il aurait fini par prendre ses distances. Il s’était senti plus à l’aise parmi les moldus. Moins chargé d’une responsabilité dont il ne voulait pas, un héritage trop lourd à porter. Être un Selwyn, un sorcier au sang-pur, censé transmettre son nom et sa pureté de sang, ça ne l'intéressait pas. Il ne comprenait même pas en quoi c’était important. Ça le dépassait et il avait toujours ressenti le besoin de s’éloigner de tout ça. Il avait réussi pendant des années et il avait eu l’impression de pouvoir enfin respirer de nouveau. Se libérer de ses parents, de sa famille, de son statut, ça avait été la meilleure chose qu’il ait faite de toute sa vie. Il avait été bien plus heureux comme ça et pas seulement parce qu’il avait eu Flora - quand bien même elle avait grandement participé à son bonheur.

Il avait été heureux parce qu’il avait été libre. N’importe qui devrait avoir le droit à ce genre de bonheur. Nul ne devrait être enchaîné aux volontés de ses parents. Pourtant, il savait qu’il n’était pas le seul dans ce cas. Son frère, sa sœur étaient également soumis aux mêmes conditions et ils étaient nombreux, chez les sang-pur à subir ça. Sa fuite avait été agréable, mais elle avait été de courte durée. Il était de nouveau enchaîné aux traditions familiales. Marié à une sorcière au sang-pur, simplement pour satisfaire ses parents. Un calvaire qu’il subissait au quotidien. Revoir Flora ne faisait que renforcer ses peines et il sentait ses chaînes s'alourdir. Il rêverait de partir de nouveau avec elle, mais il savait qu’il ne le pouvait pas. « Mes parents, je suppose. » La question de Flora était sans doute rhétorique, mais il ne pouvait pas s’empêcher de répondre. Parce que ses parents étaient responsables de leur malheur. Il les détestait, se disait parfois qu’il pourrait les tuer de ses mains pour fuir, qu’Azkaban serait finalement une meilleure prison que celle dans laquelle il évoluait en ce moment. La compagnie des détraqueurs semblait plus appréciable que celle de ses parents. Il ne pouvait pas aider Flora à soulager ses peines, tout comme il ne pouvait pas se débarrasser des siennes. Ils pouvaient oublier. L’un comme l’autre, ils pourraient tout oublier d’un coup de baguette magique et souffrir beaucoup moins. Mais il fallait croire qu’ils étaient attachés à leurs souvenirs, même s’ils étaient douloureux. « Je comprends. » Il répondit simplement, voix basse, regard fuyant. Il ne voulait pas oublier non plus, même si ça faisait mal. Un mal de chien, même. Il releva les yeux vers la brune, alors que son cœur se serrait douloureusement dans sa poitrine suite à ses mots. Il ne parlait pas portugais, mais il y avait des choses qu’il comprenait quand même. « Moi aussi. C’est pour ça que je peux pas rester avec toi. » C’était le pire dans une histoire d’amour, ne pas pouvoir être avec quelqu’un parce qu’on l’aime. Parce que cet amour causerait la perte de Flora et qu’il ne pouvait pas laisser une telle chose arriver. Il préférait être loin d’elle, mais la savoir en vie, plutôt que de devoir la perdre définitivement. La Terre sans Flora dessus n’en vaudrait plus la peine. Sans elle, il se laisserait mourir, à l’image d’un Roméo ayant perdu sa Juliette.

Revenir en haut Aller en bas
Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Mer 3 Avr - 20:29    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : dépression, deuil, allusion à des pensées suicidaires.

Parfois, elle arrive encore à trouver une issue. Peut-être pas une solution, mais un truc un peu positif. Il y a toujours des issues, pas vrai ? Des issues qui ne sont pas forcément idéales, qui peuvent même prendre du temps à atteindre. Mais des issues quand même, se dit-elle, Dora. Mais pas là. Là, elle n’en voit pas. Son malheur le plus grand, à présent, c’est qu’elle aime Leon. C’est que Leon l’aime aussi, mais qu’entre eux, plus rien ne soit possible. C’est bien le plus tragique : que tout cela les dépasse. Que cela ne dépende pas d’eux. Que quelqu’un d’extérieur à leur histoire s’en mêle malgré tout, que les parents de Leon ne les veuillent pas ensemble. Pire : que son père se soit débarrassé de sa mère à elle pour l’empêcher – même si Flora était déjà née, ce qu’il ignorait. Maintenant, elle sait la vérité, toute la vérité. Mais cela ne l’aide pas vraiment. Du moins, elle sait désormais que Leon n’a pas vraiment voulu s’en aller, mettre un terme à leur histoire du jour au lendemain. Cela aussi, la torturait, Flora. Mais cela ne change pas grand-chose. S’il a dû rompre, c’est pour une bonne raison. La raison qui les empêche de se remettre tout simplement ensemble, outre l’alliance au doigt de Leon qui témoigne à présent de son mariage.

Elle ne sait pas ce qu’il faut faire, alors.
Il faut croire qu’il n’y a pas d’issue dans ce genre de cas. Parce que c’est une histoire impossible qui ne se produit pas tous les jours. Parce que c’est difficile, insoluble. Parce qu’on dirait bien qu’aucune fin heureuse n’est envisageable pour qui que ce soit – sauf peut-être les parents de Leon, qui doivent terroriser leurs propres enfants. Flora est sans doute condamnée à vivre avec cette idée que retrouver Leon, ce serait se mettre en danger – elle, ou peut-être ses proches, sa propre mère en a déjà fait les frais. Alors c’est terrible, insoutenable. Elle a eu beau repasser le problème dans tous les sens, non : elle n’a trouvé aucune solution. Elle s’est torturée, peut-être, et continue de le faire. Même maintenant. Elle ne devrait pas lui parler, elle ne devrait pas aller vers lui, elle n’aurait même pas dû l’interpeller. Mais c’était plus fort qu’elle.

Et maintenant ? Et maintenant quoi ?
Pas de solution. Alors ils tournent en rond. A se répéter des choses qu’ils savent déjà. Elle n’a pas besoin d’entendre encore que ce sont les parents de Leon uniquement qui ne veulent pas qu’ils soient ensemble. Elle ne doute pas du fait que Leon aurait préféré que tout soit différent. Mais cela ne l’est pas, alors peut-être qu’à se faire ainsi face, ils ne se font que du mal. Leon offre encore de lui permettre d’oublier ; mais elle refuse encore catégoriquement, Flora. Il comprend, dit-il. « Tu le ferais ? A ma place ? » ose-t-elle demander, sans tout à fait réussir à le regarder en face. Elle ne peut pas regarder l’enfant dans la poussette, non plus, même si ce n’est pas celui de Leon. « Il se passerait quoi ? Si j’acceptais d’oublier ? » finit-elle par murmurer, détestant le demander. Jusqu’à quel point elle oublierait ? Est-ce que ce serait leur histoire de A à Z ? Juste des fragments ? Est-ce qu’elle oublierait même ses sentiments ? Est-ce que cela ferait disparaître la douleur ? Est-ce qu’elle ressentirait comme un manque ? Et si elle devait recroiser Leon, est-ce qu’elle pourrait l’aimer à nouveau ? L’aimer. Comme elle finit par l’avouer, en portugais. Entendre Leon lui retourner cet aveu n’est qu’un peu réconfortant. Réconfortant parce qu’il n’a pas cessé de l’aimer, finalement. Mais c’est terrible, parce que cela ne change rien : parce qu’ils ne peuvent pas être ensemble, de toute façon. « Je sais. » Elle va craquer, Flora. Elle ne peut pas rester là. Elle ne peut pas se faire plus de mal. Pourtant, elle ne bouge toujours pas.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Leon Selwyn
----------------------------------
admin ☆ neutral
drink a tea while the world is falling apart.
Leon Selwyn
Evanesco
pseudo : sweet poison (anaïs).
avatar : joe keery ( sidesnack@avatar ; ttenvely@gif).
pronom irl : elle
multicomptes : sirius, lucius, lyall et hernán.
Messages : 371
âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Sam 20 Avr - 20:15    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell.


tw : mariage arrangé.
Il avait l'impression d'avoir perdu son monde entier, quand il avait perdu Flora. C'était probablement ce qu'il s'était passé. En la perdant, il avait aussi perdu la vie qu'il menait depuis des années. L'appartement dans lequel ils s'étaient installés, le boulot qu'il occupait depuis des années. Ses amis aussi. Il avait tout laissé derrière lui en quittant Flora. Y compris ses rêves, tout ce qu'il avait voulu pour son avenir, tout ça, c'était tombé à l'eau quand ils avaient été séparés. Maintenant, il ne lui restait plus rien. Plus qu'une vie qui ne semblait même plus lui appartenir. Il n'était plus que le pantin de ses parents. Il faisait ce qu'on lui disait sans broncher, parce que c'était le seul moyen qu'il avait de protéger Flora. Il ne voulait pas que son père s'en prenne à elle. Il savait qu'il en était capable, il n'avait pas envie de prendre le moindre risque. Pour son père, tuer une moldue ça lui ferait même plaisir. Pour lui c'était une vermine de moins sur terre. Un avis qu'il ne partageait pas, évidemment. Pour avoir passé des années à vivre parmi les moldus, il était même certain qu'ils étaient, pour la plupart, bien meilleurs que beaucoup de sorciers. La vermine, c'était les types comme son père.

Il voudrait pouvoir aider Flora à s'en remettre, à défaut de ne pas réussir à se reconstruire lui-même. Mais qu'est-ce qu'il pouvait faire pour elle ? Peut-être qu'il n'était pas le meilleur sorcier de tous les temps, mais il connaissait de nombreux sorts, Leon. Malgré toutes ses connaissances, il n'y avait rien qui puisse vraiment soulagé les maux de la jeune femme. Tout ce qu'il avait en stock, c'était un sortilège d'amnésie. Pas la meilleure option, tout oublier, ce n'était pas une vraie solution. Mais c'était la seule qu'il avait, Leon. Est-ce qu’il le ferait à sa place ? Non, parce qu’il tenait trop à cette histoire, à son passé avec elle pour l’oublier. « Non, je veux pas oublier notre histoire. » Leur histoire, c’était ce bout d’humanité qui le gardait un peu dans la lumière, malgré la vie qu’il était obligé de vivre à présent. Penser à elle, à eux, à ce qu’ils avaient vécu, ça lui faisait mal, mais ça lui rappelait aussi de bonnes choses, alors il n’avait pas envie d’oublier ce qu’ils avaient vécu ensemble. « Tous tes souvenirs liés à moi, ils disparaîtraient pour de bon. Et si tu ne te souviens pas de moi, tu ne souffriras plus pour une histoire que tu n’as jamais connue. » Plus de souvenirs, plus de souffrance. Est-ce que ça en valait le coup ? Pas de son point de vue. Mais est-ce que ça en valait vraiment le coup ? Pas de son point de vue. Mais peut-être que pour elle, ce serait mieux. L’oublier lui, leur histoire, la magie. Les raisons de leur séparation. Elles pouvaient paraître complètement absurdes quand on ne connaissait pas bien les sorciers. Peut-être qu’elle serait mieux sans avoir tout ça en tête. Peut-être qu’elle pourrait enfin reprendre une vie normale, sans avoir à pleurer sur leur histoire. Elle serait loin du monde de la magie, indéniablement plus en sécurité, alors peut-être que c’était la meilleure option pour elle. Il comprendrait qu’elle ait envie d’oublier, envie de refaire sa vie, sans être hantée par les souvenirs de leur vie commune. Il ne lui imposerait rien, en revanche. C’était sa décision à elle. Elle était la seule à pouvoir choisir quoi faire de ses souvenirs. « Je suis désolé. » Il répéta pour une énième fois. Comme si, à force de le répéter, ça allait finir par changer quelque chose. Non, ça ne changerait rien, évidemment. Ce n’était que des mots, rien qui puisse soigner un cœur blessé, malheureusement.


Revenir en haut Aller en bas
Flora Soares
----------------------------------
membre ☆ no magic
the muggle who could scare boggarts.
Flora Soares
Evanesco
pseudo : winter solstice.
avatar : alba baptista / and the sun rises again@av, pinterest@profil, ethereal@bann, alcara@sign, the irrepressible/in this shirt@lyrics.
pronom irl : elle.
multicomptes : june (m. cline).
Messages : 538
pronom perso : elle.
âge : vingt-huit ans.
emploi : ghostwriter, se rêverait romancière.
statut civil : célibataire, cœur en miettes.
statut de sang : moldue, et complètement ignorante.
fréquence rp : réponse en 2 semaines environ.
trigger : mention/description : inceste, cruauté animale. description : viol, agressions sexuelles, violences infantiles, automutilations, fausses couches détaillées.
warning : meurtre, deuil, alcool, drogues, dépression.
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#) Ven 3 Mai - 10:48    Re: it's not over, you can tell,, w. leon

it's not over, you can tell
@Leon Selwyndécembre 1984

tw : dépression, deuil, allusion à des pensées suicidaires.

Elle pourrait tout oublier. Leon le lui a proposé.
Mais elle a refusé. Refusé d’oublier, de faire comme si cela n’avait jamais existé. Ce serait terrible, d’oublier. Ce serait terrible, de n’avoir plus aucun souvenir. Et ses proches ? Ils n’oublieraient pas, eux. Ils ont rencontré Leon, son père et son frère. Parce qu’ils s’étaient fiancés, après tout. Ils avaient prévu de faire leur vie ensemble. Leur vie à deux. De fonder peut-être une famille. Maintenant, Leon en a une avec une autre – même si apparemment, c’est le fils de sa femme. Cela ne change pas grand-chose. Il le promène, vit sans doute avec. Le voit certainement comme un fils. Il est marié à quelqu’un d’autre, c’est un fait, aussi. Un truc que Flora n’arrive pas à oublier, même si c’est arrangé. La conclusion de tout cela, c’est que sa vie est ailleurs, avec d’autres personnes, dans tous les cas. Pas avec Flora. Elle devrait se faire une raison – pourtant, elle n’y arrive pas. Elle tourne en rond, ressasse. Et les informations qui lui manquaient, qu’elle a fini par avoir, ne lui ont pas fait plus de bien que cela. Peut-être lui ont-elles fait plutôt du tort. Et en même temps, elle aurait pu ne jamais savoir, Flora. Elle préfère que ce ne soit pas le cas. Ne veut pas oublier. Parce qu’elle a beau souffrir, Leon lui a fait vivre les plus belles années de sa vie. Lui a fait ressentir les plus belles choses, aussi.

Et maintenant ?
Maintenant, elle ne sait pas.
Ils tournent en rond. Comprennent l’inéluctable, sans pour autant réussir à se faire une raison. Leon lui répète qu’il peut lui faire oublier. Elle lui demande alors si lui, à sa place, le ferait – puisqu’elle, elle s’est déjà exprimée à ce sujet. Non, il ne veut pas oublier. Alors quoi ? Quelle est la solution à tout cela ? Souffrir de ne plus pouvoir s’aimer parce que d’autres l’ont décidé, font pression, menacent de tuer ? « Alors on dirait que y’a pas de solution. » conclue-t-elle, tristement. Elle devrait sans doute cesser de le voir, totalement. Ne pas l’interpeller en le croisant au parc, comme maintenant, par exemple. Pour essayer d’avancer, de guérir. De réparer son cœur en mille morceaux. Elle demande quand même, Flora. Ce qu’il se passerait si elle acceptait d’oublier. S’il utilisait sur elle ce fameux sort dont il lui a parlé. Ce qu’il lui décrit pourtant la fait frissonner. Elle trouve cela terrible, Flora, de voir tout disparaître. « Je trouve ça effrayant. » souffle-t-elle en réponse. Non pas le sort en lui-même – mais le fait de pouvoir tout oublier tout à fait. Faire comme si rien n’avait jamais existé. Tout à coup, des années importantes de sa vie envoyées simplement aux oubliettes. « Mais les autres continueraient de s’en rappeler. » Du moins, selon son point de vue. Mais elle n’a pas tous les tenants et les aboutissants, Flora. Elle ne comprend pas tout à cela et n’en a pas envie non plus. Peut-être qu’elle devrait juste prendre ses distances avec ce monde qui n’est pas le sien, qui ne veut pas d’elle, de toute manière. Qu’elle retourne à son quotidien d’humaine lambda, sans maux ni drames, sans guerre. Si seulement. Elle finit par lui lâcher qu’elle l’aime. Mais cela ne change rien, ne résout rien. Leon rappelle qu’il ne peut pas rester avec elle. Elle sait. Il est désolé. Elle se contente d’un haussement d’épaules. Ce n’est pas sa faute. Un désolé ne peut pas effacer ses maux. « Je vais y aller. Bonne journée. » Plutôt que rester là à se faire du mal. Elle l’a compris : il n’y a pas de solution. Alors elle doit prendre ses distances, peut-être, tout simplement.

_________________
and I bled everyday now for a year, for a year. I did send you a note on the wind for to read.
things that we were
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
----------------------------------
Evanesco
Revelio
it's not over, you can tell,, w. leon Empty
(#)     Re: it's not over, you can tell,, w. leon

Revenir en haut Aller en bas

it's not over, you can tell,, w. leon

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
glow in the dark :: — the great city of london — :: district of kensington :: hyde park & kensington garden-