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game night.
avril 1985. Un match de football moldu est organisé, on y attend tout le gratin du gouverment ! Inquiet, le ministère de la magie s'invite pour lutter contre les mangemorts prêts à attaquer. Lentement mais sûrement les tensions grimpent, l'ordre veille ; on se demande qui va attaquer en premier.
(en lire plus)
glow in the dark est un forum basé sur l'univers d'harry potter. Les personnages des romans sont jouables. attention l'histoire se déroule dans les années 80. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins Sirius Black ou Cordelia Nott. Bon jeu parmi nous.
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Theseus Selwyn
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âge : trente-trois années d’ennui. dans le froid d’un cinq janvier, il a transcendé le silence d’un cri déchirant.
emploi : brillant avocat du magenmagot, ses effets de manche accompagnent de belles plaidoiries engagées ; l’avocat du diable.
statut civil : la corde au cou et la bague au doigt, épousailles tranchantes. marié depuis plusieurs années à l’acide brianna, les épines du rosier piquent son coeur d’amertume. relation en pointillés, au bord du vide, du précipice. l’amour avant tout, l’amour même fou, déraisonné et terrible. les choses les plus belles sont celles qui nous assassinent.
statut de sang : cruellement pur.
études : ancien serpentard, fervent membre et leader du club d’échecs version sorciers de sa promotion, préfet par convenance lors de sa dernière année.
particularité magique : occlumens doué.
fréquence rp : dès que possible.
trigger : SA/TCA.
warning : famille toxique, mort d'enfant, adultère, violence, alcoolisme, dépression.
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(#) Lun 30 Oct - 18:28    bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

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@Leon Selwynoctobre 1984

tw: mention de mort d'enfant, deuil, élitisme.

Le Manoir Selwyn est fait de miroirs. A chaque détour, dans le moindre recoin, Theseus parvient à y déceler le reflet de ce qu’il s’efforce de renvoyer au monde depuis sa naissance. Il n’aime pas revenir ici. Et ce n’est pas beau à voir. Il n’a jamais été très nostalgique, et encore moins attaché à ses souvenirs d’enfance ; dans le silence de cette demeure, habitée de fantômes et de regrets, il ne parvient pas à faire taire les hurlements de sa conscience. Tout son corps est en alerte. Il aimerait le nier, apaiser son esprit ainsi tourmenté par les pluies traumatiques venant s’échouer sur son corps tout entier, mais il n’y parvient pas. Tout ce qu’il sait faire, tout ce qu’il peut tenter, c’est de faire semblant ; et pour ça, Theseus est doué. Depuis toujours, en réalité. On lui a appris à sourire avant d’apprendre à marcher. Depuis qu’il est en âge de comprendre les frontières du monde, il sait où établir les siennes. Ne jamais se mélanger, et surtout, ne jamais franchir les limites de sa vérité.

Toujours, inlassablement, sempiternellement.
Se cacher.

Il a réussi à s’éclipser, en attendant que ses parents continuent de discuter des projets de ce soir. Un dîner en famille, l’idée sonne bien ; presque innocente et ravissante, si seulement Theseus ne se doutait pas de ce que tout ceci renferme. Depuis la mort d’Aiden, Père et Mère ne cessent d’empresser leur aîné de se remettre sur le chemin de la paternité. Parce qu’une fille ne suffit pas, vous savez ; il leur faut un nouvel héritier. C’est pour cette raison que son frère est également convié. Léon, marié - et quoi de mieux, finalement, que d’à nouveau pousser la compétition entre les deux hommes ? Theseus leur doit un nouveau petit-fils. Léon en a un à leur offrir. Alors, qui d’eux deux fera le meilleur fils, finalement ?

Figé devant l’un des nombreux tableaux ornant les murs tapissés du hall principal, Theseus attend. La grande horloge de l’entrée ne tardera pas à définitivement sonner le retard de son frère. Evidemment. Tandis que ses yeux clairs scrutent le regard inanimé de Léon, représenté sur cette immense toile, Theseus injurie la représentation de cette famille de pantins. Mais ce n’est que lorsque ses yeux glissent du portrait de Léon au sien, que les insultes s’amplifient dans un coin de son esprit. Quelle tragédie. Même aujourd’hui, dans la force de l’âge et au sommet de sa réputation, Theseus en vient à jalouser cette version de lui-même, immortalisée sur cette peinture. Ce Theseus-là ne sait encore rien de ce qui l'attend - il pense avoir déjà dépassé le pire.

Oh, si seulement.

Enfin, la porte s’ouvre derrière lui. Un immense courant d’air laisse s’engouffrer dans le hall une odeur de pluie, de feuilles mortes et de fumée. Quelques gouttelettes s’échouent sur le plancher. Theseus ne se tourne pas. Il a toujours su reconnaître la présence de son frère, même sans qu’il n’ait à s’annoncer.

« Tu es en retard » fait remarquer Theseus lorsque les portes se referment en silence, poussée par les elfes de maison. « Pendant un instant, j’ai bien cru que tu ne viendrais pas. »

C’est faux.
Theseus savait que son frère viendrait.
Parce qu’en dépit de tous ce qu’ils se reprochent, aucun des deux n’aurait jamais laissé l’autre subir une telle épreuve seul.

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Dernière édition par Theseus Selwyn le Mar 13 Fév - 16:09, édité 2 fois
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âge : trente-et-un ans, joyeuse trentaine tout juste atteinte. Le changement de dizaine qui fait mal, mais dans le fond, l'âge n'est qu'un chiffre dont il n'a cure, le brun.
emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
fréquence rp : 1 rp/deux ou trois semaine.
trigger : inceste, cruauté animale, sexe explicite, viol.
warning : élitisme, mariage forcé, menaces de mort, meurtre.
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(#) Dim 19 Nov - 10:37    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers.


tw : mariage arrangé, meurtre
Pas envie d’y aller. C’était ce qu’il n’avait de cesse de se répeter, Leon. Il faisait déjà beaucoup d’efforts, depuis qu’on l’avait forcé à rejoindre sa famille, est-ce qu’on ne pouvait pas le laisser tranquille ? Il se fichait bien de mettre son père en rogne par son absence. Il avait plein d’excuses en stock de toute façon, pour se justifier. Il avait un fils maintenant. Pas le sien techniquement, mais ça, seule Jeyne et lui étaient au courant. Évidemment, il avait dit à Jeyne qu’ils pouvaient rester à la maison, si elle le désirait. Espoir qu’elle soit d’accord avec ça et qu’ils puissent rester au manoir, loin de sa maudite famille. Mais elle lui avait dit qu’il n’avait qu’à y aller lui, qu’il ne devait pas faire faux bond à sa famille, qu’elle, elle allait rester au manoir pour s’occuper d’Achilles. Si seulement ils avaient pu inverser les rôles, ça l’aurait arrangé. Mais il avait fini par admettre qu’il n’avait pas le choix, alors il avait quitté le manoir qu’il partageait avec Jeyne - en traînant des pieds - pour transplaner devant le manoir familial.

Cet endroit dans lequel il avait grandi et qu’il détestait tant. Il avait su profiter de sa liberté, étant plus jeune, parce que ses parents donnaient plus d’attention à l’aîné et à la benjamine de la famille. Ça ne l’empêchait pas de détester ce manoir, plus jeune il avait toujours eu hâte de retourner à Poudlard pour quitter au plus vite l’ambiance détestable des lieux. Dès qu’il avait pu, il avait pris son propre appartement, se faisant de plus en plus distant auprès de sa famille, jusqu’à disparaître complètement de la circulation, quand il avait renoncé à la magie pour vivre dans le monde des moldus en compagnie de Flora. Clairement les plus belles années de sa vie. Ruinées parce que son père en avait décidé autrement. Il regrettait sa vie avec Flora, le brun. Mais il savait que son père était prêt à la tuer, juste pour s’assurer que son fils ne fasse pas honte à la famille en fréquentant une moldue. Comme si c’était une tare d’être moldu et pas un grand sorcier de sang-pur. Un délire qu’il avait du mal à comprendre, le brun, pourtant, c’était avec ce genre de valeurs idiotes qu’il avait été élevé, Leon. Des principes desquels il s’était vite éloigné en grandissant. Des principes qui avaient fini par le rattraper, malheureusement. Après un long soupir, peu désireux de rester sous la pluie, malgré le parapluie, créé par sa baguette, il se décida enfin à pousser les portes du manoir. Il pouvait survivre à une soirée en compagnie de sa famille, puis ne plus les voir pendant plusieurs semaines d'affilée. « Quel dommage. » Il répliqua en entendant les mots de son frère. Oui, il était en retard et ce n’était pas bien grave, de son point de vue à lui. Ça lui ferait moins de temps à passer avec eux, forcément une bonne chose pour sa santé mentale. Il rabaissa sa baguette, pour faire disparaître le parapluie qu’il s’était créé avec, avant de la ranger dans sa poche. « Ça n’aurait pas été pour me déplaire, mais Jeyne trouvait ça important que je vienne. » Ou peut-être qu’elle avait juste eu envie de se débarrasser de lui pour la soirée. Il ne pouvait pas la blâmer pour ça, le brun. Peut-être voulait-elle passer la soirée, la nuit avec quelqu’un d’autre. Tant mieux pour elle, il ne la jugeait pas là-dessus. Savait déjà qu’elle voyait quelqu’un d’autres, puisqu’Achilles n’était, techniquement, pas de lui. Alors si elle voulait profiter de sa liberté ce soir, qu’elle le fasse, il n’allait pas la juger, même s’il aurait préféré rester à la maison plutôt que d’affronter les Selwyn.

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statut de sang : cruellement pur.
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(#) Sam 2 Déc - 16:50    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers
@Leon Selwynoctobre 1984

tw: alcoolisme, élitisme.


Le regard de Theseus est sévère, mais ce dernier est conscient que son frère n’y est en réalité pour rien. Le bleu de ses prunelles s’assombrit naturellement lorsque le sorcier pose un pied dans cette antre, hantée par les souvenirs douloureux de son enfance. Les mains liées dans le dos, un sourire nait toutefois à la commissure de la bouche de l’aîné. Un rictus légèrement moqueur, taquin, sans grande méchanceté. Theseus n’a jamais entretenu de grandes relations avec l’épouse de son cadet. Il n’ose imaginer l’étendue de la leur. Contrairement à lui, qui a eu la chance de tomber amoureux de la femme choisie par ses parents, Leon n’évoque pas le nom de sa promise avec la même mélodie dans la voix. Comme l’un, comme pour l’autre, il s’agit-là d’un indice qui les trahit. Enfin. Ces derniers temps, peut-être Theseus est-il plus prompt à jalouser l’indifférence qu’éprouve Leon à l’égard de Jeyne. Peut-être les choses seraient-elles plus simples, entre lui et Brianna, si tous les deux s’accordaient à cesser de s’aimer. « Je ne savais pas ta femme si cruelle », plaisante Theseus en réponse à la réplique de son frère. Après tout, si Jeyne a ainsi encouragé Leon à passer une soirée auprès des Selwyn, cela ne peut être pour le bien de son époux. « Tu as quelque chose à te faire pardonner ? » continue-t-il d’insinuer avant de s’approcher d’un pas.

Il détaille l’accoutrement de Leon. Au moins, il a fait l’effort de s’apprêter, remarque l’ainé en passant toutefois une main sur l’une des épaules de son frère, pour l’épousseter. Tous les deux savent que, s’ils espèrent s’épargner les foudres discrètes de leur paternel, ils ont intérêt à montrer patte blanche. Dans tous les sens du terme. « Comment va-t-elle, d’ailleurs ? » questionne-t-il par politesse, bien plus que par préoccupation. A l’inverse de sa prochaine question : « Comment va Achilles ? » Le regard de Theseus est honnête. Tout comme ce dernier a tenu à entretenir un certain lien avec le fils de Cordelia, le sorcier compte jouer son rôle d’oncle auprès de celui - biologique ou non, au fond, il n’en a que faire - de Leon. Malgré tout ce que Theseus a de calculateur, de faux, de factice et de solennel, s’il y a bien quelque chose qu’il n’a jamais eu à feindre, c’est l’affection qu’il porte pour les plus jeunes de son cercle familiaux. Ceux qui n’ont rien demandé. Ceux envers qui il fait la promesse, silencieuse et secrète, de les sauver de ce qu’il a connu, lui. De ce qu’ils ont subi, eux.

« Mieux vaut ne pas faire attendre nos chers parents plus longtemps. Je me suis arrangé pour qu’on leur serve à boire plus tôt… en espérant que le temps leur paraisse moins long » ajoute-t-il en commençant à s’éloigner. « Nous devrions sans doute en faire de même, d'ailleurs » souffle-t-il plus bas, sans être certain que son frère l’entende. L'alcool est devenue sa solution d'habitude, bien malgré lui. La présence d'un verre dans la paume lui manque déjà.

Le dos droit, il s’apprête alors à rejoindre le salon principal, dans lequel se trouvent Odelia et Nigellus. Déjà, Theseus sent l’atmosphère s’alourdir, et l’air se refroidir. Ils n’ont plus qu’une porte à passer, avant d’entrer dans l’arène.

Theseus se tourne vers frère. « Prêt ? » lui demande-t-il, la main suspendue au-dessus de la poignée de la porte. Question à double-sens, en réalité. Prêt à leur faire face ? d’abord. Mais te tiendras-tu de mon côté ? surtout.  

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statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
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(#) Mer 27 Déc - 12:07    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

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tw : mariage arrangé, meurtre
Il détestait ses parents Leon. Son père surtout, mais sa mère n’était pas beaucoup mieux. Son père était celui qui avait ruiné sa vie. Celui qui l’avait éloigné de celle qu’il aimait et des projets qu’ils avaient pu avoir ensemble. Il était revenu parmi les siens parce qu’il n’avait pas eu le choix, le brun. Si la décision n’avait appartenu qu’à lui, il serait resté aux côtés de Flora, auprès des moldus, sans jamais remettre les pieds dans le monde de la magie et encore moins chez les Selwyn. Il ne s’y sentait pas à sa place. Il savait que, fondamentalement, il ne partageait pas les mêmes valeurs qu’eux. Il avait même rejoint l’ordre du phénix à un moment, avant de laisser ça aussi de côté, désireux de n’être qu’un moldu se glissant dans la masse. Il n’était pas là par choix, mais parce qu’on avait menacé Flora pour qu’il revienne dans sa famille. Menacer de tuer sa fiancée, y avait mieux pour tisser du lien, alors forcément, la rancoeur elle était là, lovée en lui et s’il savait la contenir pour ne pas envenimer la situation, il ne pouvait pas la faire disparaître. Il faisait des efforts, mais très peu et mieux valait éviter de le chercher, sans quoi il ne saurait se contrôler, le brun. S’il devait faire des efforts, alors les autres aussi se devaient d’en faire.

Alors il était là ce soir, dans le manoir familial, sans la moindre motivation. Il aurait préféré rester chez lui, si seulement Jeyne n’avait pas insisté pour qu’il prenne un peu l’air. « Qui aurait pu s’en douter ? » Il répliqua suite à la remarque de son frère. Jeyne n’était pas cruelle, sans doute espérait-elle juste qu’il passe du bon temps en famille, sans se douter qu’il s’agissait là d’une chose impossible. « Il me semble pas, je suis un très bon époux. » Au moins dans la façon dont Jeyne et lui concevaient leur union. Il avait accepté de jouer le rôle de père pour un enfant n’étant pas le sien, ne cherchant même pas à savoir avec qui elle l’avait trompé pour tomber enceinte. Il ne voyait même pas ça comme un adultère. Pour que ça en soit un, il faudrait encore qu’il y ait des sentiments entre eux. « Tout va bien de son côté. » Ou alors, si quelque chose n’allait pas de son côté, elle ne lui en avait pas fait part. « Très bien, il grandit de jour en jour, il est incroyable. » Il lâcha d’un air attendri. Ce n’était pas son fils, mais c’était tout comme, il s’y était attaché Leon et il représentait peut-être la seule chose positive qu’il avait gagnée en revenant auprès des siens, la seule chose qui apportait un peu de bonheur au milieu de son malheur. Il lâcha échapper un soupir alors que son aîné évoquait leurs parents. « S’ils pouvaient ressentir le besoin d’aller se coucher tôt, ce ne serait pas une mauvaise chose. » Alors, pourvu que le verre qu’on leur avait servi soit très chargé, histoire d’écourter au maximum cette maudite soirée. « Je ne dirais pas non à un verre, moi aussi. » L’alcool rendrait certainement cette soirée un peu plus facile à accepter. Mais il faudrait beaucoup d’alcool, pour qu’il se sente vraiment bien en ces lieux et en la compagnie de ses parents. Dès qu’il croisait le regard de son père, il pensait à Flora, celle qu’il avait menacé de tuer sans scrupules. La mère de cette dernière, qu’il avait assassinée des années plus tôt dans l’espoir de briser cette vision, balancée par une voyante. Nouveau soupir, comme pour se donner du courage. « On a pas le choix, de toute façon. » Prêt, il ne le serait jamais vraiment, tout ce qu’il pouvait faire, c’était subir ce repas et se dire qu’après ça, il ne les reverrait pas pendant un moment. Armé de courage, il lança un dernier regard à son frère avant de s’avancer dans le salon pour aller saluer leurs parents.


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(#) Mer 10 Jan - 13:59    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers
@Leon Selwynoctobre 1984

tw: alcoolisme, élitisme.


Avec les années, Leon et Theseus ont fini par baser leur relation sur un mélange de rancoeur, d’entente silencieuse, et d’instinct de survie. Tous les deux en proie à d'identiques démons, s’ils n’ont pas connu les mêmes pressions de la part de leurs parents, leur désamour fut une aventure commune. C’est donc avec un semblant de solidarité que les deux frères pénètrent dans l’arène, après avoir échangé quelques banalités - enfin, bien que Theseus soit toujours ravi de prendre des nouvelles de son neveu. La famille, lorsqu’elle ne s’étire pas dans la lignée ascendante, a toujours été un point sensible pour l’avocat. Qu’il s’agisse de son frère, de son épouse et de sa soeur, de ses propres enfants, Theseus s’est toujours arrangé avec son propre sens de l’honneur et de la morale pour ne jamais emprunter les habitudes de ses géniteurs. Autant que Leon sait être un bon époux, lui s’accorde le rôle d’un père dévoué et présent.

Alors, Theseus semble cocher toutes les cases. Frère indulgent, époux attentif, père protecteur.
Qu’en est-il de son rôle de fils ?
Rien n’est moins sûr.

A peine Theseus et Leon entrent-ils dans la pièce que les regards de leurs parents se portent sur eux. Chacun un verre à la main, Nigellus et Odelia s’interrompent net dans une conversation apparement animée ; quoiqu’entretenue à voix basse. Theseus lance un regard entendu à son frère, avant de faire son entrée. « Veuillez nous excuser pour l’attente », lance immédiatement l’aîné. « Cette capricieuse météo a eu raison de la ponctualité de Leon. »

Theseus tâte le terrain, bien plus qu’il n’essaie d’accabler son cadet de reproches. La réaction de ses parents face à cette petite plaisanterie colorera le reste de cette soirée. Sa mère esquisse un semblant de sourire crispé, tandis que le visage de son père demeure d’une sévérité imperméable. En demie-teinte, donc.

« Au moins, Leon nous fait l’honneur de sa présence », ironise Nigellus en se levant difficilement de son fauteuil pour venir saluer ses fils. A son pas légèrement titubant, Theseus devine qu’un début d’ivresse commence à gagner les humeurs de son paternel. Ce qui peut être bon, comme mauvais signe. Le père Selwyn a toujours été d’un naturel lunatique et imprévisible ; capable de servir le gant de velour comme la main de fer. L’alcool n’a jamais atténué ses habitudes changeantes. Ça nous fait un point commun, ose songer Theseus en demandant à l’elfe de maison de lui servir un verre. Tous les deux ont parfois l’alcool sombre.

Odelia reste assise, mais tombe davantage contre le dossier de son siège. Les jambes croisées, l’une d'elles bat distraitement la mesure de la mélodie s’échappant du phonographe familial. « Quel dommage que vous n’ayez pu inviter Brianna et Jeyne », lance la mère. « Je te l’ai déjà dit, ma douce. Nous avions convenu de rester entre Selwyn, ce soir », rappelle Nigellus d’un air entendu, quoiqu’apparemment agacé par la maladresse de son épouse.

Theseus arque un sourcil. Au fond, sûrement est-ce bien mieux que Brianna n’ait pas été conviée à ce dîner. Bien que son armure soit suffisamment épaisse pour survivre à une soirée passée auprès de ses parents, il n’est pas certain qu’elle soit assez solide pour en plus accuser les coups portés par son épouse. « Une prochaine fois, alors », reprend Odelia en invitant ses fils à s’asseoir à table. « Avec les enfants. Achilles et… »

Theseus soupire.
Nigellus se contente de sourire, face à la confusion de sa femme.

« Nicola », énonce simplement Theseus. « Achilles et Nicola. »

Nigellus réprime un haussement de sourcils dédaigneux, avant de se tourner vers son fils cadet. Theseus serre discrètement le poing dans le fond de sa poche.
L'enfer commence.

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(#) Dim 21 Jan - 12:46    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers.


tw : mariage arrangé, meurtre
Il n’avait vraiment pas envie d’être là, ce soir, Leon. Il n’éprouvait pour sa mère que du mépris et pour son père, une haine qu’il avait parfois du mal à contrôler. Il avait réussi. Il avait ramené le mouton noir au sein de la famille. Est-ce qu’ils ne pouvaient pas simplement le laisser tranquille à présent ? Il avait gagné, son deuxième fils était marié à présent, père de famille, d’un bébé qui - en apparence - perpétuait la lignée. Qu’est-ce qu’il voulait de plus ? Leon avait tendance à se dire qu’il en donnait déjà bien assez. On lui avait ruiné sa vie, maintenant, il méritait d’avoir la paix. Il avait le cœur en morceaux, le brun depuis qu’il avait abandonné Flora et tous les projets qu’ils avaient pu avoir tous les deux. Il continuait de souffrir jour après jour et se retrouver en face de son père, c’était comme retourner le couteau dans la plaie. Il n’avait pas besoin de ça, Leon. Il se demandait encore pourquoi est-ce qu’il avait accepté de venir ce soir. Pour Jeyne peut-être, pour sauver les apparences ? Aucune idée, mais il avait à peine mis le pied dans le manoir familial qu’il regrettait déjà son choix Leon. Il n’aimait pas cet endroit et dans le fond, il n’y était pas à sa place.

Il était à deux doigts de proposer à son frère qu’ils disparaissent d’ici. Qu’ils aillent boire un verre dans un bar du coin, dînent ensemble dans un restaurant loin de ce manoir. Mais non, il s’était dirigé à contre cœur dans ce salon. Au moins, s’il affrontait cette soirée, il pourrait esquiver les prochaines pendant un certain temps, sans qu’on ne le lui reproche trop. En même temps, est-ce qu’il se souciait vraiment des reproches d’un assassin ? Sans doute pas. Son père devrait être en train de pourrir à Azkaban, si seulement la justice existait encore dans ce monde. Il esquissa un sourire forcé suite à la remarque de son frère. Il échangea une poignée de main - qu’il jugeait silencieusement comme répugnante - avec son père. « Profitez, ce sera pas tous les jours. » Il répliqua, loin de cacher son manque de motivation à venir dans ce manoir. Ils savaient très bien, ses parents, qu’il n’était pas revenu vers eux, par envie, mais sous les menaces, alors ils n’étaient pas assez idiots pour penser qu’il était heureux d’être là. Il indiqua à l’elfe de maison à qui Theseus avait demandé un verre, de lui en rapporter un également. Il lâcha un soupir suite à la remarque de sa mère, tenté de répondre que Jeyne et Brianna étaient clairement les plus chanceuses dans cette histoire. En un rien de temps - presque plus vite qu’il ne l’aurait imaginé - l’atmosphère commença à se tendre. « Achilles dort sans doute déjà, c’est un bon dormeur. » Une chance sans doute pour Jeyne et lui. Une chance aussi pour Achilles. Il préférait que cet enfant grandisse sans l’influence de ses grands-parents, que ce soit du côté Selwyn ou Lestrange, d’ailleurs. Rien de bon à tirer de ces deux familles. « Comment va Nicola ? » Il demanda à l’adresse de son frère. Volonté d’avoir des nouvelles de sa nièce, évidemment, avec un brin de provocation envers ses parents qui ne semblaient pas désireux d'amener leur petite-fille dans la conversation. Il attrapa le verre apporté par l’elfe de maison, en le remerçiant suffisamment fort pour que ses parents remarquent qu’il était poli avec l’elfe, la base d’après lui, mais un avis qu’ils ne partageaient sans doute pas. Comme la plupart de ses sang-purs, pourris jusqu’à la moelle qui prenaient chaque personne, chaque créature, comme des moins que rien, simplement parce qu’ils n’avaient pas leur pureté. Vision du monde répugnante que Leon ne supportait pas.


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Theseus Selwyn
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Theseus Selwyn
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âge : trente-trois années d’ennui. dans le froid d’un cinq janvier, il a transcendé le silence d’un cri déchirant.
emploi : brillant avocat du magenmagot, ses effets de manche accompagnent de belles plaidoiries engagées ; l’avocat du diable.
statut civil : la corde au cou et la bague au doigt, épousailles tranchantes. marié depuis plusieurs années à l’acide brianna, les épines du rosier piquent son coeur d’amertume. relation en pointillés, au bord du vide, du précipice. l’amour avant tout, l’amour même fou, déraisonné et terrible. les choses les plus belles sont celles qui nous assassinent.
statut de sang : cruellement pur.
études : ancien serpentard, fervent membre et leader du club d’échecs version sorciers de sa promotion, préfet par convenance lors de sa dernière année.
particularité magique : occlumens doué.
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warning : famille toxique, mort d'enfant, adultère, violence, alcoolisme, dépression.
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(#) Mar 13 Fév - 16:07    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers
@Leon Selwynoctobre 1984

tw: alcoolisme, élitisme.


Le temps lui paraît insupportablement long. Le Monde s’affranchit de ses règles sempiternelles, lorsque les Selwyn se réunissent ; l’endroit devient l’envers, et les secondes se déguisent en heures. Les mains crispées, l’une se resserre inconfortablement autour de son verre de whisky, tandis que l’autre forme un poing menaçant à l’intérieur de sa poche. Sous les yeux de leurs parents, les fils Selwyn redeviennent de simples enfants. Peu importent leurs victoires, leurs conquêtes et leurs réussites personnelles. Le patriarche d’en a cure, de ces petites prouesses qu’ils s’octroient loin du cocon dans lequel ils ont malheureusement grandi. Sous l’oeil inquisiteur de son paternel, Theseus se sent coincé dans une vulnérabilité indéfectible et inévitable. Heureusement, depuis quelques années, l’avocat peut compter sur la solidarité de son frère. Depuis que ces deux-là se rallient à la cause de l’autre, l’aîné visualise ce lien inné qui leur permet de faire face à l’adversité. La famille est un sujet sensible. D’un côté comme de l’autre, Leon et Theseus ont eu à enterrer quelqu’un de cher. Une amante, un fils. Quelle tragédie, tout de même, qu’ils se trouvent davantage de points communs dans leurs tourments que dans leurs joies. Theseus se demande quelle route cette conversation aurait empruntée, si Brianna avait été là. Le sorcier se souvient encore de la dernière fois que lui et son épouse se sont entretenus avec ses parents, à la sortie d’un match de Quidditch. Les sous-entendus. Les remarques désobligeantes. Le manque d’empathie, remplacé par l’ordre implicite de remplacer un fils perdu par un autre.

Theseus sursaute presque, lorsque la voix de Leon prononce le nom de sa fille. Immédiatement, les épaules du jeune homme semblent se détendre. Sa relation avec Nicola est devenue étrange, ces derniers temps. Bien que père et fille aient toujours été proches, cette dernière se tourne plus naturellement vers lui. Theseus sait pourquoi. Legilimens et occlumens profitent des facultés de l’autre, pour se reposer ; loin des démons qui font rougir les entrailles de Brianna, en proie à tous ces sentiments contraires. Peut-être devrait-il en parler avec Leon, d’ailleurs - qui sait. Sûrement le cadet trouverait-il les bons mots, pour apaiser la culpabilité d’un père profitant de l’affection stratégique de sa fille unique, au risque pour son épouse de subir un nouvel élan de solitude. « Nicola va bien. Elle excelle à l’école, ses professeurs sont très optimistes pour son avenir… Brianna et moi sommes très fiers d’elle. » Malgré le coup d’oeil amer de son père, la sincérité des propos de Theseus parvient à arracher un sourire à Odelia.

Un long silence s’en suit, durant lequel les elfes de maison se pressent pour venir garnir la table à laquelle le cercle Selwyn est désormais installé. Finissant son verre d’une traite, Theseus laisse la brûlure de l’alcool tapisser le fond de sa gorge pendant plusieurs secondes, avant de demander à être de nouveau servi. Un réflexe qui pique l’attention de son père, malgré l’effort de discrétion du fils. « Eh bien, Theseus ! Si j’avais su, j’aurais demandé un alcool de moins bonne qualité. Tu ne prends pas le temps de l’apprécier. » Un rire échappe à l’avocat, qui se contente d’hausser une épaule. « Justement. Je suis trop habitué à la piquette qu’on nous sert au Ministère. Je me suis emporté. » Le mensonge coule sur sa langue comme un bonbon sucré ; avec délicatesse et douceur. Theseus fait taire les murmures de son addiction dans l’écho d’un nouveau rire entendu, tandis qu’il se tourne vers sa mère amusée. Les joues d’Odelia sont désormais teintées de rose. Theseus se demande, l’espace d’une seconde, s’il tient ces vices-là de sa mère, qui elle non plus, ne semble pas prompte à savourer sa liqueur. « En parlant du Ministère… j’ai entendu dire que les choses étaient assez agitées, en ce moment » « Mon cher, peut-être pouvons-nous attendre le dessert, avant de parler politique ? » « Sans doute, sans doute… je m’inquiète, simplement. Un tel désordre… n’annonce rien de bon pour nos petits enfants. Si seulement la politique sorcière était plus ferme envers ces élans de révolte… »

Theseus se redresse sur sa chaise.
Fronce les sourcils.

« Qu’en penses-tu, Leon ? » demande Nigellus avec insistance ; Theseus devine sans mal, dans la question de son père, la présence insidieuse d’un test d’allégeance. Savoir où le cadet se situe.
Avec ou contre eux.




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Leon Selwyn
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emploi : il est propriétaire d'une taverne, le genre de taverne pas forcément très bien réputée ; repère de mercenaires, on peut y trouver des contrats, postés ici et là. Le genre de lieu idéal pour obtenir des informations, moyennant argent, évidemment. Lui même se considère comme mercenaire, il prend des contrats à l'occasion, histoire d'arrondir ses fins de mois.
statut civil : marié depuis peu, mariage arrangé, évidemment, qui fait bien plaisir à ses parents, un peu moins à lui ; pas le mariage le plus heureux du monde ; pas non plus le plus honnête, il a un peu de mal à être fidèle a une femme dont il n'est pas amoureux.
statut de sang : sang-pur, pour ce que ça vaut, pas attaché aux croyances familiales, mais non plus du genre à lutter pour les opprimés et les minorités.
études : il a fait ses études à poudlard, évidemment. Serpentard, comme un cliché familial qui lui est tombé dessus.
adresse : il vit avec sa femme, sans un manoir à Dublin ; bien loin de la capitale Anglaise où il a toujours vécu après ses études.
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(#) Mer 21 Fév - 18:30    Re: bitter are the wars between brothers ; ft. leon.

bitter are the wars between brothers.


tw : mariage arrangé, meurtre
Il n’avait pas envie d’être là, Leon. C’était une évidence pour tout le monde. Dès qu’il était dans ce manoir, il faisait la gueule et n’essayait même pas de le cacher. A quoi bon ? Tout le monde savait que s’il était de retour, ce n’était pas parce qu’il avait revu sa façon de concevoir le monde. Non, s’il était de retour au sein de sa famille, c’était parce qu’on l’avait forcé, qu’on avait menacé la vie de celle qu’il aimait. Il ne serait jamais revenu, sinon. Il avait été heureux avec Flora, content de la vie qu’il s’était construit à ses côtés et il était certain que la vie parmi les moldus était bien plus simple que celle qu’il menait chez les sorciers, surtout depuis qu’il était sous le joug de ses parents. Alors il ne faisait pas vraiment d’efforts, le brun, persuadé, que c’était déjà bien sympa de sa part d’être ici, il n’allait pas en plus jouer la comédie et prétendre être heureux d’être ici. Il ne fallait pas trop lui en demander. Faire acte de présence, c’était bien le maximum qu’il puisse faire. De toute façon, est-ce que ses parents eux-mêmes étaient heureux de le voir ? Il en doutait, se disait que cette soirée, ce n’était que pour répondre aux attentes de la société, rien de plus.

Paradoxalement, alors qu’il avait toujours eu l’impression que les choses étaient compliquées, entre son aîné et lui, il avait l’impression que la seule présence rassurante et agréable était celle de Theseus. Finalement, ils se comprenaient mieux qu’il ne l’avait cru, tout les deux. A bien des égards, Theseus était la seule personne qu’il jugeait comme saine d’esprit dans cette pièce. Le seul qui se souciait de ses enfants - son enfant. Leurs parents eux, ne s’intéressaient qu’à leur héritage et non au bonheur de leurs rejetons. « C’est super, tu lui diras que son oncle Leon est fier d’elle également. » Ça en faisait au moins un de plus, puisque leurs parents semblaient s’en moquer éperdument. Peut-être un peu moins concernant leur mère. Mais aucun doute qu’ils auraient été bien plus fiers, si Nicola avait été un homme. Ou peut-être qu’il chercherait déjà à le marier, pour faire perdurer leur nom, la seule chose dont ils étaient vraiment fiers. « Raison de plus d’en profiter. » Il lança à l’adresse de son frère, quant à cet alcool qu’il semblait engloutir trop rapidement. Une façon d’essayer de lui faire comprendre que même si c’était tentant de picoler à en perdre la raison, il avait besoin qu’il garde la tête sur les épaules, il ne saurait supporter leurs parents tout seul. Il avait besoin de lui, alors il fallait qu’il tienne le coup. En une fraction de seconde les voilà engagés sur le chemin de la politique. Ce qui arracha un soupir de lassitude au jeune Selwyn, avant qu’il ne se laisse tomber sur l’un des fauteuils. Voilà un sujet qu’il n’aimait vraiment pas évoquer avec sa famille. Il n’était pas d’accord avec eux et n’avait pas l’intention de s’en cacher. « Je suppose en effet qu’il aurait mieux valu attendre le dessert. » Il lâcha un soupir. Les disputes allaient donc commencer plus rapidement qu’il ne l’avait imaginé. « Tu sais très bien ce que j’en pense. » Il répondit avant d’avaler une gorgée de sa boisson. La question était inutile. Juste un bon moyen de foutre la merde d’après lui. « Qui se révolte ? Les gens qui se font tuer par une armée de mage noir ? Ceux qui trouvent ça horrible de laisser des mages noirs assassiner des gens ? Tu m’étonnes que les gens se révoltent. La dernière fois que j’ai vérifié, un meurtre était puni d’un emprisonnement à vie à Azkaban. » Il haussa les épaules. Il était certain que c’était encore le cas, mais non, c’était normal de laisser les mangemorts faire ce que bon leur semble, apparemment. « Mais t’es bien placé pour savoir que le monde fonctionne plus de la même façon. » Il lâcha dans un nouveau soupir. Parce que s’il y en avait bien un qui devrait pourrir à Azkaban, c’est bien lui.



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